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La Communauté du Pacifique achève sa conférence sur fonds de réformes et de réorientations stratégiques


Richard Mann, Directeur Général adjoint de la CPS, Jimmie Rodgers, Directeur Général, l’Ambassadeur de France Hadelin de la Tour du Pin, secrétaire permanent pour la Pacifique. (Source photo : CPS)
Richard Mann, Directeur Général adjoint de la CPS, Jimmie Rodgers, Directeur Général, l’Ambassadeur de France Hadelin de la Tour du Pin, secrétaire permanent pour la Pacifique. (Source photo : CPS)
NOUMÉA, vendredi 16 novembre 2012 (Flash d’Océanie) – La 42ème session de la Conférence des Représentants des Gouvernements et Administrations (CRGA) de la Communauté du Pacifique (CPS) s’est achevée vendredi, au terme d’une semaine de débats notamment marqués par un bilan des activités de la doyenne des organisations régionales océaniennes et de r »ajustement quant à ses priorités d’actions à venir.
Pour cette 42ème session du CRGA, placée cette année sous le double signe de la Présidence française et du 65ème anniversaire de cette organisation, les représentants des quelque 26 pays et territoires membres ont, entre autres, adopté un budget pour l’année à venir de près de 75 millions d’euros.
La Nouvelle-Calédonie, collectivité française du Pacifique et site du siège de la CPS, a pour sa part réaffirmé son engagement vis-à-vis du siège et promis un quasi-triplement de sa participation, qui passe d’environ 400.000 euros à 1.125.000 euros en 2013, le tout au nom de son processus d’intégration régionale.

Au chapitre des évolutions au sein même de la structure de la CPS : la récente absorption de la commission océanienne des sciences de la terre, la SOPAC, qui est désormais une division géosciences au sein de la CPS, mais conserve son siège opérationnel de Suva (Fidji), où se trouve aussi une importante base de cette organisation.

Parmi les nouveaux accents forts qui devraient caractériser l’action à venir de la CPS (dont les domaines d’intervention couvrent aussi bien les ressources terrestres (agriculture, sylviculture) que marines (pêcherie et gestion des ressources halieutiques) en passant par des activités ressources sociales et humaines (statistique, planification, démographie, santé publique, éducation, formation) : l’étude des changements climatiques et de leurs impacts sur les populations insulaires d’Océanie, parmi les plus exposées au monde à ces phénomènes de montée du niveau des océans et d’intensification des catastrophes (cyclones, séismes, éruptions volcaniques, inondations).
Dans ce contexte de précarisation des sources d’alimentation (et un phénomène de surpêche de plus en plus saillant), avec aussi le problème de l’accès à une eau potable, les pays et territoires de la région ont aussi voulu réaffirmer leur volonté de lutter en faveur d’un renforcement de la sécurité alimentaire.
Autre secteur clairement identifié comme prioritaire, depuis plusieurs mois déjà : celui de la santé publique, avec une véritable épidémie de maladies liées aux styles de vie (maladies dites non-transmissibles) et qui concernent au premier chef les maladies cardiovasculaires, l’obésité, le diabète, qui sont la cause d’environ 80 pour cent de la mortalité dans certains pays de la zone.

Ces dernières années, en ouvrant des antennes, notamment dans le Pacifique Nord (Micronésie), la CPS, sous la direction du Salomonais Jimmie Rodgers, a aussi voulu renforcer son image de proximité vis-à-vis des populations océaniennes, tout en favorisant des actions collaboratives et transversales avec d’autres agences régionales ou internationales (comme par exemple l’Organisation Mondiale de la Santé).

Pour cette 42ème réunion de ce qui est considéré comme le conseil d’administration de l’organisation les débats étaient présidés par l’Ambassadeur de France Hadelin de la Tour du Pin, secrétaire permanent pour la Pacifique, et représentant permanent de la France au sein de la CPS, rapporte cette organisation vendredi dans un communiqué.
La prochaine conférence CRGA a été annoncée pour novembre 2013 à Kiribati, cet État assurant cette année la Vice-présidence de la réunion.

Auparavant connue sous le nom de Commission du Pacifique Sud (CPS), cette organisation fondée en 1947 par la France, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, les États-Unis, les Pays-Bas et la Grande-Bretagne, qui étaient alors les six puissances coloniales présentes dans le Pacifique.
Rebaptisée Secrétariat Général de la Communauté du Pacifique en 1999, elle rassemble 26 membres, dont les 22 pays et territoires insulaires du Pacifique (Îles Cook, Fidji, Guam [États-Unis], Kiribati, Îles Mariannes du Nord, Marshall, États Fédérés de Micronésie, Nauru, Niue, Nouvelle-Calédonie [France], Palau, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Pitcairn [Royaume-Uni], Polynésie française [France], îles Salomon, Samoa américaines [États-Unis], Samoa, Tokelau [Nouvelle-Zélande], Tonga, Tuvalu, Vanuatu et Wallis-et-Futuna [France]) ainsi que les quatre puissances fondatrices encore membres (Australie, États-Unis, France et Nouvelle-Zélande).

pad

Rédigé par PAD le Vendredi 16 Novembre 2012 à 05:10 | Lu 760 fois