La ministre de la culture française, Rima Abdul Malak n'a pas tremblé face aux accusations du député polynésien Steeve Chailloux.
Tahiti, le 12 décembre 2023 – Représenté à l'Assemblée nationale par la députée Soumya Bourouaha, Steve Chailloux interrogeait ce mardi la ministre de la Culture, Rima Abdul-Malak, sur le plan d'action de l'État concernant la préservation et la promotion des langues polynésiennes. Une douche froide pour le député polynésien, puisque l'État a rappelé que l'ensemble des compétences culturelles de la Polynésie française relève de son gouvernement.
L’État accompagnera toujours la Polynésie, mais la préservation et de la promotion des langues polynésiennes est de la responsabilité du Pays, semblait vouloir dire la ministre de la Culture française, Rima Abdul Malak, après avoir été interpellée à l'Assemblée nationale ce mardi par Steve Chailloux, représenté pour l'occasion par la députée Soumya Bourouaha.
En effet, le député polynésien a fait état d'une situation alarmante concernant l'avenir des langues polynésiennes, rappelant que selon une étude de l'Institut de la statistique de la Polynésie française, sur environ 276 000 habitants, seulement 19% sont capables de lire, parler et écrire en langue polynésienne. Le reste parlant majoritairement français. Un constat qui, selon Steve Chailloux, est dû à “l'acharnement” de la langue française à vouloir s'imposer durant toute son histoire, fustigeant par la même occasion la République française comme “une identité qui en écrase d'autres, au nom de l'unité nationale”. Et le député polynésien ne s'est pas arrêté là, déplorant “des barrières constitutionnelles, donc législatives, qui empêchent la promotion efficace des langues polynésiennes auprès des jeunes générations”.
Un discours qui n'a pas fait trembler la ministre d'un millimètre. Interrogée sur les plans de l'État concernant cette situation critique, la ministre de la Culture française, Rima Abdul Malak, a tenu à rappeler que “la loi organique portant le statut d'autonomie de la Polynésie française a transféré l'ensemble des compétences culturelles au gouvernement de la Polynésie française”. De plus, elle a insisté sur la volonté déjà affirmée de l'État de soutenir la Polynésie française dans ses démarches de préservation et de promotion des langues autochtones aux travers de diverses conventions et subventions déjà existantes.
Et pour conclure, la ministre s'est contentée de citer le président de la République, Emmanuel Macron, lors de son intervention du 30 octobre dernier à Villers-Cotterêts, afin de mettre les points sur les i concernant la position de la France sur la question des langues régionales : “Chacun a le droit de connaître, parler, transmettre sa langue. C'est un droit non négociable. Toutes les langues sont égales du point de vue de la dignité. C'est pourquoi je veux que nos langues soient encore mieux enseignées et préservées, qu'elles trouvent leur place dans l'espace public en un juste équilibre entre leur rôle d'ancrage, langue régionale, et le rôle essentiel de cohésion, langue nationale. Il y aura toujours de multiples langues dans la République, et une langue de la République.”
L’État accompagnera toujours la Polynésie, mais la préservation et de la promotion des langues polynésiennes est de la responsabilité du Pays, semblait vouloir dire la ministre de la Culture française, Rima Abdul Malak, après avoir été interpellée à l'Assemblée nationale ce mardi par Steve Chailloux, représenté pour l'occasion par la députée Soumya Bourouaha.
En effet, le député polynésien a fait état d'une situation alarmante concernant l'avenir des langues polynésiennes, rappelant que selon une étude de l'Institut de la statistique de la Polynésie française, sur environ 276 000 habitants, seulement 19% sont capables de lire, parler et écrire en langue polynésienne. Le reste parlant majoritairement français. Un constat qui, selon Steve Chailloux, est dû à “l'acharnement” de la langue française à vouloir s'imposer durant toute son histoire, fustigeant par la même occasion la République française comme “une identité qui en écrase d'autres, au nom de l'unité nationale”. Et le député polynésien ne s'est pas arrêté là, déplorant “des barrières constitutionnelles, donc législatives, qui empêchent la promotion efficace des langues polynésiennes auprès des jeunes générations”.
Un discours qui n'a pas fait trembler la ministre d'un millimètre. Interrogée sur les plans de l'État concernant cette situation critique, la ministre de la Culture française, Rima Abdul Malak, a tenu à rappeler que “la loi organique portant le statut d'autonomie de la Polynésie française a transféré l'ensemble des compétences culturelles au gouvernement de la Polynésie française”. De plus, elle a insisté sur la volonté déjà affirmée de l'État de soutenir la Polynésie française dans ses démarches de préservation et de promotion des langues autochtones aux travers de diverses conventions et subventions déjà existantes.
Et pour conclure, la ministre s'est contentée de citer le président de la République, Emmanuel Macron, lors de son intervention du 30 octobre dernier à Villers-Cotterêts, afin de mettre les points sur les i concernant la position de la France sur la question des langues régionales : “Chacun a le droit de connaître, parler, transmettre sa langue. C'est un droit non négociable. Toutes les langues sont égales du point de vue de la dignité. C'est pourquoi je veux que nos langues soient encore mieux enseignées et préservées, qu'elles trouvent leur place dans l'espace public en un juste équilibre entre leur rôle d'ancrage, langue régionale, et le rôle essentiel de cohésion, langue nationale. Il y aura toujours de multiples langues dans la République, et une langue de la République.”