Tahiti Infos

Greffe : les inégalités territoriales dénoncées


PARIS, le 3 octobre 2018. La députée réunionnaise Nadia Ramassamy, présidente de l'intergroupe parlementaire des Outre-mer, a adressé ce mardi un courrier à la ministre de la Santé.

Dans cette lettre, elle revient sur les "inégalités territoriales en matière de greffe à partir de donneurs décédés et vivants" "à la fois au sein de la France métropolitaine, mais encore davantage dans les territoires ultramarins" mises en avant par le Comité consultatif national d'éthique la semaine dernière dans son avis sur la loi de bioéthique à venir. Celui-ci a fait deux propositions : "amplifier la communication afin que nos concitoyens aient un meilleur accès aux informations juridiques quant aux dons et aux greffes" et "harmoniser les formations des équipes médicales afin d'ajuster à l'échelle nationale les pratiques d'enregistrements des patients sur les listes d'attente". La députée demande à la ministre quelles suites seront données à ces propositions dans les territoires ultramarins "concernant l'offre de greffons".

Au fenua, seule la greffe de rein est réalisée. 150 patients polynésiens sont inscrits en attente de greffe rénale aujourd'hui.

Le don d'organes repose en France sur le consentement présumé, qui veut que toute personne soit donneuse après son décès, sauf si elle a exprimé un refus de son vivant. A défaut de consigne écrite, la famille peut attester la volonté du donneur, par écrit. En 2017, la Polynésie a recensé 60% d'opposition au don d'organe.

Rédigé par Mélanie Thomas le Mercredi 3 Octobre 2018 à 11:55 | Lu 1490 fois