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Fin de la grève chez Interoute


PAPEETE, 28 août 2019 - Un accord a été signé mercredi matin pour mettre un terme à la grève chez Interoute. Des rencontres sont prévues jeudi dans les cinq autres sociétés du BTP victimes de débrayages depuis le 21 août. L'intersyndicale attend des engagement sur la suspension des procédures de licenciements économiques en cours.
 
Un accord signé mercredi matin au siège de la société Interoute, met un terme au mouvement de grève initié le 21 août dernier dans cette société tahitienne du secteur du Bâtiment et travaux publics (BTP). Bien que signé avec Heirangi Nouveau, qui porte la double casquette de président de la Chambre syndicale des métiers du génie civil et des travaux publics (CSMGCTP) et de patron d’Interoute, ce protocole de sortie ne concerne que cette entreprise. Les sociétés Poly Goudronnage, JB Lecaill, Bernard Travaux Polynésie, Fiumarella et JL Polynésie ne sont pas associées à l’accord. A la demande de plusieurs d’entre-elles, des rencontres spécifiques doivent avoir lieu, probablement jeudi, pour envisager avec l’intersyndicale une issue favorable au mouvement de grève qui les affecte depuis une semaine maintenant.

"La rencontre s’est faite aujourd’hui à la demande des organisations syndicales qui souhaitent rencontrer le président du CSMGCTP. J’ai informé les autres entreprises concernées par le mouvement de grève. Elles préfèrent rencontrer les syndicats individuellement", a expliqué mercredi matin Heirangi Nouveau, le patron d’Interoute.

Les syndicats attendent notamment des sociétés JB Lecaill, JL Polynésie et Poly Goudronnage qu’elles s’engagent sur la suspension, au moins jusqu’à la fin de l’année, des plans de licenciements économiques en partie à l’origine du mouvement de contestation au sein de leur personnel. Au total, près d’une vingtaine de salariés sont concernés, dans ces trois sociétés.

Mardi, les syndicats ont obtenu du ministère de l’Equipement la promesse d’une accélération des procédures d'appels d'offre permettant d'engager avant la fin de l'année près de 3 milliards Fcfp dans le cadre des budgets alloués à l'Equipement pour 2019.

"Les entreprises attendaient une assurance de la part du gouvernement, a insisté mercredi le leader syndical Cyril Le Gayic, de la CSIP. Nous avons déclenché cette grève en partie pour obtenir l'assurance du gouvernement sur la répartition des marchés dans le respect de la réglementation. Ces entreprises ont eu une assurance. Nous leur demandons simplement de s'engager sur la suspension des plans de licenciement économique jusqu'à la fin de l'année. Et puisque nous devons nous rencontrer de nouveau fin octobre, nous ferons un point sur ce qui est mis en place de la part du gouvernement."

Rédigé par Jean-Pierre Viatge le Mercredi 28 Août 2019 à 11:33 | Lu 1469 fois