Tahiti, le 9 juillet 2025 – La Chambre territoriale des comptes (CTC) a contrôlé les comptes et la gestion de la commune de Takaroa depuis 2019. Dans son rapport, elle pointe notamment du doigt une gestion des ressources humaines insuffisamment maîtrisée, une situation financière tendue, une sincérité budgétaire à améliorer via les budgets annexes, un plan de gestion des déchets qui se fait attendre et des redevances non facturées aux usagers, ou encore, un coût non négligeable imputé aux déplacements des élus.
Dans son dernier rapport d'observations définitives, la chambre territoriale des comptes a ausculté la gestion de la commune de Takaroa composée de trois atolls (dont un inhabité) et qui abrite 1.056 âmes réparties à parts égales entre Takaroa et Takapoto. La juridiction administrative invite la commune à reprendre ses documents de planification puisqu'en dehors du plan communal de sauvegarde, non actualisé depuis 2011, elle n'a jamais adopté de plan général d'aménagement, ni délibéré sur le plan de prévention des risques naturels que la CTC encourage vivement à rédiger.
De 2019 à 2023, les déplacements des élus ont par ailleurs pesé pour 4,3 millions de francs sur le budget de la commune, et la chambre l'invite à mesurer l'utilité de chacun d'entre eux, d'autant qu'aucun compte rendu de mission n'a été établi.
Une ardoise de 850.000 francs d'électricité à régler
Par ailleurs, les indemnités des élus ont bondi de 4 millions entre 2019 et 2023. Et si la création de la fonction de maire délégué de Takapoto n'est pas remise en cause compte tenu de l'éloignement géographique, celle de maire délégué de Takaroa est inutilement coûteuse (1,45 million par an) puisque le maire y réside déjà. Les élus et les agents municipaux de Takaroa sont également rappelés à l'ordre par la CTC car ils ne payent pas leurs factures d'électricité, contrairement à leurs voisins de Takapoto. Plus de 850.000 francs restaient encore à régler fin 2023, “dont 466.649 francs” dus par une seule “ancienne agente dont l'époux a récemment été recruté par la commune”.
Le pilotage de la commune pourrait être amélioré par le recrutement d’un cadre pour renforcer la qualité de l’information administrative et financière donnée aux élus, note encore la CTC qui attire d'ailleurs l’attention de la commune sur la fin annoncée des CAE (Conventions d’aide à l’emploi) impactant le fonctionnement de certains services comme la cantine, l’école ou les déchets. “Avec 26 conventions d’aide à l’emploi en 2022 et neuf en 2023 se pose inévitablement la question de nouveaux recrutements”, alerte la juridiction, soulignant, que “dans sa globalité, la gestion des ressources humaines n’est pas suffisamment maîtrisée”.
Enfin, bien qu'un plan de gestion des déchets ait été rédigé en 2021, il n'a toujours pas été adopté par le conseil municipal. Avec des décharges communales qui sont exposées au vent et à la houle et situées à proximité de l'école et de la cantine scolaire, la CTC recommande l'implantation de centres d'enfouissement techniques pour limiter l'impact sanitaire et environnemental, et souligne que les redevances n'ont jamais été facturées aux usagers.
Dans son dernier rapport d'observations définitives, la chambre territoriale des comptes a ausculté la gestion de la commune de Takaroa composée de trois atolls (dont un inhabité) et qui abrite 1.056 âmes réparties à parts égales entre Takaroa et Takapoto. La juridiction administrative invite la commune à reprendre ses documents de planification puisqu'en dehors du plan communal de sauvegarde, non actualisé depuis 2011, elle n'a jamais adopté de plan général d'aménagement, ni délibéré sur le plan de prévention des risques naturels que la CTC encourage vivement à rédiger.
De 2019 à 2023, les déplacements des élus ont par ailleurs pesé pour 4,3 millions de francs sur le budget de la commune, et la chambre l'invite à mesurer l'utilité de chacun d'entre eux, d'autant qu'aucun compte rendu de mission n'a été établi.
Une ardoise de 850.000 francs d'électricité à régler
Par ailleurs, les indemnités des élus ont bondi de 4 millions entre 2019 et 2023. Et si la création de la fonction de maire délégué de Takapoto n'est pas remise en cause compte tenu de l'éloignement géographique, celle de maire délégué de Takaroa est inutilement coûteuse (1,45 million par an) puisque le maire y réside déjà. Les élus et les agents municipaux de Takaroa sont également rappelés à l'ordre par la CTC car ils ne payent pas leurs factures d'électricité, contrairement à leurs voisins de Takapoto. Plus de 850.000 francs restaient encore à régler fin 2023, “dont 466.649 francs” dus par une seule “ancienne agente dont l'époux a récemment été recruté par la commune”.
Le pilotage de la commune pourrait être amélioré par le recrutement d’un cadre pour renforcer la qualité de l’information administrative et financière donnée aux élus, note encore la CTC qui attire d'ailleurs l’attention de la commune sur la fin annoncée des CAE (Conventions d’aide à l’emploi) impactant le fonctionnement de certains services comme la cantine, l’école ou les déchets. “Avec 26 conventions d’aide à l’emploi en 2022 et neuf en 2023 se pose inévitablement la question de nouveaux recrutements”, alerte la juridiction, soulignant, que “dans sa globalité, la gestion des ressources humaines n’est pas suffisamment maîtrisée”.
Enfin, bien qu'un plan de gestion des déchets ait été rédigé en 2021, il n'a toujours pas été adopté par le conseil municipal. Avec des décharges communales qui sont exposées au vent et à la houle et situées à proximité de l'école et de la cantine scolaire, la CTC recommande l'implantation de centres d'enfouissement techniques pour limiter l'impact sanitaire et environnemental, et souligne que les redevances n'ont jamais été facturées aux usagers.





































