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Flavien Soyer, mandoliniste, invité par Musique en Polynésie


PAPEETE, le 7 mars 2019 - Plusieurs scènes sont prévues ainsi que des rencontres avec les scolaires et les élèves du conservatoire pour le mandoliniste Flavien Soyer. De passage en Polynésie, il interprétera des morceaux de musique classique et de musique brésilienne avec un instrument peu fréquent, cousin éloigné du ukulele.

La mandoline est un instrument italien à l’origine qui a, depuis, beaucoup voyagé. Il a évolué, devenant par exemple un bandolim au Brésil. Il appartient à la famille des cordes pincées, comme le ukulele, son cousin polynésien.

Fréquente jusque dans les années 1960 en France, la mandoline est aujourd’hui moins exposée. "On la trouve surtout dans des ensembles", précise Flavien Soyer, mandoliniste. "Elle est rarement seule".

Falvien Soyer l’a découverte tout petit, par hasard. "Mes parents, pour que j’ai une éducation complète, m’ont inscrit à un cours de sport et un cours de musique quand j’ai eu l’âge de pratiquer l’un et l’autre. J’étais content, je voulais faire de la guitare."

Mais, "le cours de guitare était complet, et j’étais sans doute un peu trop jeune, on m’a proposé un cours de mandoline pendant un an, pour patienter". Flavien Soyer a accepté. Il a eu la chance de suivre les leçons de Florentino Calvo, "un maître, il a formé tous les mandolinistes professionnels. Il assure des cours d’excellence".

Flavien Soyer est en Polynésie pour la première fois. Il va aller à la rencontre des scolaires, des élèves et professeurs de guitare et ukulele du Conservatoire artistique de Polynésie française (CAPF).

Sur scène, il proposera notamment des morceaux de musique classique et de musique brésilienne. La mandoline est un instrument populaire. "Il faut qu’il le reste", dit celui qui collabore par exemple avec le rappeur napolitain Lucariello (connu notamment pour sa participation à la musique de la série télévisée Gomorra).

Il a par ailleurs travaillé avec le chanteur français Féloche (Silbo) sur des chansons françaises en attendant des projets plus personnels.

Pratique

Le vendredi 8 mars au concert de la femme à la mairie de Pirae.
Le samedi 9 mars à 19 heures au conservatoire artistique de la Polynésie française.
Le dimanche 10 mars au Tahiti Ia ora beach resort à 17 heures.
Le vendredi 15 mars à 18h30 au Sofitel de Moorea.

Contacts

Facebook : Musique En Polynésie
Mail : [email protected]

Programme : portrait croisé

Pour ce récital, Flavien Soyer a choisi un portrait croisé de compositeurs mais aussi d’instruments. Il jouera deux mandolines, une mandoline classique allemande du luthier Urs Langenbacher et un bandolim 10 cordes du luthier brésilien Pedro Santos.

Sur la mandoline allemande vous pourrez découvrir le compositeur historique napolitain Rafaele Calace et ses préludes. À l’image des Caprices que Paganini a composé pour violon seul, les préludes de Rafaele Calace révolutionnent à l’époque le jeu de la mandoline et dévoilent ainsi les facettes polyphoniques et virtuoses d’un instrument aux origines populaires. C’est ensuite dans le « Tombeau à Rafaele Calace » que Vincent Beer Demander rend hommage au compositeur napolitain. Vous pourrez y découvrir la mandoline d’aujourd’hui, à la fois lyrique et riche en couleurs.

En seconde partie, sur le bandolim 10 cordes, c’est le compositeur et virtuose brésilien, Hamilton de Holanda qui est à l’honneur.

Il rendra par ailleurs hommage à Bach dans une série de Caprices dédié au bandolim 10 cordes et à la musique populaire brésilienne qui lui est chère. Tout comme Calace et ses préludes, Hamilton de Holanda met en avant ici avec ses caprices, une mandoline aux couleurs nouvelles par son écriture variée, rythmique, mélodique…

Vous pourrez découvrir sur ce bandolim 10 cordes une partie des Caprices d’Hamilton de Holanda ainsi que la Chaconne en ré mineur tirée de la Partita n°2 de Bach pour Violon seul.


Rédigé par Delphine Barrais le Jeudi 7 Mars 2019 à 12:31 | Lu 636 fois