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Fusion lycées Aorai -Taaone : une coquille vide pour le Sneeta Fo


PAPEETE, le 23 mars 2019 - Le syndicat national des professeurs de lycées professionnels et des personnels d'éducation s'oppose formellement à ce projet "imposé dans l'urgence". Pour le syndicat, le plus important est d'améliorer les conditions d'accueil des élèves et non de "mettre de l'argent pour déplacer des bureaux". Le syndicat fait le point.

L'annonce de la fusion des deux lycées a été faite lors des réunions de pré-rentrée. Une situation qualifiée de coquille vide par le syndicat des professeurs de lycées professionnels et des personnels d'éducation (SNEETA-FO).

Pour le syndicat, la séparation des deux établissements en 2002 "avait une vocation plus technique que tertiaire". "La majeure partie du budget était allouée à l'enseignement technique pour des équipements extrêmement coûteux", indique un communiqué.

Dix-sept ans plus tard, seul le lycée Aorai a bénéficié des avantages. "Les offres de formations tertiaires ont bien évolué" et les conditions de travail des élèves sont bien meilleures, contrairement à ceux du lycée de Taaone. Selon le SNEETA-FO, le lycée technique a hérité, pour sa part, des dettes avec aucun projet sur le long terme.

Si une fusion devait avoir lieu, il faudra, pour le syndicat, réaliser plusieurs travaux, pour pallier les inondations dans les ateliers techniques notamment. Des travaux de réhabilitation dans les cuisines de l'ancien lycée hôtelier devraient être envisagés également.

Le nouveau bâtiment des dortoirs devrait servir "de tampon pour réhabiliter les autres dortoirs qui en ont besoin".

En ce qui concerne le personnel, le SNEETA-FO rappelle le manque de surveillants qui ne date pas d'hier. Il demande, par ailleurs, la création de postes d'adjoints d'éducation dans l'ensemble des établissements en Polynésie.

Le syndicat estime que, dans l'urgence, il faudrait améliorer les conditions d'accueil des élèves, "et non de mettre de l'argent pour déplacer des bureaux ou en créer de nouveaux".

Et de conclure : "Avec la fusion, le risque de suppressions de postes d'enseignants est d'autant plus grand que l'on se trouve face à une logique d'optimisation des moyens".

le Samedi 23 Mars 2019 à 07:47 | Lu 1872 fois