Paris, France | AFP | mercredi 24/06/2020 - Le ministère de l'Agriculture a suspendu mercredi l'agrément des activités d'abattage ovin d'une société de l'Aveyron, peu après la diffusion d'une vidéo par l'association de défense des animaux L214 qui dénonce des "sévices graves" sur les agneaux.
Après avoir pris connaissance de cette vidéo, le ministère a annoncé la suspension "immédiate" de l'agrément de la chaîne ovine de cet abattoir de Rodez et une "inspection complète" des installations "ce jour par les services de l'Etat", dans un communiqué.
Il souligne que les images diffusées dans la matinée par L214 montrent "des pratiques inacceptables avec des manquements graves aux règles de protection animale".
Sollicité par l'AFP, l'abattoir Arcadie Sud-Ouest n'a pas répondu dans l'immédiat.
A l'unisson du ministère, l'interprofession du bétail et des viandes Interbev "condamne fermement ces pratiques inacceptables au regard des réglementations en vigueur tant du point de vue sanitaire que de la protection animale et déplore qu'une telle situation puisse encore survenir au sein de la filière".
"Si l'enquête administrative confirmait un ou plusieurs manquements aux réglementations en vigueur, Interbev se constituera partie civile contre l'opérateur en réponse aux préjudices subis par la filière élevage et viande", ajoute l'association interprofessionnelle.
Selon l'association antispéciste L214, qui a publié des dizaines de vidéos dénonçant les pratiques d'élevage et d'abattage, "un agneau est abattu toutes les 10 secondes" dans cet établissement de l'Aveyron "où les pratiques d'abattage sont totalement défaillantes".
Sur la vidéo, on voit notamment des agneaux égorgés à vif à une cadence rapide.
"Ils sont égorgés à vif (abattage rituel) ou, théoriquement, étourdis avant d'être saignés. L'étourdissement des agneaux se fait par électrocution, mais les mauvaises pratiques et les cadences infernales entraînent la saignée et l'accrochage d'agneaux encore totalement conscients", dénonce L214.
L'association dit porter plainte pour "sévices graves envers des animaux" et avoir introduit un recours contre l'Etat "pour manquement à sa mission de contrôle de l'application de la réglementation".
L214 rappelle qu'en 2016, les services vétérinaires avaient déjà constaté des "non-conformités majeures" pour l'étourdissement et la mise à mort des ovins dans cet abattoir.
La filière Roquefort interpellée
L'association demande aussi à la Confédération générale des producteurs de lait de brebis et des industriels de Roquefort la modification du cahier des charges de l'appellation d'origine de ce fromage.
"Actuellement rien n'est exigé pour les agneaux", déplore L214.
Pour produire le lait qui sera transformé en Roquefort, les brebis doivent donner naissance à des agneaux, rappelle l'association, selon laquelle, sur plus d'un million d'agneaux qui naissent chaque année, seuls un quart sont gardés pour renouveler le cheptel, les autres étant envoyés dans des élevages intensifs puis à l'abattoir.
"Le bien-être animal est au cœur du cahier des charges de la filière Roquefort au travers de multiples critères comme le pâturage, la place en bergerie, l'autonomie alimentaire", a répondu la Confédération.
Mais "l'"élevage des agneaux issus du bassin laitier constitue une filière à part entière, indépendante", ajoute-t-elle, soulignant que "si L214 met au jour des pratiques inacceptables, la filière Roquefort saura le cas échéant prendre position".
Pour le député LREM de la Creuse, lui-même agriculteur, Jean-Baptiste Moreau, "il faut traquer et condamner sévèrement les dysfonctionnements mais on n'a pas attendu L214 pour fermer les abattoirs où il y a des mauvais traitements". "Le bien être animal est un prétexte pour L214 qui veut en réalité l'interdiction de toute consommation de viande", a-t-il ajouté sur Twitter.
Après avoir pris connaissance de cette vidéo, le ministère a annoncé la suspension "immédiate" de l'agrément de la chaîne ovine de cet abattoir de Rodez et une "inspection complète" des installations "ce jour par les services de l'Etat", dans un communiqué.
Il souligne que les images diffusées dans la matinée par L214 montrent "des pratiques inacceptables avec des manquements graves aux règles de protection animale".
Sollicité par l'AFP, l'abattoir Arcadie Sud-Ouest n'a pas répondu dans l'immédiat.
A l'unisson du ministère, l'interprofession du bétail et des viandes Interbev "condamne fermement ces pratiques inacceptables au regard des réglementations en vigueur tant du point de vue sanitaire que de la protection animale et déplore qu'une telle situation puisse encore survenir au sein de la filière".
"Si l'enquête administrative confirmait un ou plusieurs manquements aux réglementations en vigueur, Interbev se constituera partie civile contre l'opérateur en réponse aux préjudices subis par la filière élevage et viande", ajoute l'association interprofessionnelle.
Selon l'association antispéciste L214, qui a publié des dizaines de vidéos dénonçant les pratiques d'élevage et d'abattage, "un agneau est abattu toutes les 10 secondes" dans cet établissement de l'Aveyron "où les pratiques d'abattage sont totalement défaillantes".
Sur la vidéo, on voit notamment des agneaux égorgés à vif à une cadence rapide.
"Ils sont égorgés à vif (abattage rituel) ou, théoriquement, étourdis avant d'être saignés. L'étourdissement des agneaux se fait par électrocution, mais les mauvaises pratiques et les cadences infernales entraînent la saignée et l'accrochage d'agneaux encore totalement conscients", dénonce L214.
L'association dit porter plainte pour "sévices graves envers des animaux" et avoir introduit un recours contre l'Etat "pour manquement à sa mission de contrôle de l'application de la réglementation".
L214 rappelle qu'en 2016, les services vétérinaires avaient déjà constaté des "non-conformités majeures" pour l'étourdissement et la mise à mort des ovins dans cet abattoir.
La filière Roquefort interpellée
L'association demande aussi à la Confédération générale des producteurs de lait de brebis et des industriels de Roquefort la modification du cahier des charges de l'appellation d'origine de ce fromage.
"Actuellement rien n'est exigé pour les agneaux", déplore L214.
Pour produire le lait qui sera transformé en Roquefort, les brebis doivent donner naissance à des agneaux, rappelle l'association, selon laquelle, sur plus d'un million d'agneaux qui naissent chaque année, seuls un quart sont gardés pour renouveler le cheptel, les autres étant envoyés dans des élevages intensifs puis à l'abattoir.
"Le bien-être animal est au cœur du cahier des charges de la filière Roquefort au travers de multiples critères comme le pâturage, la place en bergerie, l'autonomie alimentaire", a répondu la Confédération.
Mais "l'"élevage des agneaux issus du bassin laitier constitue une filière à part entière, indépendante", ajoute-t-elle, soulignant que "si L214 met au jour des pratiques inacceptables, la filière Roquefort saura le cas échéant prendre position".
Pour le député LREM de la Creuse, lui-même agriculteur, Jean-Baptiste Moreau, "il faut traquer et condamner sévèrement les dysfonctionnements mais on n'a pas attendu L214 pour fermer les abattoirs où il y a des mauvais traitements". "Le bien être animal est un prétexte pour L214 qui veut en réalité l'interdiction de toute consommation de viande", a-t-il ajouté sur Twitter.