Tahiti Infos

Janvier 2017 dans le rétro : des fortes pluies et une saisie record de cocaïne


Chers lectrices, chers lecteurs,

Avant de se lancer vers une nouvelle année, Tahiti Infos profite de la trêve des confiseurs pour faire le point sur celle qui vient de s’écouler. Posons nous quelques jours sur les événements qui ont marqué notre quotidien durant cette année 2017.
La Polynésie française a été marquée en début d'année par de fortes pluies et deux importantes saisies de cocaïne.


1 438 kilos de cocaïne, une prise "sans précédent"

Janvier 2017 dans le rétro : des fortes pluies et une saisie record de cocaïne
Les deux saisies de cocaïne réalisées coup sur coup en janvier par les services de l'Etat sur deux bateaux de plaisance en transit dans les eaux polynésiennes étaient du jamais-vu.
Le 19 janvier, la frégate Prairial de la Marine nationale a arraisonné au large des Marquises un voilier en provenance d'Amérique latine transportant 629 kilos de cocaïne. Deux hommes de nationalité espagnole qui se trouvaient à bord ont été interpellés par les militaires et ont fait l'objet d'une mesure de restriction de liberté sur le Prairial. Ils ont été remis aux gendarmes de la section de recherches de Papeete, dès le retour de la frégate à la base navale, et placés en garde à vue. Moins d'une semaine plus tard, les douaniers ont découvert 809 kilos de cocaïne à bord d'un catamaran immatriculé à Fort-de-France (Martinique). Le bateau était convoyé par un français et un marin panaméen.
"1 438 kilos de cocaïne, c'est une prise sans précédent dans le Pacifique Sud", avait alors commenté le procureur de la République Hervé Leroy. "La Polynésie française est désormais identifiée comme route de transit pour les trafics à destination de nos voisins néo-zélandais et australiens", relevait le représentant du ministère public après avoir salué "la mobilisation permanente de tous les acteurs de l'Etat en mer" et "la parfaite symbiose" de leur action : "Cette action est la parfaite illustration de la contribution de la France contre les trafics internationaux dans le Pacifique".
Légende
Les clichés réalisés par les douaniers sur le bateau, arraisonné le 23 janvier à la marina de Arue, permettent de visualiser l'ampleur de la quantité record de cocaïne saisie par les autorités françaises dans les eaux polynésiennes.

Le "roi" Pakumotu condamné

Athanase Teiri, "roi" autoproclamé de la communauté Pakumotu.
Athanase Teiri, "roi" autoproclamé de la communauté Pakumotu.
Athanase Teiri, le "roi" Pakumotu, a écopé de 9 mois de prison ferme le 31 janvier dans le cadre de l'affaire des violences envers les policiers venus l'interpeller, à son domicile de la Mission en janvier 2014, pour émission de monnaie n'ayant pas cour légal. Les fameux "Patu".
Dans son délibéré, le tribunal correctionnel a aussi condamné à deux ans de prison ferme les deux hommes, un père et son fils, qui avaient mis en joue les agents de la DSP avec deux armes à feu. Le "roi" Athanase les employait comme gardes du corps. Dans la confusion, un coup de feu était parti en l'air, ne blessant heureusement aucun des 18 policiers mobilisés sur cette intervention.
Les deux hommes qui devront en outre verser 300 000 francs de dommages et intérêts à deux de ces policiers au titre de leur préjudice moral, et 1 franc symbolique à chacun de leurs collègues parties civiles au dossier. Une peine complémentaire d'interdiction de posséder une arme pendant une durée de cinq ans a été prononcée.

L'archipel de la Société sous les eaux

La Polynésie française a été touchée par de fortes pluies en janvier et février.
La Polynésie française a été touchée par de fortes pluies en janvier et février.
L'archipel de la Société a été paralysé par de fortes pluies.

Dans la nuit du 21 au 22 janvier, les habitants des Îles Du Vent ont été surpris par des pluies torrentielles. Elles se sont abattues sur des sols déjà gorgés d'eau par les intempéries qui avaient déjà touché le fenua.
Plus de 800 habitations ont été détruites ou inondées relevait le haut-commissariat dès le lendemain. Dans certaines communes, il est tombé 200 millimètres d'eau en six heures relevait météo-France. La ministre des Outre-mer Ericka Bareigts annonçait dans la foulée débloquer une aide d'urgence pour "subvenir aux besoins de première nécessité" et assurer des "mises en sécurité immédiates".
Le gouvernement de la Polynésie française a déclaré dès le 22 janvier la collectivité "en état de calamité naturelle". Les agents du ministère de l'Equipement se sont mobilisés jour et nuit avec ceux des communes, mais aussi des militaires et de nombreux bénévoles, pour aider les sinistrés.
L'aéroport international de Tahiti-Faa'a, dont les pistes ont été inondées, a dû être fermé pendant près de 24 heures. Toutes les écoles de Tahiti et Moorea ont été fermées le lundi. Certaines ont nécessité plusieurs jours de nettoyage avant de rouvrir.


Une femme de 50 ans violée et tabassée

Le 14 janvier, à Maharepa, une veuve d'une cinquantaine d'années a été tabassée chez elle par un cambrioleur qui a ensuite mis le feu à son fare dans l'intention, semble-t-il, de la faire disparaître.


Le 14 janvier, une femme d'une cinquantaine d'années surprend en flagrant délit de cambriolage sur sa terrasse un homme de 45 ans. Ce dernier la roue alors de coups puis la traîne dans le fare où il avait ensuite sexuellement abusé d'elle. Son bourreau, jusqu'alors inconnu des forces de l'ordre, a ensuite mis le feu à l'habitation après y avoir répandu un liquide inflammable avant de s'enfuir. Abandonnée dans un état semi-inconscient dans une pièce de sa maison, elle a réussi par miracle à s'en extraire "dans un instinct de survie" avant que le fare ne parte en cendres. Interpellé peu de temps après à proximité des lieux, l'homme a reconnu les faits de viol et le cambriolage lors de la garde à vue.
Entendu par les gendarmes, l'homme, qui se serait déjà introduit chez sa victime par le passé pour la voler, a laissé entendre qu'il avait "une attirance" pour elle. Il a été placé en détention provisoire.

Les dates

9 janvier : L'Office polynésien de l'habitat a émis un appel d'offres pour rénover les planchers de fare MTR. Pas moins de 600 fare sont concernés. Des malfaçons notamment dans le traitement anti-termite des planchers ont été relevées.

13 janvier : Après sa nomination au poste de ministre du Tourisme, Nicole Bouteau laisse sa place de représentante à l'Assemblée à Jules Ienfa, ancien ministre de la Santé sous le gouvernement de Gaston Tong Sang.


19 janvier : Le groupe All in one annonce qu'il s’envolera fin mars pour la France. Il est inscrit au concours "Hip hop international". La sélection se déroule en plusieurs phases. La première consiste en deux soirées de concours à Orléans pour le Nord et à Marseille pour le Sud.

L'Etat a modifié le processus d'indemnisation des victimes des essais nucléaires en intégrant un amendement au projet de loi sur l'égalité réelle.

24 janvier :
Le conseil d'administration de la Banque Socredo a décidé à l’unanimité de nommer, Matahi Brothers, directeur général, en remplacement de James Estall.

Une jeune maman a perdu le contrôle de sa voiture et basculé dans un ravin sur la piste qui mène de Hakahau à Hohoi, à Ua Pou. Elle était accompagnée de sa fille de huit ans et de son nouveau-né. Lors de l'accident, la fillette a été propulsée hors du véhicule pendant la chute. Grièvement blessée, la petite fille est décédée sur place.
26 janvier : L’association 193 annonce la création d'une Cellule d’accompagnement et de réparation des victimes liées aux essais nucléaires (Carven) chargée de faciliter, à travers la Polynésie, la constitution de dossiers de demandes d'indemnisation sous l'égide de la loi Morin.


27 janvier : Le colonel Caudrelier, commandant de la gendarmerie pour la Polynésie française, a tiré la sonnette d'alarme en évoquant "le danger de la corruption" qui outre les élus, "affecte déjà des acteurs socio-économiques très divers, qui contribuent souvent passivement, parfois activement, à la captation puis à la dissolution de l'argent sale dans l'économie".
Un racheteur d'or de Papeete est écroué pour recel de vols de bijoux en bande organisée.


La phrase

"Nous avons en tout 900 soutiens mais on ne peut pas les retenir tous car il faut les dispatcher sur 30 départements"
Oscar Temaru, lors de sa campagne pour obtenir les 500 parrainages, nécessaires pour se lancer dans la course à la présidentielle.

Rédigé par Mélanie Thomas le Mardi 26 Décembre 2017 à 17:39 | Lu 2232 fois