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Il entre dans une boutique en faisant un trou dans le mur


Il entre dans une boutique en faisant un trou dans le mur
Tahiti, le 6 août 2020 - Un sans domicile fixe de 45 ans a été présenté aujourd'hui en comparution immédiate pour une tentative de vol commise au sein de la boutique Vodafone située dans le centre-ville de Papeete. L’homme, qui avait fait un trou dans le mur de cette boutique pour s’y introduire, a été condamné à trois mois de prison avec sursis. 
 
Tentative de vol originale que celle jugée aujourd'hui en comparution immédiate. Un multirécidiviste, déjà condamné à 23 reprises, était en effet poursuivi pour s’être introduit dans une boutique Vodafone du centre-ville de Papeete. Le 28 juin dernier, le prévenu avait mis un coup de pied dans le mur extérieur en placoplatre de la boutique. Voyant qu’il avait réussi à faire un « petit trou », il s’était introduit dans les locaux et avait visité plusieurs des bureaux sans rien emporter. Il avait été interpellé grâce aux bandes de la vidéosurveillance sur lesquelles les policiers l’avaient formellement reconnu. 
 
Présenté en comparution immédiate pour répondre de cette tentative de vol, le quadragénaire a expliqué au tribunal qu’il ne savait pas pourquoi il avait entrepris de commettre les faits. A la barre, ce père de quatre enfants a également fait état de son ancien emploi, non renouvelé en raison de l’épidémie de Covid-19. 

Un prévenu « ancré dans la délinquance »

Si les faits jugés jeudi n’étaient pas gravissimes, le procureur de la République a cependant évoqué, lors de ses réquisitions, la « personnalité » du prévenu et ses « deux pages de casier judiciaire ». Avant de requérir une « peine mixte de l’ordre de dix mois assortie d’un mandat de dépôt », le représentant du ministère public a rappelé que le voleur était « ancré dans la délinquance » et qu’il avait déjà été condamné à de très nombreuses reprises.
 
Pour la défense du quadragénaire, Me Mourad Mikou a tenu à relativiser les faits en expliquant que les dommages engendrés par les faits étaient peu importants et que l’affaire était « loin d’avoir défrayé la chronique ». Il a surtout insisté sur la situation professionnelle de son client qui, « sans ce coronavirus qui a brisé la vie de millions de gens », aurait encore eu un emploi au moment des faits et ne les aurait donc jamais commis.
 
Après en avoir délibéré, le tribunal a donné sa chance au prévenu. Il a écopé d’une peine de trois mois de sursis probatoire pendant 18 mois. Il devra travailler et réparer le dommage causé à la victime, c’est-à-dire payer la somme de 24 000 Fcfp. 
 

Rédigé par Garance Colbert le Jeudi 6 Août 2020 à 18:02 | Lu 2349 fois