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La Papouasie-Nouvelle-Guinée projette 15 pour cent de croissance pour 2015


PORT-MORESBY, dimanche 17 août 2014 (Flash d’Océanie) – La Papouasie-Nouvelle-Guinée devrait voir son taux de croissance économique grimper aux alentours de 15 pour cent au terme de l’année 2015, selon les dernières projections du journal spécialisé The Economist.

Selon ces sources, ce bond de l’économie papoue est principalement dû à) l’entrée en production de plusieurs sites majeurs de gaz naturel liquéfié (GNL), dont celui piloté pour la géant américain Exxon Mobil, pour un investissement en capital de l’ordre d’une quinzaine de milliards de dollars US.
Ce taux de croissance escompté devrait ainsi placer la Papouasie-Nouvelle-Guinée en tête dans la liste des pays du bloc asiatique (ce pays fait partie du groupe ASEAN).

Réagissant à ces dernières projections, le Premier ministre papou Peter O'Neill les a saluées, tout en reconnaissant que son pays devait aussi faire face à des défis tels que l’instabilité politique, qui continue à introduire une dose significative d’incertitude dans les décisions d’investissement de grands groupes étrangers dans ce pays mélanésiens riche en ressources naturelles (pétrole, gaz naturel, or, argent, cuivre, nickel).

Autre paramètre tout récemment mis en exergue par la Banque Mondiale, dans un rapport rendu public vendredi 15 août 2014 : l’impact négatif des hauts taux de criminalité dans ce pays, où les problèmes de maintien de l’ordre public sont récurrents.
Selon la Banque Mondiale, ces taux élevés de criminalité et de violence ont un impact non négligeable et entraînent des « coûts élevés » pour l’économie en général et les entreprises en particulier.

Selon ce rapport, qui a interrogé 135 sociétés, 80 pour cent de ces entreprises implantées en Papouasie-Nouvelle-Guinée « souffrent de pertes substantielles et doivent faire face à des coûts de sécurité élevés, du fait des hauts taux de criminalité et de violence, ce qui ralentit l’expansion économique du pays ».

Les coûts encourus concernent notamment les frais associés à l’emploi de vigiles et à l’installation de matériel de sécurité (alarmes, grilles, portails).
« Ces coûts (…) limitent la capité des entreprises à se développer, dissuadent la création de nouvelles sociétés et imposent aussi des coûts sociaux significatifs à long terme pour tout le pays », ajoute l’organisme international.

« Non seulement les entreprises locales luttent pour rester compétitives tout en tentant de gérer cette criminalité, mais elles doivent aussi répercuter ces coûts sur le consommateur via des prix élevés, moins de choix et souvent en renonçant à créer de nouveaux produits ou services. C’est mauvais pour le affaires, mais aussi pour l’économie tout entière », note Carolyn Blacklock, représentante locale de l’IFC, la branche de la Banque Mondiale dédiée aux questions d’entreprenariat.

pad


Rédigé par PAD le Mardi 19 Août 2014 à 05:54 | Lu 455 fois