Paris, France | AFP | mercredi 23/03/2022 - Dix millions de volailles, un record, ont été abattues en France pour endiguer le plus sévère épisode de grippe aviaire qu'ait connu le pays confronté à une flambée inédite dans les Pays de la Loire.
Ces abattages massifs sont suivis de longues phases sans animaux dans les élevages, appelés "vides sanitaires", laissant présager une baisse de l'offre française de poulets, de dindes et de canards.
Depuis le premier cas recensé dans le nord de la France, fin novembre, près de 1.000 élevages français ont été contaminés, dont au moins 450 en Vendée, où les autorités sont en train de vider les élevages de volailles y compris des animaux sains - préventivement.
En quelques semaines, ce département jusqu'alors indemne est beaucoup plus affecté que celui des Landes (231), fief du canard régulièrement touché par la grippe aviaire depuis 2015.
Le nombre de cas augmente aussi dans les départements limitrophes de la Vendée: 70 en Loire-Atlantique, 58 en Maine-et-Loire.
Selon les informations communiquées mercredi à l'AFP par le ministère de l'Agriculture, près de la moitié des dix millions d'animaux abattus en raison de cette crise viennent des Pays de la Loire.
Cette région est le deuxième territoire de production des volailles françaises après la Bretagne, où deux cas viennent d'être recensés.
"Notre priorité est d'empêcher le virus de continuer à se propager", a expliqué le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie, lors d'un déplacement mardi en Vendée.
Répercussions industrielles
Les professionnels de la volaille et du foie gras ont déjà prévenu qu'il fallait s'attendre à une offre réduite. La machine ne pourra pas se relancer rapidement : après les abattages, les élevages resteront vides plusieurs semaines pour s'assurer de la disparition du virus, et il faudra encore du temps pour que les animaux puissent être commercialisés.
"Il s'écoule par exemple quatre mois entre l'arrivée d'un dindonneau dans un élevage et la mise sur le marché de la viande de dinde", relève l'interprofession de la volaille Anvol.
"Cette situation est dramatique pour les éleveurs et entraînera une réduction d'activité d'abattage voire l'arrêt momentané de certains sites", anticipe le leader français de la volaille LDC.
Toutefois, précise le groupe à l'AFP, "il est trop tôt pour évaluer les impacts directs de cette crise inédite".
Le syndicat minoritaire Confédération paysanne et l'association de défense des animaux d'élevage CIWF sont très critiques de la gestion des abattages par les autorités.
Les volailles sont généralement euthanasiées par injection d'un produit létal réalisée par un vétérinaire ou par un procédé de mise à mort utilisant le gaz CO2.
La Confédération paysanne affirme qu'il est parfois demandé aux éleveurs de faire le "sale boulot" : creuser des fosses pour "enfouir les animaux morts sur les exploitations ou à proximité" voire mettre à "l'arrêt des ventilations pour provoquer la mort des animaux par asphyxie".
Mardi, le ministre de l'Agriculture a invité à "ne pas faire de quelques cas des généralités".
"Aujourd'hui, on privilégie à chaque fois d'autres solutions que celle-là. Mais dans certains cas, elle peut être autorisée par dérogation et permise par la règlementation, quand il est jugé que c'est la seule solution pour éviter des situations où des animaux meurent à petit feu pendant des jours", a affirmé M. Denormandie.
D'ordinaire, les crises liées à la grippe aviaire restent globalement circonscrites au Sud-Ouest, en particulier aux élevages de canards destinés à la production de foie gras.
L'an dernier, près de 500 foyers avaient été recensés dans des élevages et 3,5 millions d'animaux, essentiellement des canards, abattus.
Au total, 34 pays européens ont été touchés par le virus cette année.
Outre les élevages français, ceux du nord de l'Italie ont été particulièrement affectés, avec 18 millions de volailles abattues, principalement issues de grandes exploitations.
Ces abattages massifs sont suivis de longues phases sans animaux dans les élevages, appelés "vides sanitaires", laissant présager une baisse de l'offre française de poulets, de dindes et de canards.
Depuis le premier cas recensé dans le nord de la France, fin novembre, près de 1.000 élevages français ont été contaminés, dont au moins 450 en Vendée, où les autorités sont en train de vider les élevages de volailles y compris des animaux sains - préventivement.
En quelques semaines, ce département jusqu'alors indemne est beaucoup plus affecté que celui des Landes (231), fief du canard régulièrement touché par la grippe aviaire depuis 2015.
Le nombre de cas augmente aussi dans les départements limitrophes de la Vendée: 70 en Loire-Atlantique, 58 en Maine-et-Loire.
Selon les informations communiquées mercredi à l'AFP par le ministère de l'Agriculture, près de la moitié des dix millions d'animaux abattus en raison de cette crise viennent des Pays de la Loire.
Cette région est le deuxième territoire de production des volailles françaises après la Bretagne, où deux cas viennent d'être recensés.
"Notre priorité est d'empêcher le virus de continuer à se propager", a expliqué le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie, lors d'un déplacement mardi en Vendée.
Répercussions industrielles
Les professionnels de la volaille et du foie gras ont déjà prévenu qu'il fallait s'attendre à une offre réduite. La machine ne pourra pas se relancer rapidement : après les abattages, les élevages resteront vides plusieurs semaines pour s'assurer de la disparition du virus, et il faudra encore du temps pour que les animaux puissent être commercialisés.
"Il s'écoule par exemple quatre mois entre l'arrivée d'un dindonneau dans un élevage et la mise sur le marché de la viande de dinde", relève l'interprofession de la volaille Anvol.
"Cette situation est dramatique pour les éleveurs et entraînera une réduction d'activité d'abattage voire l'arrêt momentané de certains sites", anticipe le leader français de la volaille LDC.
Toutefois, précise le groupe à l'AFP, "il est trop tôt pour évaluer les impacts directs de cette crise inédite".
Le syndicat minoritaire Confédération paysanne et l'association de défense des animaux d'élevage CIWF sont très critiques de la gestion des abattages par les autorités.
Les volailles sont généralement euthanasiées par injection d'un produit létal réalisée par un vétérinaire ou par un procédé de mise à mort utilisant le gaz CO2.
La Confédération paysanne affirme qu'il est parfois demandé aux éleveurs de faire le "sale boulot" : creuser des fosses pour "enfouir les animaux morts sur les exploitations ou à proximité" voire mettre à "l'arrêt des ventilations pour provoquer la mort des animaux par asphyxie".
Mardi, le ministre de l'Agriculture a invité à "ne pas faire de quelques cas des généralités".
"Aujourd'hui, on privilégie à chaque fois d'autres solutions que celle-là. Mais dans certains cas, elle peut être autorisée par dérogation et permise par la règlementation, quand il est jugé que c'est la seule solution pour éviter des situations où des animaux meurent à petit feu pendant des jours", a affirmé M. Denormandie.
D'ordinaire, les crises liées à la grippe aviaire restent globalement circonscrites au Sud-Ouest, en particulier aux élevages de canards destinés à la production de foie gras.
L'an dernier, près de 500 foyers avaient été recensés dans des élevages et 3,5 millions d'animaux, essentiellement des canards, abattus.
Au total, 34 pays européens ont été touchés par le virus cette année.
Outre les élevages français, ceux du nord de l'Italie ont été particulièrement affectés, avec 18 millions de volailles abattues, principalement issues de grandes exploitations.