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La Banque Mondiale veut augmenter son empreinte en Océanie


HONIARA, mercredi 4 février 2015 (Flash d’Océanie) – La Banque Mondiale, financier majeur de projets de développement, a indiqué en milieu de semaine son intention d’augmenter son empreinte, et donc sa visibilité, en Océanie, avec pour bénéficiaires des pays comme les îles Salomon et Fidji.

Franz Drees-Gross, directeur de la zone Pacifique à la Banque Mondiale, se trouve cette semaine aux îles Salomon pour y officialiser un nouveau paquet financier de 23 millions de dollars US, mais aussi pour resserrer les liens avec les autorités politiques de ce pays mélanésien de près de cinq cent mille habitants.

Cette nouvelle enveloppe est destinée au secteur des pêcheries, avec comme idées-force le soutien au processus en cours de réformes économiques, l’exploitation durable des ressources marines, la réduction de la pauvreté et le soutien aux populations touchées par les inondations qui ont frappé la capitale et ses environs en avril 2014.

Une partie de cette enveloppe est cofinancée par le gouvernement australien.
Lors de sa visite de deux jours aux îles Salomon, Franz Drees-Gross s’est notamment entretenu avec le nouveau Premier ministre, Manasseh Sogavare, ainsi que le ministre des finances, Snyder Rini.

Mais au plan régional, il a aussi évoqué à plusieurs reprises la volonté de son organisation de reprendre une pleine coopération avec Fidji, où un gouvernement démocratique est désormais rétabli à l’issue des législatives du 17 septembre 2014 qui ont vu la large victoire de Franck Bainimarama.
D’ores et déjà, lors d’une mission à Fidji, en novembre 2014, au lendemain des élections, ce responsable de la Banque Mondiale a rencontré M. Bainimarama et plusieurs membres de son gouvernement.

Pour Fidji, la Banque Mondiale déclare depuis vouloir consacrer à cet archipel un paquet d’une centaine de millions de dollars US à mobiliser d’ici 2017.
Une bonne moitié de cette somme devrait être dédiée aux infrastructures et en particulier au transport routier, aux infrastructures portuaires, ainsi qu’à des programmes d’assainissement et de potabilisation de l’eau.
« Je pense qu’on peut s’attendre à un partenariat très productif avec Fidji. Il y a beaucoup de désir, de la part de Fidji, de se réengager avec nous », avait-il alors déclaré à Radio New Zealand International.

Fidji n’avait pas bénéficié d’enveloppes de la Banque Mondiale depuis les années 1990.
Depuis cette décennie-là, l’archipel a aussi été le théâtre de deux coups d’État (2000 et 2006).

À Tuvalu, fin janvier 2015, la Banque Mondiale annonçait par ailleurs une subvention de sept millions de dollars US pour développer le secteur de l’énergie et permettre à ce petit archipel de passer au tout-renouvelable, via l’installation de système d’énergie photovoltaïque et éolienne.
Dans ce projet, la Banque Mondiale est épaulée par d’autres partenaires tels que l’Union Européenne, la Nouvelle-Zélande et les Émirats Arabes Unis (à travers l’IRENA -Agence internationale de l'énergie renouvelable- créée en 2009, et sise à Abou Dhabi).

Un milliard pour l’Océanie

Pour le reste de l’Océanie, selon le responsable, les projets sont aussi dans les tuyaux, avec une nette augmentation en volume en perspective :
« Il y a cinq ans, les projets mobilisés à travers le Pacifique représentaient un total d’environ 450 millions de dollars US. Et maintenant, on est plus près du milliard de dollars (US) », a-t-il précisé.

Rédigé par PAD le Jeudi 5 Février 2015 à 06:17 | Lu 387 fois