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Il avait fait monter une femme de force dans sa voiture : un an de sursis


Tahiti, le 19 août 2021 - Le tribunal correctionnel de Papeete a condamné hier un homme de 42 ans à un an de prison avec sursis pour avoir enlevé une jeune femme sur le bord de la route, à Teva i Uta, en mars 2015. Il cherchait à avoir des relations sexuelles avec la jeune femme, qui s'était enfuie.

Les faits remontent à mars 2015. Une femme, fraîchement majeure, patiente sur le bord de la RT1 au PK 54 à Teva i Uta. Elle attend son grand-père, qui doit venir la récupérer pour faire des courses. Il est 7 heures du matin. Un homme âgé de 36 ans, qui connaît vaguement la victime qui réside sur la même commune, la fait monter dans sa voiture et la retient presque deux heures. Il cherche à avoir une relation sexuelle avec la jeune femme, qui refuse. Elle parvient finalement à s'enfuir après l'avoir frappé.

“Deux témoins corroborent la version de la jeune femme”, souligne le procureur à l'audience devant le tribunal correctionnel mardi matin. Personne n'a malheureusement vu la scène, mais “ce sont des gens à qui la femme a tout raconté en sortant de la voiture”. Selon elle, le conducteur, très alcoolisé et qui sentait la bière, est sorti de son véhicule pour lui saisir le bras. Il l'aurait ensuite enfermée dans la voiture en enclenchant la fermeture des portes. Après l'avoir conduit, sans dire un mot, pendant de longues minutes, il aurait voulu lui déchirer ses vêtements, puis lui aurait demandé de se déshabiller.

C'est à ce moment-là que la jeune femme aurait décidé de s'enfuir. Si l'homme, la quarantaine passée aujourd'hui, reconnaît en partie les faits depuis ses auditions par la gendarmerie en garde à vue, il a du mal à ne pas minimiser ce qui relève d'un enlèvement devant les magistrats. Ce père de quatre enfants finit par reconnaître ses torts, avouant l'avoir “fait monter de force”.
 
Un coup de bouteille sur le genou
 
Pour le procureur, “tous les éléments vont dans le sens de la victime”, qui va jusqu'à donner des détails sur un défaut de la porte du véhicule de son kidnappeur. Il précise également qu'il aura fallu d'un “coup de bouteille sur le genou pour qu'il la libère, la lâche, et qu'elle s'en sorte”.

Puisque “les faits sont relativement anciens”, le parquet requiert une condamnation à un travail d'intérêt général de 156 heures, à exercer dans un délai de 18 mois. Le tribunal choisit de passer par une condamnation légèrement plus sévère que le TIG, à un an de prison avec sursis.
 

Rédigé par Valentin Guelet le Mercredi 18 Août 2021 à 09:46 | Lu 3481 fois