
Julien Anton, en haut à droite de l'image bénéficie de dérogations spéciales de la DIREN pour pouvoir s'approcher autant des baleines. (Photo DIREN No12545)
Tahiti, le 4 juin 2025 - À la veille de la 3e conférence des Nations Unies sur les océans, qui se tiendra à Nice du 9 au 13 juin, Tahiti Infos est allé à la rencontre de Julien Anton. Photographe et vidéaste autodidacte, l'homme a choisi de mettre ses compétences au service de la sensibilisation et de la protection des océans. Une passion qui lui vaut aujourd'hui de contribuer à des projets d'envergure avec des sociétés telles que Netflix ou Disney/National Geographic.
Originaire d'Alès, dans le Gard, Julien Anton s'est installé en Polynésie depuis un peu moins de dix ans maintenant. Ancien volleyeur professionnel, en équipe de France notamment, l'homme est aujourd'hui moniteur de plongée et profite de sa profession pour s'adonner à son autre passion : l'image. Autodidacte, il n'assume pas encore totalement son statut de photographe et vidéaste. Pourtant, ces dernières années, son travail a été reconnu et récompensé de nombreuses fois par ses pairs. En 2020, il obtient le 1er prix photo dans la catégorie “beauté des espèces” au concours international sur les aires marines protégées de Méditerranée. En 2021, il est récompensé du 1er prix photo du concours européen sur la mer Méditerranée, catégorie “histoire”. Et plus récemment, en 2024, il décroche la seconde place du concours photo du magazine Oceanographic en catégorie “Fine art”. Des récompenses qui ont, pour le photographe, longtemps contrasté avec ses premières motivations : “Au début, j'ai fait des images pour ma femme et mes enfants car ils ne plongeaient pas”, raconte Julien Anton. “La passion est venue de façon très empirique et de manière autodidacte. Aujourd'hui, j'ai la chance d'en faire, en partie, mon métier.”
Et si l'homme se distingue, c'est par son approche optimiste : “Il faut montrer ce qui est réellement beau dans l'eau. Les dérives et les problèmes, on les connaît. L'idée est de pouvoir montrer par l'image, sans prétention, ce que peu de personnes peuvent aller voir. Car si les nombreux pêcheurs ont énormément de connaissances, côté plongée et comportement des animaux, nous sommes une poignée d'hommes capables d'aller à une certaine profondeur et d'en ramener des images. Nous sommes témoins de beaucoup de choses et cela fait donc de nous des messagers dont la mission est de sensibiliser.” Une position qui vaut aujourd'hui à Julien Anton de voir son travail porté jusqu'à Nice, où se déroulera la semaine prochaine la 3e conférence des Nations Unies sur les océans (UNOC3) : “Je n'ai pas fait le voyage avec la délégation du Pays mais mes images l'ont fait”, se félicite le photographe et vidéaste. “Une partie sera visible lors d'une exposition, une autre sur des visuels de communication sur place. Après, est-ce que le message sera porté correctement ? Là, on entre dans une dimension qui est bien éloignée de moi : la politique.”
“Il y a un impact direct”
Et si Julien Anton avoue n'avoir aucune idée de la portée de ses images lors d'une manifestation telle que l'UNOC 3, en revanche, l'homme se dit pleinement satisfait de l'interaction avec les acteurs locaux : “J'apprécie de faire des images ici car il y a un vrai rayonnement et un impact direct. Tout ce que l'on fait ici se fait tout de suite en lien avec les autorités publiques. Il y a une vraie interaction, une vraie incidence. J'ai fait des photos, certaines ont gagné des prix lors de concours internationaux, mais surtout, à un moment donné, ça a servi à quelque chose. C'est ce qui me fait me lever à 4 heures du matin, prendre mes affaires et la voiture, aller nager pendant une heure, deux heures, trois heures, pour des fois ne ramener qu'une image mais qui, à elle seule, suscitera beaucoup d'intérêt.” Et le travail, comme toujours, porte ses fruits. Repéré depuis par de nombreuses sociétés de production, Julien Anton multiplie les collaborations vidéos. À l'exemple notamment de la série documentaire Nos océans produite par Netflix ou encore du film documentaire Oceans de David Attenborough diffusé par Disney/National Geographic.
Mais au-delà des distinctions ou des collaborations prestigieuses, l'homme tient à son rapport concret, palpable, avec un océan dont il tire quotidiennement des leçons : “Un jour, nous avons fait un reportage sur les DCP (dispositifs de concentration de poissons, NDLR) pour Thalassa. Avant ce jour-là, je n'avais jamais vu ce qui se passait en dessous d'un DCP... c'est impressionnant. Vraiment. Que ce soient des gros poissons, des petits ou des moyens, il y a de quoi pêcher. Les poissons sont là. Donc, à un moment donné, quand l'ensemble de la chaîne est respecté et qu'on laisse l'océan tranquille, l'océan fait preuve de beaucoup de résilience et se régénère tout seul.” En espérant que ce message soit entendu des organismes internationaux qui se réuniront à Nice la semaine prochaine, à l'occasion de la 3e conférence des Nations Unies sur les océans.
Originaire d'Alès, dans le Gard, Julien Anton s'est installé en Polynésie depuis un peu moins de dix ans maintenant. Ancien volleyeur professionnel, en équipe de France notamment, l'homme est aujourd'hui moniteur de plongée et profite de sa profession pour s'adonner à son autre passion : l'image. Autodidacte, il n'assume pas encore totalement son statut de photographe et vidéaste. Pourtant, ces dernières années, son travail a été reconnu et récompensé de nombreuses fois par ses pairs. En 2020, il obtient le 1er prix photo dans la catégorie “beauté des espèces” au concours international sur les aires marines protégées de Méditerranée. En 2021, il est récompensé du 1er prix photo du concours européen sur la mer Méditerranée, catégorie “histoire”. Et plus récemment, en 2024, il décroche la seconde place du concours photo du magazine Oceanographic en catégorie “Fine art”. Des récompenses qui ont, pour le photographe, longtemps contrasté avec ses premières motivations : “Au début, j'ai fait des images pour ma femme et mes enfants car ils ne plongeaient pas”, raconte Julien Anton. “La passion est venue de façon très empirique et de manière autodidacte. Aujourd'hui, j'ai la chance d'en faire, en partie, mon métier.”
Et si l'homme se distingue, c'est par son approche optimiste : “Il faut montrer ce qui est réellement beau dans l'eau. Les dérives et les problèmes, on les connaît. L'idée est de pouvoir montrer par l'image, sans prétention, ce que peu de personnes peuvent aller voir. Car si les nombreux pêcheurs ont énormément de connaissances, côté plongée et comportement des animaux, nous sommes une poignée d'hommes capables d'aller à une certaine profondeur et d'en ramener des images. Nous sommes témoins de beaucoup de choses et cela fait donc de nous des messagers dont la mission est de sensibiliser.” Une position qui vaut aujourd'hui à Julien Anton de voir son travail porté jusqu'à Nice, où se déroulera la semaine prochaine la 3e conférence des Nations Unies sur les océans (UNOC3) : “Je n'ai pas fait le voyage avec la délégation du Pays mais mes images l'ont fait”, se félicite le photographe et vidéaste. “Une partie sera visible lors d'une exposition, une autre sur des visuels de communication sur place. Après, est-ce que le message sera porté correctement ? Là, on entre dans une dimension qui est bien éloignée de moi : la politique.”
“Il y a un impact direct”
Et si Julien Anton avoue n'avoir aucune idée de la portée de ses images lors d'une manifestation telle que l'UNOC 3, en revanche, l'homme se dit pleinement satisfait de l'interaction avec les acteurs locaux : “J'apprécie de faire des images ici car il y a un vrai rayonnement et un impact direct. Tout ce que l'on fait ici se fait tout de suite en lien avec les autorités publiques. Il y a une vraie interaction, une vraie incidence. J'ai fait des photos, certaines ont gagné des prix lors de concours internationaux, mais surtout, à un moment donné, ça a servi à quelque chose. C'est ce qui me fait me lever à 4 heures du matin, prendre mes affaires et la voiture, aller nager pendant une heure, deux heures, trois heures, pour des fois ne ramener qu'une image mais qui, à elle seule, suscitera beaucoup d'intérêt.” Et le travail, comme toujours, porte ses fruits. Repéré depuis par de nombreuses sociétés de production, Julien Anton multiplie les collaborations vidéos. À l'exemple notamment de la série documentaire Nos océans produite par Netflix ou encore du film documentaire Oceans de David Attenborough diffusé par Disney/National Geographic.
Mais au-delà des distinctions ou des collaborations prestigieuses, l'homme tient à son rapport concret, palpable, avec un océan dont il tire quotidiennement des leçons : “Un jour, nous avons fait un reportage sur les DCP (dispositifs de concentration de poissons, NDLR) pour Thalassa. Avant ce jour-là, je n'avais jamais vu ce qui se passait en dessous d'un DCP... c'est impressionnant. Vraiment. Que ce soient des gros poissons, des petits ou des moyens, il y a de quoi pêcher. Les poissons sont là. Donc, à un moment donné, quand l'ensemble de la chaîne est respecté et qu'on laisse l'océan tranquille, l'océan fait preuve de beaucoup de résilience et se régénère tout seul.” En espérant que ce message soit entendu des organismes internationaux qui se réuniront à Nice la semaine prochaine, à l'occasion de la 3e conférence des Nations Unies sur les océans.