Paris, France | AFP | mardi 17/10/2023 - Gérald Darmanin a saisi mardi la justice pour "apologie du terrorisme" contre la députée de La France insoumise Danièle Obono pour avoir dit que le Hamas "résiste à une occupation", une nouvelle escalade verbale dix jours après l'attaque de l'organisation islamiste palestinienne contre Israël.
"Vous vous excluez du champ républicain" en refusant de qualifier le Hamas de "terroriste" ou en le considérant comme un "mouvement de résistance", a lancé Elisabeth Borne aux Insoumis lors de la séance des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale. "La justice est saisie. Elle tranchera", a ajouté la Première ministre.
"Le Hamas, +un mouvement de résistance+ ? Non ! c'est un mouvement terroriste", avait écrit dans la matinée le ministre de l'Intérieur sur X, deux heures après l'intervention de Danièle Obono, proche de Jean-Luc Mélenchon, sur Sud Radio.
Le gouvernement accuse régulièrement LFI d'accointances avec l'islam politique. Et, au lendemain de l'attaque sans précédent du Hamas contre l'Etat hébreu, le 7 octobre, Mme Borne a dénoncé des "ambiguïtés révoltantes" sur la situation en Israël, estimant que "l'antisionisme" de LFI était "parfois une façon de masquer une forme d'antisémitisme".
"Manipulations"
Poussée à plusieurs reprises par le journaliste à dire si le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, est "un mouvement de résistance", Danièle Obono finit par répondre: "Oui". "C'est un mouvement de résistance qui se définit comme tel". "C'est un groupe politique islamiste qui a une branche armée (...) qui a pour objectif la libération de la Palestine, qui résiste à une occupation".
Ces déclarations ont provoqué une pluie de réactions indignées de l'ensemble de l'échiquier politique.
La députée a posté un message d'explication sur le réseau social X (ex-Twitter). "Assez de manipulations! J'ai dit que le Hamas était un groupe politique islamiste qui déclare inscrire son action dans la résistance à l'occupation de la Palestine. C'est un fait. Ni une excuse ni un soutien ni une caution pour ses crimes de guerre abjects contre les civils israéliens", a-t-elle écrit.
Chez LR, Eric Ciotti a saisi le bureau de l'Assemblée nationale "pour demander des sanctions et la levée de l'immunité parlementaire" de Danièle Obono.
"LFI franchit un cap dans l’ignominie", a de son côté estimé sur X le responsable du Rassemblement national Jordan Bardella, jugeant que "ceux qui, à gauche, maintiennent des liens avec cette formation sont complices dans le déshonneur".
"Révulsant"
Au sein de la Nupes, les propos de Mme Obono ont également fait bondir. Car c'est précisément parce que certains responsables insoumis, au premier rang desquel Jean-Luc Mélenchon, refusent depuis dix jours de qualifier le Hamas de "terroriste" que l'alliance de gauche est au bord de la rupture.
Le député PS Jérôme Guedj, qui ne siège plus dans l'intergroupe "depuis ce (mardi) matin" à la suite de cette crise, a jugé "révulsant" les déclarations de l'élue LFI.
"C'est bien la preuve qu'ils (Les insoumis) n'ont pas compris ce qui motivait notre désaccord fondamental", a regretté son collègue Arthur Delaporte devant des journalistes à l'Assemblée nationale.
"Bon maintenant ça suffit. Ce qu'il s'est passé le samedi 7 octobre en Israël n'avait rien à voir avec de la +résistance+", a fulminé la cheffe des écologistes Marine Tondelier.
Dans un tweet semblant prendre acte d'une explosion de la Nupes, M. Mélenchon a résumé la position officielle de LFI: "cessez-le-feu, libération des otages, corridor humanitaire, fin du blocus de Gaza, condamnation de tous les crimes de guerre" et "solution politique de l’ONU avec deux Etats viables aux frontières sûres, France non-alignée".
Fidèle à cette ligne, la présidente du groupe Mathilde Panot a accusé ceux qui font "croire que nous n'avons pas condamné les crimes de guerre du Hamas, ce qui est faux".
"Au moins une quinzaine de parlementaires" LFI sont "menacés de mort", a-t-elle assuré.
"Vous vous excluez du champ républicain" en refusant de qualifier le Hamas de "terroriste" ou en le considérant comme un "mouvement de résistance", a lancé Elisabeth Borne aux Insoumis lors de la séance des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale. "La justice est saisie. Elle tranchera", a ajouté la Première ministre.
"Le Hamas, +un mouvement de résistance+ ? Non ! c'est un mouvement terroriste", avait écrit dans la matinée le ministre de l'Intérieur sur X, deux heures après l'intervention de Danièle Obono, proche de Jean-Luc Mélenchon, sur Sud Radio.
Le gouvernement accuse régulièrement LFI d'accointances avec l'islam politique. Et, au lendemain de l'attaque sans précédent du Hamas contre l'Etat hébreu, le 7 octobre, Mme Borne a dénoncé des "ambiguïtés révoltantes" sur la situation en Israël, estimant que "l'antisionisme" de LFI était "parfois une façon de masquer une forme d'antisémitisme".
"Manipulations"
Poussée à plusieurs reprises par le journaliste à dire si le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, est "un mouvement de résistance", Danièle Obono finit par répondre: "Oui". "C'est un mouvement de résistance qui se définit comme tel". "C'est un groupe politique islamiste qui a une branche armée (...) qui a pour objectif la libération de la Palestine, qui résiste à une occupation".
Ces déclarations ont provoqué une pluie de réactions indignées de l'ensemble de l'échiquier politique.
La députée a posté un message d'explication sur le réseau social X (ex-Twitter). "Assez de manipulations! J'ai dit que le Hamas était un groupe politique islamiste qui déclare inscrire son action dans la résistance à l'occupation de la Palestine. C'est un fait. Ni une excuse ni un soutien ni une caution pour ses crimes de guerre abjects contre les civils israéliens", a-t-elle écrit.
Chez LR, Eric Ciotti a saisi le bureau de l'Assemblée nationale "pour demander des sanctions et la levée de l'immunité parlementaire" de Danièle Obono.
"LFI franchit un cap dans l’ignominie", a de son côté estimé sur X le responsable du Rassemblement national Jordan Bardella, jugeant que "ceux qui, à gauche, maintiennent des liens avec cette formation sont complices dans le déshonneur".
"Révulsant"
Au sein de la Nupes, les propos de Mme Obono ont également fait bondir. Car c'est précisément parce que certains responsables insoumis, au premier rang desquel Jean-Luc Mélenchon, refusent depuis dix jours de qualifier le Hamas de "terroriste" que l'alliance de gauche est au bord de la rupture.
Le député PS Jérôme Guedj, qui ne siège plus dans l'intergroupe "depuis ce (mardi) matin" à la suite de cette crise, a jugé "révulsant" les déclarations de l'élue LFI.
"C'est bien la preuve qu'ils (Les insoumis) n'ont pas compris ce qui motivait notre désaccord fondamental", a regretté son collègue Arthur Delaporte devant des journalistes à l'Assemblée nationale.
"Bon maintenant ça suffit. Ce qu'il s'est passé le samedi 7 octobre en Israël n'avait rien à voir avec de la +résistance+", a fulminé la cheffe des écologistes Marine Tondelier.
Dans un tweet semblant prendre acte d'une explosion de la Nupes, M. Mélenchon a résumé la position officielle de LFI: "cessez-le-feu, libération des otages, corridor humanitaire, fin du blocus de Gaza, condamnation de tous les crimes de guerre" et "solution politique de l’ONU avec deux Etats viables aux frontières sûres, France non-alignée".
Fidèle à cette ligne, la présidente du groupe Mathilde Panot a accusé ceux qui font "croire que nous n'avons pas condamné les crimes de guerre du Hamas, ce qui est faux".
"Au moins une quinzaine de parlementaires" LFI sont "menacés de mort", a-t-elle assuré.