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Glissement de terrain en Papouasie : 9 morts, selon les premiers bilans


PORT-MORESBY, lundi 4 novembre 2013 (Flash d’Océanie) – D’énormes glissements e terrain causés par les pluies torrentielles qui se sont abattues dans la région des Hauts-Plateaux (centre de l’île principale de Papouasie-Nouvelle-Guinée) ont causé samedi la mort d’au moins neuf personnes, dont deux enfants, selon les premiers bilans avancés par les autorités.
L’énorme coulée de boue, descendue d’une montagne proche, a d’abord enseveli au moins une demi-douzaine de petites maisons du village de Kenagi, samedi 2 novembre 2013 tard dans la soirée, a précisé John Kale, chef de la police de cette province.
Au même endroit un second éboulement a eu lieu quelques heures plus tard, dimanche matin (heure locale, GMT+9), achevant de bloquer toute circulation sur cette portion de l’autoroute qui relie cette province à Lae, la seconde ville du pays.
Sur les neuf morts présumés ensevelis, seul un corps a jusqu’ici peu être récupéré.
Les opérations de déblayage de la portion d’autoroute ensevelie se poursuivaient lundi.

Entre-temps, à Vanuatu, les opérations de secours et d’aide aux populations se poursuivaient ce week-end, après que des centaines d’habitants de l’île de Paama aient eux aussi été frappés le 25 octobre 2013 par d’importants glissements de terrain sur cette île du située entre les îles d’Epi et d’Ambrym (centre de l’archipel, Nord de l’île principale de Vaté).
Les cultures vivrières ont été détruites (y compris les ignames), le réseau d’adduction d’eau et l’école primaire de Lehili ont aussi été fortement endommagés.
La piste du petit aéroport a aussi subi des dommages.
Aucune victime, ni blessé ne serait à déplorer, selon les premiers comptes-rendus des autorités locales, malgré le fait que le glissement de terrain soit survenu en pleine nuit, aux alentours de deux heures du matin.
C’est un des habitants du village qui aurait rapidement donné l’alerte, permettant aux autres habitants de se précipiter en-dehors de leurs maisons.
Selon le dernier rapport du bureau de coordination de l’aide humanitaire de l’ONU (OCHA), publié vendredi 1er novembre 2013, le gouvernement a déclaré une urgence au plan provincial et plusieurs dispositifs de solidarité, y compris ceux tombant sous l’accord FRANZ (France, Australie, Nouvelle-Zélande, qui engage les forces armées de ces trois puissances océaniennes à coordonner leurs actions de solidarité aux victimes de catastrophes naturelles dans un pays de la zone).
Les premiers besoins immédiats se situent au niveau de l’eau potable (du fait de la contamination des réserves) et d’une alimentation de base, en raison de la destruction des cultures vivrières.
Le centre national de gestion des catastrophes naturelles a mis en place une cellule de crise, appuyée par des moyens militaires (qui aident notamment aux opérations de déblaiement des zones ensevelies).
Les opérations d’évaluation affinée des dommages se poursuivent cette semaine.

Le Premier ministre de Vanuatu, Moana Carcasses, s’est rendu sur place (et en premier lieu les villages de Vutekai, Vaulelinesa, Vaulei-Netan, Asuas et Liro) la semaine dernière et a réaffirmé la solidarité nationale en faveur des personnes touchées par cette catastrophe naturelle.
Le conseil des ministres de l’archipel, sur recommandation du bureau national de gestion des catastrophes naturelles, a ensuite adopté en urgence, en début de semaine dernière, une enveloppe d’urgence de l’ordre de 150.000 euros, au titre de l’aide aux populations de Paama.
Mercredi 30 octobre 2013, le seul patrouilleur de l’archipel, le RVS Tukoro, a appareillé de la capitale, avec à son bord un premier chargement comprenant de la nourriture, des vêtements et des ustensiles de cuisines, matériel dont une partie était le fruit de dons de la population de Port-Vila.
L’assistance devrait se poursuivre sous forme d’envoi de matériel de culture (plants de riz et tubercules) et le déploiement sur place d’excavateurs pour aider aux travaux de déblaiement.
Paama (9 km de long pour 4 de large) est peuplée d’environ 1.600 habitants, mais une importante communauté originaire de cette île est établie de longue date dans la capitale Port-Vila.

pad

Rédigé par PAD le Lundi 4 Novembre 2013 à 07:31 | Lu 633 fois