Paris, France | AFP | mardi 27/12/2016 - L'Agence française pour la biodiversité (AFB) doit piloter à partir du 1er janvier la préservation de la faune et de la flore: elle apportera son expertise et ses connaissances et veillera au respect des réglementations.
- Pourquoi l'AFB a-t-elle été créée? -
Pour le ministère de l'Environnement, la création de l'AFB était "indispensable" car il y a "urgence à agir".
Selon l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) France, sur le territoire métropolitain, 9% des mammifères, 24% des reptiles, 23% des amphibiens, 32% des oiseaux nicheurs, 22% des poissons d'eau douce et 28% des crustacés d’eau douce sont "menacés de disparition".
Les menaces sont importantes aussi dans les Outre-mer, qui représentent 80% de la biodiversité nationale. A la Réunion par exemple, "plus d’un tiers des espèces d’oiseaux (...) sont menacées ou ont déjà disparu", les trois reptiles terrestres sont menacés, ainsi que 33% des poissons d’eau douce, selon l'UICN.
Pour son futur directeur, Christophe Aubel, l'AFB doit avoir en matière de biodiversité le rôle qu'a pu jouer l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) pour les déchets et l'énergie, c'est-à-dire "faire monter les enjeux liés à la biodiversité dans la société".
Par ailleurs, la création de l'AFB par la fusion de quatre organismes existants (l'Office national de l'eau et des milieux aquatiques, l'Atelier technique des espaces naturels, l'Agence des aires marines protégées et les Parcs nationaux) permettra d'augmenter "les synergies" avec "une prise en charge transversale et non plus en silo", souligne M. Aubel.
- Quelles missions? -
Il s'agit d'avoir "enfin, un organisme de référence sur la biodiversité", explique à l'AFP Barbara Pompili, secrétaire d'Etat chargée de la biodiversité.
"On n'a pas voulu créer un nouveau bidule, au contraire, on simplifie, on fusionne" quatre organismes existants.
Outre son rôle dans la préservation et la gestion de la faune, la flore et l'eau, l'AFB aura "une mission d'expertise et de connaissance", précise Mme Pompili. Elle va par exemple réaliser des inventaires ou fournir des conseils aux différents acteurs (élus, entreprises etc.) dont elle sera l'interlocuteur.
Elle mènera aussi un travail de police de l'environnement, en partenariat avec l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS).
Du fait de l'opposition des chasseurs, l'ONCFS ne fait pas partie de l'agence, donc "un certain nombre de milieux terrestres sont laissés en dehors de son champ", déplore l'ONG Humanité & Biodiversité.
- Quelle a été la genèse de l'AFB? -
L'idée de regrouper les établissements publics qui s'occupent de nature a été lancée en 2002 par Yves Cochet (Les Verts), alors ministre de l'Environnement.
Enterrée après la réélection de Jacques Chirac en mai 2002, elle est réapparue à l'occasion du Grenelle de l'environnement durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy mais n'a pas abouti.
Le président François Hollande a promis sa création lors de la première conférence environnementale de son quinquennat en 2012.
La création de l'AFB est une des mesures phare de la loi sur la biodiversité d'août dernier.
- Comment sera-t-elle financée? -
Le budget de l'AFB pour 2017 s'établit à 225,5 millions d'euros, selon le secrétariat d'Etat chargé de la Biodiversité. Il résulte de l'addition des budgets des quatre organismes fusionnés et de recettes d'origine fiscale(contribution des agences de l'eau, versement au titre du plan Ecophyto).
Il n'y a "pas de baisse des capacités d'engagement de dépenses" par rapport à la situation lorsque les quatre organismes qui ont fusionné fonctionnaient séparément, selon la même source.
- Comment va-t-elle fonctionner? -
L'AFB regroupera les quelque 1.200 agents des quatre établissements publics ayant fusionné. S'y ajoutent 50 emplois annoncés par le président Hollande lors de la dernière conférence environnementale.
L'agence s'organisera autour de "trois pôles nationaux" à Brest, Montpellier et Vincennes.
Son Conseil d'administration se réunira pour la première fois le 19 janvier pour élire son président, définir sa feuille de route et décider de premières mesures concrètes.
L'astrophysicien Hubert Reeves devrait être président d'honneur de l'AFB.
Des agences régionales doivent être créées courant 2017.
- Pourquoi l'AFB a-t-elle été créée? -
Pour le ministère de l'Environnement, la création de l'AFB était "indispensable" car il y a "urgence à agir".
Selon l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) France, sur le territoire métropolitain, 9% des mammifères, 24% des reptiles, 23% des amphibiens, 32% des oiseaux nicheurs, 22% des poissons d'eau douce et 28% des crustacés d’eau douce sont "menacés de disparition".
Les menaces sont importantes aussi dans les Outre-mer, qui représentent 80% de la biodiversité nationale. A la Réunion par exemple, "plus d’un tiers des espèces d’oiseaux (...) sont menacées ou ont déjà disparu", les trois reptiles terrestres sont menacés, ainsi que 33% des poissons d’eau douce, selon l'UICN.
Pour son futur directeur, Christophe Aubel, l'AFB doit avoir en matière de biodiversité le rôle qu'a pu jouer l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) pour les déchets et l'énergie, c'est-à-dire "faire monter les enjeux liés à la biodiversité dans la société".
Par ailleurs, la création de l'AFB par la fusion de quatre organismes existants (l'Office national de l'eau et des milieux aquatiques, l'Atelier technique des espaces naturels, l'Agence des aires marines protégées et les Parcs nationaux) permettra d'augmenter "les synergies" avec "une prise en charge transversale et non plus en silo", souligne M. Aubel.
- Quelles missions? -
Il s'agit d'avoir "enfin, un organisme de référence sur la biodiversité", explique à l'AFP Barbara Pompili, secrétaire d'Etat chargée de la biodiversité.
"On n'a pas voulu créer un nouveau bidule, au contraire, on simplifie, on fusionne" quatre organismes existants.
Outre son rôle dans la préservation et la gestion de la faune, la flore et l'eau, l'AFB aura "une mission d'expertise et de connaissance", précise Mme Pompili. Elle va par exemple réaliser des inventaires ou fournir des conseils aux différents acteurs (élus, entreprises etc.) dont elle sera l'interlocuteur.
Elle mènera aussi un travail de police de l'environnement, en partenariat avec l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS).
Du fait de l'opposition des chasseurs, l'ONCFS ne fait pas partie de l'agence, donc "un certain nombre de milieux terrestres sont laissés en dehors de son champ", déplore l'ONG Humanité & Biodiversité.
- Quelle a été la genèse de l'AFB? -
L'idée de regrouper les établissements publics qui s'occupent de nature a été lancée en 2002 par Yves Cochet (Les Verts), alors ministre de l'Environnement.
Enterrée après la réélection de Jacques Chirac en mai 2002, elle est réapparue à l'occasion du Grenelle de l'environnement durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy mais n'a pas abouti.
Le président François Hollande a promis sa création lors de la première conférence environnementale de son quinquennat en 2012.
La création de l'AFB est une des mesures phare de la loi sur la biodiversité d'août dernier.
- Comment sera-t-elle financée? -
Le budget de l'AFB pour 2017 s'établit à 225,5 millions d'euros, selon le secrétariat d'Etat chargé de la Biodiversité. Il résulte de l'addition des budgets des quatre organismes fusionnés et de recettes d'origine fiscale(contribution des agences de l'eau, versement au titre du plan Ecophyto).
Il n'y a "pas de baisse des capacités d'engagement de dépenses" par rapport à la situation lorsque les quatre organismes qui ont fusionné fonctionnaient séparément, selon la même source.
- Comment va-t-elle fonctionner? -
L'AFB regroupera les quelque 1.200 agents des quatre établissements publics ayant fusionné. S'y ajoutent 50 emplois annoncés par le président Hollande lors de la dernière conférence environnementale.
L'agence s'organisera autour de "trois pôles nationaux" à Brest, Montpellier et Vincennes.
Son Conseil d'administration se réunira pour la première fois le 19 janvier pour élire son président, définir sa feuille de route et décider de premières mesures concrètes.
L'astrophysicien Hubert Reeves devrait être président d'honneur de l'AFB.
Des agences régionales doivent être créées courant 2017.