Paris, France | AFP | vendredi 12/09/2025 - "Pied de nez" ou "intimidation"? Le quotidien communiste L'Humanité reproche vendredi au milliardaire conservateur Pierre-Edouard Stérin d'avoir rebaptisé sa principale holding du nom d'un de ses journalistes qui avait enquêté sur l'homme d'affaires.
M. Stérin a renommé cette structure "Lemahieu Holding, s'appropriant le patronyme de notre collègue Thomas Lemahieu, qui a publié dans ces colonnes de nombreuses révélations sur ses visées", écrit L'Humanité.
Selon le quotidien, cette structure domiciliée en Belgique est au sommet des sociétés de l'homme d'affaires (ce que l'on appelle une holding de tête).
Sollicité par l'AFP pour une réaction de M. Stérin, son fonds d'investissement, Otium Capital, a répondu: "Nous n'avons pas de commentaire à faire".
Cité dans L'Humanité, le directeur du journal, Fabien Gay, a vu dans ce nom "une provocation inacceptable, voire une tentative d'intimidation".
"Je ne sais pas si c'est un pied de nez ou une forme d'intimidation, mais c'est un ciblage, ça me met en avant personnellement, donc c'est potentiellement dangereux et je ne prends pas ça à la légère", a déclaré Thomas Lemahieu à l'AFP.
Il dit avoir découvert ce nom le 10 août, en "compulsant des éléments sur les sociétés enregistrées à l'adresse (de M. Stérin) en Belgique": "Je me suis demandé si je n'avais pas la berlue, si ce n'était pas une forme d'hallucination".
Selon lui, le milliardaire lui a envoyé un e-mail à ce sujet fin août.
"Cher Monsieur, j'ai été très sensible à la très grande attention que vous avez bien voulu porter à mes activités sur les dernières années. Je suis certain que vous apprécierez en retour le nom que j'ai donné à ma holding de tête", est-il écrit dans ce message dont le texte est reproduit dans l'Huma mais que l'AFP n'a pas pu consulter.
"Pointer ainsi nommément un journaliste (...), c'est très sérieux", a dénoncé dans un communiqué le SNJ, premier syndicat de journalistes, dont M. Lemahieu est délégué syndical.
Devenu milliardaire grâce aux coffrets cadeaux Smartbox, M. Stérin se définit comme catholique, conservateur et libéral, et est partisan de l'union des droites.
Il a pour cela fondé un projet baptisé Périclès, du nom du stratège athénien mais aussi acronyme de "Patriotes Enracinés Résistants Identitaires Chrétiens Libéraux Européens Souverainistes".
En 2024, il avait échoué à racheter le magazine Marianne. La rédaction s'y était opposée après un article du Monde affirmant que le milliardaire avait des accointances politiques avec le RN.
M. Stérin a renommé cette structure "Lemahieu Holding, s'appropriant le patronyme de notre collègue Thomas Lemahieu, qui a publié dans ces colonnes de nombreuses révélations sur ses visées", écrit L'Humanité.
Selon le quotidien, cette structure domiciliée en Belgique est au sommet des sociétés de l'homme d'affaires (ce que l'on appelle une holding de tête).
Sollicité par l'AFP pour une réaction de M. Stérin, son fonds d'investissement, Otium Capital, a répondu: "Nous n'avons pas de commentaire à faire".
Cité dans L'Humanité, le directeur du journal, Fabien Gay, a vu dans ce nom "une provocation inacceptable, voire une tentative d'intimidation".
"Je ne sais pas si c'est un pied de nez ou une forme d'intimidation, mais c'est un ciblage, ça me met en avant personnellement, donc c'est potentiellement dangereux et je ne prends pas ça à la légère", a déclaré Thomas Lemahieu à l'AFP.
Il dit avoir découvert ce nom le 10 août, en "compulsant des éléments sur les sociétés enregistrées à l'adresse (de M. Stérin) en Belgique": "Je me suis demandé si je n'avais pas la berlue, si ce n'était pas une forme d'hallucination".
Selon lui, le milliardaire lui a envoyé un e-mail à ce sujet fin août.
"Cher Monsieur, j'ai été très sensible à la très grande attention que vous avez bien voulu porter à mes activités sur les dernières années. Je suis certain que vous apprécierez en retour le nom que j'ai donné à ma holding de tête", est-il écrit dans ce message dont le texte est reproduit dans l'Huma mais que l'AFP n'a pas pu consulter.
"Pointer ainsi nommément un journaliste (...), c'est très sérieux", a dénoncé dans un communiqué le SNJ, premier syndicat de journalistes, dont M. Lemahieu est délégué syndical.
Devenu milliardaire grâce aux coffrets cadeaux Smartbox, M. Stérin se définit comme catholique, conservateur et libéral, et est partisan de l'union des droites.
Il a pour cela fondé un projet baptisé Périclès, du nom du stratège athénien mais aussi acronyme de "Patriotes Enracinés Résistants Identitaires Chrétiens Libéraux Européens Souverainistes".
En 2024, il avait échoué à racheter le magazine Marianne. La rédaction s'y était opposée après un article du Monde affirmant que le milliardaire avait des accointances politiques avec le RN.





































