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Il menace de tuer sa femme, l'étrangle avec une corde : 6 mois ferme et mandat de dépôt


Le prévenu, 29 ans, a été condamné cet après-midi en comparution immédiate au palais de justice de Papeete.
Le prévenu, 29 ans, a été condamné cet après-midi en comparution immédiate au palais de justice de Papeete.
PAPEETE, le 19 octobre 2015 - L'homme de 29 ans écroué vendredi pour avoir menacé de tuer sa femme au couteau avant de l'étrangler avec une corde, puis la lanière de son sac à main, la semaine dernière à Taha'a, a écopé de 6 mois de prison ferme ce lundi en comparution immédiate. Avec mandat de dépôt.

Le jeune père de famille, marié et papa de deux enfants, conduit sous escorte de la gendarmerie vendredi au palais de justice de Papeete a été reconnu coupable de violences conjugales aggravées sur sa compagne. Il a été condamné ce lundi en comparution immédiate à 6 mois de prison ferme avec mandat de dépôt.

Agé de 29 ans, l'homme a reconnu avoir violemment agressé sa compagne lors d'une dispute qui remontait au dimanche 11 octobre , à Taha'a. Très énervé contre sa vahine, cet homme de condition modeste et épileptique l'avait rouée de coups, tirée par les cheveux, menacée de mort avec un couteau, mais il avait surtout tenté de l'étrangler d'abord avec une corde, puis avec la lanière d'un sac à main. La malheureuse, qui présentait d'importants hématomes notamment au cou, s'est vue délivrer une importante incapacité totale de travail (ITT) de 30 jours.

"J'ai essayé de l'étrangler à mon tour pour qu'il s'arrête"

L'un des enfants a assisté à toute la scène, criait sur son père pour qu'il arrête a souligné cet après-midi le président du tribunal correctionnel, avant de donner lecture du témoignage édifiant de la victime, partie civile mais restée à Taha'a faute de moyens pour ce déplacer : "Il m'a traînée par terre, la corde au cou, sur environ 4 mètres. Puis il a menacé de me tuer avec son couteau. J'ai essayé de l'étrangler à mon tour pour qu'il s'arrête mais je n'y suis pas arrivée". "Les faits ont de quoi faire frémir, on est passé à côté de quelque chose de gravissime", a insisté le procureur de la République, rappelant "la particulière sévérité du parquet de Papeete en matière de violences conjugales".

Le prévenu avait expliqué aux enquêteurs avoir craqué ce jour-là, excédé par sa vahine qui, selon ses dires, le laissait trop souvent tout seul à la maison avec les enfants et lui prenait son argent pour aller jouer. Des arguments qu'il a ressorti aujourd'hui à la barre. Ce sont les voisins, pourtant habitués aux disputes régulières dans ce couple et qui d'ordinaire ferment un peu les yeux, qui ont cette fois pris l'initiative d'intervenir.

Rédigé par Raphaël Pierre le Lundi 19 Octobre 2015 à 17:44 | Lu 1293 fois