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Jaloux, il mord le visage de sa compagne


PAPEETE, le 15 novembre 2018 - Coups de pied et de poing, morsures, griffures, insultes : un trentenaire comparaissait ce jeudi pour répondre de violences conjugales particulièrement graves, commises sur sa compagne et mère de leur petite fille. Pour ces actes, qualifiés de « terribles » par le président du tribunal, l'homme a été condamné à 24 mois de prison dont huit avec sursis.

Face au tribunal ce jeudi, l'homme reconnaît les « violences habituelles » qui lui sont reprochées. Le 13 novembre dernier, furieux de savoir que sa compagne s'est engagée dans l'armée et qu'elle doit donc partir en métropole pour une formation, le prévenu s'en prend violemment à elle. Il lui donne des coups de poing, la plaque au sol et s'assied sur elle. Puis, il la mord au visage à six reprises. Le lendemain, la victime porte plainte et dénonce les insultes, les griffures et les coups dont elle est régulièrement victime.

« Singularités »

Comme le souligne le président du tribunal, ce dossier comporte plusieurs singularités. La victime n'est autre que la nièce du prévenu. Au regard de leur rapport nocif, leur enfant a été placée chez sa grand-mère. En 2017, le prévenu avait kidnappé sa fille. L'homme se dit jaloux et justifie ainsi les violences qui ont conduit sa compagne à l'hôpital pour un nez et une pommette fracturés. Selon ses déclarations, sa compagne le provoque souvent. De plus, il affirme qu'elle a été infidèle.

Appelée à s'exprimer, la jeune femme déclare qu'elle « aime encore » le prévenu et qu'elle ne veut pas que sa fille grandisse « sans père. » Elle pense qu'il a compris cette fois, puisqu'il a failli « la tuer. » La victime, dont le visage est marqué par des traces de morsure et des cicatrices, ne se constitue pas partie civile.

Lors de ses réquisitions, le procureur de la République précise que c'est la quatrième procédure en 15 mois pour des violences commises sur la même victime. « Nul n'appartient à l'autre » précise-t-il avant de requérir deux ans de prison dont huit mois avec sursis.

Les violences commises sont « abjectes » selon l'avocate du prévenu, mais l'homme, « extrêmement jaloux », a besoin de soins psychiatriques

Après en avoir délibéré, les magistrats suivent les réquisitions du ministère public.




Rédigé par Garance Colbert le Jeudi 15 Novembre 2018 à 18:31 | Lu 3560 fois