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L’Australie signe le traité sur le commerce des armes


L’Australie signe le traité sur le commerce des armes
NEW YORK, mardi 4 juin 2013 (Flash d’Océanie) – L’Australie a été l’un des premiers pays au monde à signer lundi (heure de New York), dès l’ouverture à signature, le traité international portant sur le commerce des armes, texte adopté en avril au terme d’un processus de plus de sept ans.
C’est le ministre chargé des équipements de la défense, Mike Kelly, qui a apposé sa signature sur le document, à New York, siège de l’ONU.
Ce traité, adopté par l’Assemblée Générale de l’ONU début avril 2013 et soumis à signatures le 3 juin 2013, est censé règlementer le commerce des armes conventionnelles qu’il s’agisse de tanks, de navires de guerre ou d’avions de chasse, en passant par les fusils d’assaut et les munitions.

Ce document est aussi censé lutter contre le commerce non régulé d’armes dites illicites.
L’Australie figure parmi les tout premiers pays à apposer sa signature sur ce document.

« Chaque jour, environ deux mille personnes meurent dans des conflits alimentés par des armes résultant d’un commerce illégal. Ces armes, y compris des fusils d’assaut bon marché et librement accessibles sur le marché, comme les AK-47, sont les instruments permettant l’existence d’un catalogue de crimes, y compris contre les femmes et les enfants. Le plus gros impact du commerce illicite d’armes conventionnelles frappe souvent les communautés les plus pauvres et les plus vulnérables », a déclaré Bob Carr, ministre australien des affaires étrangères, en réaction à la signature de son pays.
Il a aussi rappelé un engagement pris en juillet 2012, selon lequel l’Australie consacrerait un million de ses dollars à un fonds multilatéral d’aide aux pays en développement, pour les épauler dans le processus de mise en œuvre de ce traité, comme l’élaboration de lois nationales et la mise en place de modalités de contrôle.

Mi-octobre 2012, l’Australie a remporté un siège non-permanent au Conseil de sécurité de l’ONU pour un mandat de deux ans à compter du 1er janvier 2013.
Les candidats à ce siège étaient l'Argentine, le Luxembourg, la République de Corée et le Rwanda.
Bob Carr, ministre australien des affaires étrangères, avait alors déclaré à New York qu’agrès cette « grande victoire sans équivoque », son pays avait l’intention de « porter la voix des intérêts des puissances intermédiaires et petites ».
Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité, qui disposent du droit de veto, sont la Chine, la Fédération de Russie, la France, le Royaume-Uni et les États-Unis.
Les membres non-permanents qui continueront de siéger jusqu'à la fin 2013 sont l'Azerbaïdjan, le Guatemala, le Maroc, le Pakistan et le Togo.

La campagne de l’Australie en vue d’obtenir ce siège non-permanent au Conseil de Sécurité de l’ONU pour la période 2013-2014 a été menée sur des axes tels que son engagement au sein de l’ONU, y compris en matière de participation à des opérations de maintien de la paix, mais aussi dans les dossiers d’aide au développement et « un engagement particulier pour les peuples indigènes du monde ».
Mercredi 17 octobre 2012, M. Carr annonçait la ratification par l’Australie du traité d’interdiction des sous-munitions « en vue de réduire l’impact humanitaire des conflits armés ».

La Nouvelle-Zélande, qui s’est aussi engagée au cours du processus d’adoption de ce traité, a elle aussi indiqué, par la voix de son ministre des affaires étrangères Murray McCully, qu’elle signerait très prochainement ce texte à New York et aurait à cœur d’être parmi les premiers pays au monde à le faire.
Après la signature, les pays devront passer à l’étape suivante : la ratification, qui doit faire l’objet d’un vote au sein des Parlements des pays concernés.
Le traité entrera en vigueur lorsqu’il aura été ratifié par 50 États.

pad

Rédigé par PAD le Mardi 4 Juin 2013 à 06:31 | Lu 517 fois