PAPENOO, jeudi 13 juin 2013 – Ils sont une dizaine de riverains à se tenir les coudes, assis en travers du chemin, au fond de la servitude Atger, dans le quartier éponyme, PK 15 vallée de Faaripo. Il est 15 h 30 et cette chaîne humaine semble bien dérisoire sous le soleil et face au déploiement de force de la gendarmerie, mis en place pour libérer l’accès : 25 militaires dont une dizaine du Peloton de surveillance et d’intervention (le PSIG) et le colonel Valentini en personne, à la tête du dispositif.
Depuis 9 heures du matin, les membres du Collectif quartier Atger se mobilisent pour interdire le passage aux engins chargés d’installer l’antenne de téléphonie mobile qu’ils refusent de voir près de chez eux. Un voisin l’accepte pourtant dans son jardin, d’accord partie avec la société Pacific Mobil Telecom et moyennant loyer.
Forces de l'ordre déployées, les manifestants n'ont guère résisté à l'autoritaire mise en demeure. "Une opposition de principe", de l'aveu des gendarmes. A 16 h 30, les engins passaient, quelques instants après la demande musclée.
Mercredi le collectif a été débouté dans son action en référé, à Papeete par le Tribunal administratif de Polynésie française. La cour a jugé le recours irrecevable, le caractère d'urgence n'ayant pas été retenu par le Tribunal. L’affaire sera instruite sur le fond dans une paire de mois. Mais en attendant, rien ne s’oppose légalement au montage de l’antenne relais. Mieux, les forces de gendarmerie ont reçu l’ordre conjoint du parquet de Papeete et du haut-commissariat d’intervenir pour libérer le passage.
Mais Sébastien Guitiere, propriétaire riverain et porte parole du collectif défend l'action des manifestants : "Nous avons téléphoné à plusieurs reprises à notre avocat, qui nous confirme encore aujourd’hui qu’il n’existe aucun acte ou autorisation qui permette à ces engins d’emprunter ce chemin, qui est privé", explique-t-il en désignant le fond de la servitude Atger. "Ils ont présenté une convention de passage, qui n'est même pas enregistrée et qui date de 90 ou 91. Notre avocat l’a examinée : elle ne profite nullement à une entreprise privée ni à ces engins de travaux. Et depuis, le lot auquel elle profitait a été divisé en plusieurs parcelles, avec de nouveaux propriétaires. Donc c’est caduque ! De plus, le terrain où est installée l’antenne a son propre accès, depuis la route de ceinture."
Les engins ont en effet été contraints d’employer un itinéraire alternatif par l’arrière et donc par la fameuse servitude, l’autre accès étant beaucoup trop étroit.
Dans la matinée, un membre du collectif a été accidentellement blessé légèrement alors qu’il tentait de s’opposer à l’arrachage, par un bulldozer, de la plaque de treillis soudés installée par les manifestants pour fermer l’accès à la propriété où doit être installée le pylone.
A 16 h 30, fini toute l'agitation, le montage commençait pour être achevé dans la journée, le chantier consistant en l’assemblage, au moyen d’un bras de levage, des trois sections cylindriques d’une dizaine de mètres de long, sur une maçonnerie réalisée au préalable.
L'édifice aura l'aspect d'un imposant palmier, à terme. Les riverains placent dorénavant leur espoir sur l'action au fond engagée devant le Tribunal administratif et qui sera instruite d'ici deux à trois mois.
Depuis 9 heures du matin, les membres du Collectif quartier Atger se mobilisent pour interdire le passage aux engins chargés d’installer l’antenne de téléphonie mobile qu’ils refusent de voir près de chez eux. Un voisin l’accepte pourtant dans son jardin, d’accord partie avec la société Pacific Mobil Telecom et moyennant loyer.
Forces de l'ordre déployées, les manifestants n'ont guère résisté à l'autoritaire mise en demeure. "Une opposition de principe", de l'aveu des gendarmes. A 16 h 30, les engins passaient, quelques instants après la demande musclée.
Mercredi le collectif a été débouté dans son action en référé, à Papeete par le Tribunal administratif de Polynésie française. La cour a jugé le recours irrecevable, le caractère d'urgence n'ayant pas été retenu par le Tribunal. L’affaire sera instruite sur le fond dans une paire de mois. Mais en attendant, rien ne s’oppose légalement au montage de l’antenne relais. Mieux, les forces de gendarmerie ont reçu l’ordre conjoint du parquet de Papeete et du haut-commissariat d’intervenir pour libérer le passage.
Mais Sébastien Guitiere, propriétaire riverain et porte parole du collectif défend l'action des manifestants : "Nous avons téléphoné à plusieurs reprises à notre avocat, qui nous confirme encore aujourd’hui qu’il n’existe aucun acte ou autorisation qui permette à ces engins d’emprunter ce chemin, qui est privé", explique-t-il en désignant le fond de la servitude Atger. "Ils ont présenté une convention de passage, qui n'est même pas enregistrée et qui date de 90 ou 91. Notre avocat l’a examinée : elle ne profite nullement à une entreprise privée ni à ces engins de travaux. Et depuis, le lot auquel elle profitait a été divisé en plusieurs parcelles, avec de nouveaux propriétaires. Donc c’est caduque ! De plus, le terrain où est installée l’antenne a son propre accès, depuis la route de ceinture."
Les engins ont en effet été contraints d’employer un itinéraire alternatif par l’arrière et donc par la fameuse servitude, l’autre accès étant beaucoup trop étroit.
Dans la matinée, un membre du collectif a été accidentellement blessé légèrement alors qu’il tentait de s’opposer à l’arrachage, par un bulldozer, de la plaque de treillis soudés installée par les manifestants pour fermer l’accès à la propriété où doit être installée le pylone.
A 16 h 30, fini toute l'agitation, le montage commençait pour être achevé dans la journée, le chantier consistant en l’assemblage, au moyen d’un bras de levage, des trois sections cylindriques d’une dizaine de mètres de long, sur une maçonnerie réalisée au préalable.
L'édifice aura l'aspect d'un imposant palmier, à terme. Les riverains placent dorénavant leur espoir sur l'action au fond engagée devant le Tribunal administratif et qui sera instruite d'ici deux à trois mois.
