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Formation d’un nouveau cyclone entre Tonga et la Nouvelle-Zélande


Formation d’un nouveau cyclone entre Tonga et la Nouvelle-Zélande
NUKU’ALOFA, lundi 7 février 2011 (Flash d'Océanie) – Le cinquième cyclone tropical à se former ces quatre dernières semaines dans le Pacifique Sud-ouest a été baptisé dimanche Zaka, en vertu de la liste préétablie par les centres régionaux de surveillance (et en premier lieu celui de Nadi, Fidji).
D’une intensité modérée jusqu’ici, ce phénomène se dirigerait actuellement vers le Nord-est de la Nouvelle-Zélande (île du Nord) à une vitesse de déplacement estimée à vingt cinq kilomètres heure, observent les présionismes régionaux et en empruntant un cap Sud-sud-ouest.
La vitesse estimée des vents en son centre est de près de quatre vingt cinq kilomètres heure, avec des pointes à cent.
Cette vélocité ne devrait toutefois pas augmenter au cours des vingt quatre heures à venir et Zaka devrait, selon les prévisionnistes américaines du Joint Typhoon Warning Centre (JTWC, US Navy, basé à Pearl Harbour, Hawaii) entrer rapidement dans une phase de dissipation, en raison d’une baisse significative des eaux à la surface de l’Océan dans cette région.
Zaka pourrait néanmoins perturber le schéma météorologique des zones habitées de la région en apportant de fortes pluies et des vents violents cours des trois jours à venir.
Le précédent cyclone tropical à inquiéter la région du Pacifique Sud-ouest, la semaine dernière, a été Yasi (lui aussi formé au Nord-est de Fidji et dont le nom, en Fidjien, signifie « bois de santal »).
Yasi, la semaine dernière, a effectué un impact direct sur l’État australien du Queensland, après avoir provoqué de fortes intempéries et des inondations aux îles Salomon et en Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Dans le Queensland, des phénomènes similaires ont été observés, mais aucune victime directe n’est à déplorer, à part un homme mort d’asphyxie par les gaz d’échappement d’un groupe électrogène qu’il avait mis en marche dans un abri fermé et sans ventilation.
Par contre, la facture de Yasi, en Australie, commence à émerger : l’équivalent de plus de cinq cent millions de dollars locaux (372 millions d’euros).
Mais ce montant est appelé à évoluer rapidement au cours des jours à venir.
Le gouvernement fédéral et l’État du Queensland ont débloqué une nouvelle fois un système de fonds d’aides d’urgence pour les sinistrés, tout comme cela avait été le cas courant janvier après les pires inondations de ces dernières décennies qui aient frappé le Queensland, puis l’État du Victoria.
L’armée a une nouvelle fois été mise à contribution pour épauler les services civils d’urgence et de secours.

Applaudissement de l’ONU

La gestion de cette dernière catastrophe naturelle en Australie a suscité des applaudissements de la part des Nations-Unies qui, vendredi 4 février 2011, a estimé que cette absence de victime « Le fait que le nord-est de l'Australie n'ait pas subi de pertes en vies humaines après le passage du cyclone Yasi, pourtant à son intensité maximale lorsqu'il a touché terre, s'explique par le niveau élevé de sensibilisation aux risques et de préparation de la population et des autorités, plutôt qu'à un quelconque ‘miracle’ ».
Dans un communiqué vendredi (http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=24399&Cr=catastrophe&Cr1,
la Représentante spéciale du Secrétaire général de l'ONU pour la réduction des risques de catastrophe, Margareta Wahlström, combat la thèse du « miracle » : « Ce que les gens présentent comme un miracle se résume en fait à la compréhension du risque, et à une connaissance de la manière dont l'exposition à ces risques et la vulnérabilité peuvent être minimisées », a-t-elle estimé en évoquant notamment les mesures prises : refuges solides dans les maisons, évacuation vers des centres commerciaux ou des lieux plus sûrs, plus au sud.
« Avant que le cyclone Yasi ne touche la côte nord-est du pays, les autorités avaient mis en garde contre les risques présenté par ce phénomène météorologique de la taille de l'ouragan Katrina qui a frappé le sud des États-Unis en 2005 », a-t-elle poursuivi en rappelant aussi la « résilience » australienne, due à son expérience en matière de cyclones.
« L'Australie a une longue histoire de phénomènes météorologiques extrêmes. Les cyclones Tracy en 1974 et Larry en 2006 ont permis au pays de développer sa résilience (…) Tous les pays exposés n'ont pas le même niveau de prise de conscience du risque que celui de l'Australie, ce qui est inquiétant, car tous ont un risque d'être frappé par une nouvelle tempête majeure ».
Les déclarations de la responsable onusienne interviennent aussi sur fond de campagne de longue haleine menée par cette organisation internationale, dans le cadre de la Stratégie internationale de prévention des catastrophes (ONU-SIPC) consistaient justement « à convaincre les gouvernements d'investir dans le renforcement de la résilience des populations car aucune ville n'est à l'abri d'une catastrophe ».
« C'est d'ailleurs dans cette perspective que l'ONU-SIPC a lancé en 2010 une initiative mondiale baptisée ‘Rendre les villes résilientes’ qui invite les villes de la planète à répondre à un certain nombre de critères de préparation. Parmi les premières villes à avoir rejoint cette campagne, figure la localité australienne de Cairns, sur laquelle le cyclone Yasi est passée, mais qui a été moins durement touchée que les communautés avoisinantes de Mission Beach, Tully, Tully Heads ou Cardwell. En fin d'année dernière, Margareta Wahlström avait d'ailleurs visité le Centre de coordination des catastrophes de Cairns, estimant alors que la ville pouvait « servir de modèle pour les autres communautés exposées aux cyclones dans le monde entier ».

pad


Voir aussi (ressource) :
Catastrophes : l'année 2010 prouve l'importance de la réduction des risques
http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=24273&Cr=catastrophes&Cr1=

Rédigé par PaD le Lundi 7 Février 2011 à 04:40 | Lu 1444 fois