Tahiti Infos

Jardin de senteurs tahitiennes


PAPEETE, le 27 mai 2016. Pour la fête des mères, Tahiti Heritage vous présente une galerie des principales plantes odoriférantes polynésiennes. Accompagnez-nous dans le monde des effluves capiteuses et laissez-vous enivrer par les arômes musqués, les senteurs fruitées, les fragrances suaves…

Tiare Tahiti

Dans la Polynésie d’autrefois, la fleur de tiare Tahiti était sacrée, seuls les rois avaient le droit de la cueillir. Lorsque des personnes de haut rang se mariaient, leur maison et leur lit étaient tapissées de ces fleurs pendant trente jours. Cette fleur entre dans la composition du fameux monoï de Tahiti. Très doux, ce monoï au tiare Tahiti servait à oindre le bébé tahitien lors de sa naissance et durant ses premiers mois.

Avaro

L’Avaro (Premna tahitensis) est reconnaissable à ses fleurs minuscules et blanches, groupées en petits paquets à l’extrémité des branches. Ces fleurs dégagent un parfum assez fort qui peut perturber certaines personnes. Au siècle dernier, la fleur de l’Avaro servait avec des fleurs de tiare Tahiti et une tige de cocotier qui tenait lieu d’épingle à la confection du Horo dont les Tahitiennes aimaient orner leur chevelure.

Frangipanier, Tipanie

Reconnue pour ses propriétés olfactives, la fleur de tipanie (frangipanier) est utilisée en parfumerie sous forme d’absolu. Elle apporte une composante exotique, miellée et amandée aux produits cosmétiques et de parfumerie. En Asie, l’infusion de fleurs de tipanie est appliquée sur le corps après le bain pour son parfum agréable et son action tonifiante.

Pamplemousse vert

Un monoï au pamplemousse vert, obtenu par macération de zestes dans du monoi, allie la douceur et les bienfaits du monoï à la fraîcheur de l’agrume. Dans la tradition chinoise respectée à Tahiti, on prend un bain d’infusion de feuilles ou d’écorce de pamplemousse le jour de l’an chinois ou la veille de son mariage pour se protéger des maléfices et revitaliser son corps.

Orange de Tahiti

Les fleurs de l’oranger de Tahiti sont blanches ou roses, et plus grandes que celles de l’oranger doux. Ces fleurs qui fleurissent tout au long de l’année, dégagent un parfum délicat mais fort. Un bain avec des fleurs d’Oranger rend, dit-on, la personne qui s’y baigne plus attirante.

Vanille

La vanille exhalant le parfum le plus subtil au monde pousse à Tahiti. La raison de cette suprématie réside dans la gousse de la Vanilla tahitensis, qui est la seule à ne pas se fendre avant maturité. La vanille apparaît en note de fond dans de nombreux parfums, car elle contient des essences volatiles qui stimulent les sens.

Grenade

Les puissantes propriétés antioxydantes de la Grenade en font un ingrédient de choix pour la cosmétique en particulier dans les produits dermatologiques visant à protéger la peau contre le cancer. L’extrait de grenade se retrouve dans plusieurs produits cosmétiques qui exploitent son parfum et ses propriétés hydratantes et adoucissantes.

Ylang Ylang – Motoi

Le ylang-ylang, est connu depuis longtemps par les marquisiens qui utilisent les fleurs très odorantes pour parfumer le monoï ou pour la composition de bouquets aphrodisiaques. L’essence d’ylang-ylang dégage un parfum tout à la fois floral, épicé, exotique, puissant, camphré et légèrement fruité que l’on retrouve dans de nombreux parfums.

Pua

Les fleurs du Pua en forme d’entonnoir et de couleur blanc crème sont utilisées pour la conception de couronnes de cou et servent à parfumer le monoï. Ces fleurs sont utilisées également pour la confection du kumuhei, le philtre d’amour marquisien composé de nombreuses plantes odorantes.

Vétiver

Les racines de vétiver sont également utilisées dans le kumuhei marquisien. Après distillation, la racine fournit une essence résineuse utilisée en parfumerie, essentiellement pour les parfums masculins. C’est une essence à la saveur fine, boisée, aromatique et verte.

Agérate bleu

l'Agérate bleue ou Pùtara elle utilisée aussi bien dans la pharmacopée traditionnelle qu'en cosmétique. Les marquisiennes se lavaient le visage le matin avec ses feuilles. Les marquisiens utilisaient traditionnellement des feuilles froissées de Pùtara pour laver et parfumer leurs aisselles et leurs parties intimes, sans doute en raison de ses propriétés antibactériennes.

Ananas Queen de Tahiti

La chair de l’ananas est utilisée en masques faciaux, le jus en application externe comme un tonifiant de la peau. Les yeux d’ananas saupoudrés de santal sont l’un des éléments du kumuhei. Dans l’archipel Gilbert (Kiribati), pour conserver leur chasteté, les jeunes filles se frottent le corps avec la pulpe d’ananas.

Fara, Pandanus de Tahiti

Les drupes rouges et odorantes sont utilisées dans les couronnes et colliers de fleurs. Celles de certaines variétés étaient sacrées (tapu) et réservées à la confection de colliers pour les seules idoles ou tiki aux îles Marquises. Les fleurs de l’inflorescence mâle, Hinano, sont utilisées pour parfumer les colliers de fleurs et également le monoï.

Santal

Le Santal est l’un des composants les plus importants des monoi marquisien. Le santal produit une huile essentielle très utilisée en aromathérapie, en cosmétique et parfumerie. En parfumerie, le santal est utilisé comme note de fond, excellent fixateur qui permet de capturer les arômes de tête des autres huiles essentielles.

Kahaia – Tafano

Les petites fleurs blanches du Kahaia s’ouvrent une heure avant le coucher du soleil et tombent le lendemain matin. Ces fleurs très odorantes, particulièrement au lever du jour, servent à confectionner des couronnes. Les propriétés du Kahaia se retrouvent dans l’huile essentielle de fleurs de Kahaia et dans le monoï parfumé.

Jasmin, Pitate

Les vertus du jasmin sont reconnues depuis longtemps. On se lavait le visage avec de l’eau dans lequel trempaient des fleurs de jasmin et on s’enduisait le corps et les cheveux avec un monoï parfumé au jasmin. A Tahiti, lorsque les tupapa’u (fantômes) se manifestent dans une maison hantée, en plus des bruits insolites on sent des effluves de pitate, le parfum de nos arrière-grands-mères.

Combava, Remene

Les tahitiennes se lavaient les cheveux ou plutôt se les rinçaient avec le jus de ce citron à bosse qui les rendait plus brillants. Le jus servait de traitement du cuir chevelu et des pellicules. Le combava était utilisé également comme déodorant en se frottant les aisselles avec la peau. Le fort parfum du zeste surmontait les odeurs naturelles.


Couronne Kumuhei
Couronne Kumuhei

Retrouvez d’autres fleurs sur le site Tahiti Heritage http://www.tahitiheritage.pf
ou sur la page Facebook de Tahiti Heritage https://www.facebook.com/tahitiheritage2

Rédigé par TAHITI HERITAGE le Vendredi 27 Mai 2016 à 15:14 | Lu 4106 fois