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Flosse veut soulever la prescription dans l’affaire Erima


Flosse veut soulever la prescription dans l’affaire Erima
PAPEETE, le 5 juin 2019 – Alors que le procès de Gaston Flosse et Edouard Fritch dans l’affaire de la citerne d’Erima doit s’ouvrir jeudi matin devant le tribunal correctionnel, la défense du président du Tahoeraa entend soulever la question de la prescription de cette affaire dont les faits remontent à la fin des années 90 et au début des années 2000.

Le procès de l’affaire de la citerne d’eau d’Erima à Arue doit s’ouvrir jeudi matin devant le tribunal correctionnel de Papeete. Les deux principaux leaders politiques autonomistes sont attendus à la barre : l’actuel président du Pays et maire de Pirae, Edouard Fritch, et l’ancien président et ancien maire de Pirae, Gaston Flosse. Tous les deux sont poursuivis pour « détournement de fonds publics » et sont accusés d’avoir laissé la propriété de Gaston Flosse à Erima bénéficier gratuitement d’un réseau d’adduction en eau dont le coût a été « supporté indûment » par les administrés de Pirae, selon les termes de l’ordonnance de renvoi du juge d’instruction.
 
Deux autres riveraines d’Erima sont également renvoyées en correctionnelle pour « recel de détournement de fonds publics » : l’ancienne conseillère territoriale Tahoeraa, Hilda Chalmont, et sa sœur Olga Hamblin. Toujours selon l’ordonnance de renvoi, elles sont accusés d’avoir « sciemment recelé le système de pompage » qui passait par leur terrain et qu’elles savaient issu d’un détournement de bien public, tout en bénéficiant elles-mêmes de la gratuité de l’eau pour leurs habitations.
 
Selon les informations de Tahiti Infos, la défense de Gaston Flosse, assurée par Me François Quinquis, entend soulever la question de la prescription des faits poursuivis lors de ce procès. Les faits remontent en effet à la fin des années 90 et au début des années 2000. Contacté mercredi soir, l’avocat n’était pas certain de déposer une éventuelle question prioritaire de constitutionnalité (QPC) jeudi matin, mais confirmait vouloir soulever la question de la prescription lors du procès.
 

Rédigé par Antoine Samoyeau le Mercredi 5 Juin 2019 à 17:40 | Lu 1719 fois