Patrick Galenon, secrétaire général de la CSTP-FO
PAPEETE, mardi 5 novembre 2013 – Le syndicaliste Patrick Galenon, secrétaire général de la CSTP-FO, était cité à comparaître devant le tribunal correctionnel dans une affaire portée en justice par Mario Banner, le directeur général du Port autonome de Papeete, qui s’estime victime de diffamation.
Le parquet a requis une peine d’amende contre le syndicaliste et l’obligation de publier la décision de justice. Le délibéré sera rendu le 3 décembre prochain.
Le 26 juillet dernier, un préavis de grève des personnels de la police portuaire avait été déposé par la CSTP-FO. Le document interpellait notamment, en point de revendication n°7, le directeur du Port à qui il était reproché d’être l’auteur de "harcèlement moral ayant causé le suicide d’un employé".
Ces accusations avaient été réitérées par le syndicaliste, le 30 juillet dans une interview accordée au quotidien Les nouvelles de Tahiti. "Depuis deux ans, comme par hasard depuis que monsieur Banner est directeur, il y a eu deux morts chez les aconiers, un mort chez lui", avait déclaré Patrick Galenon, interrogé sur la teneur du préavis, à deux jours de l’échéance de la menace.
> Lire aussi : Conflit au Port : Mario Banner dénonce “les propos injurieux” de Patrick Galenon
Mais maître François Quinquis, défenseur du syndicaliste s’interroge sur la nature diffamatoire de ce qui est reproché à son client : "Y a-t-il eu atteinte publique à l’honneur et à la probité du plaignant ? Le préavis de grève était destiné à trois personnes : MM. Banner, Marty et à l’inspecteur du travail. Y a-t-il eu une fuite, pour que la presse soit informée de son contenu ? A-t-elle été organisée ? Par qui ? Que l’on ne vienne pas aujourd’hui me reprocher une diffamation publique alors que son caractère public n’est pas le fait de M. Galenon", a souligné l’avocat du prévenu, après avoir tenté de faire valoir au tribunal la nullité de la citation directe de son client.
Le parquet a requis une peine d’amende contre le syndicaliste et l’obligation de publier la décision de justice. Le délibéré sera rendu le 3 décembre prochain.
Le 26 juillet dernier, un préavis de grève des personnels de la police portuaire avait été déposé par la CSTP-FO. Le document interpellait notamment, en point de revendication n°7, le directeur du Port à qui il était reproché d’être l’auteur de "harcèlement moral ayant causé le suicide d’un employé".
Ces accusations avaient été réitérées par le syndicaliste, le 30 juillet dans une interview accordée au quotidien Les nouvelles de Tahiti. "Depuis deux ans, comme par hasard depuis que monsieur Banner est directeur, il y a eu deux morts chez les aconiers, un mort chez lui", avait déclaré Patrick Galenon, interrogé sur la teneur du préavis, à deux jours de l’échéance de la menace.
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Mais maître François Quinquis, défenseur du syndicaliste s’interroge sur la nature diffamatoire de ce qui est reproché à son client : "Y a-t-il eu atteinte publique à l’honneur et à la probité du plaignant ? Le préavis de grève était destiné à trois personnes : MM. Banner, Marty et à l’inspecteur du travail. Y a-t-il eu une fuite, pour que la presse soit informée de son contenu ? A-t-elle été organisée ? Par qui ? Que l’on ne vienne pas aujourd’hui me reprocher une diffamation publique alors que son caractère public n’est pas le fait de M. Galenon", a souligné l’avocat du prévenu, après avoir tenté de faire valoir au tribunal la nullité de la citation directe de son client.
