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Fidji promet d’accueillir les réfugiés climatiques de Kiribati


SUVA, mercredi 12 février 2014 (Flash d’Océanie) – Ratu Epeli Nailatikau, Président des îles Fidji, a promis cette semaine aux populations de Kiribati, où il effectue un voyage officiel, qu’elles pourront trouver refuge dans son pays, si elles se trouvaient forcées de déménager pour cause de montée des eaux due au réchauffement climatique.

D’ores et déjà, Kiribati a acquis des parcelles de terres, pour un total de 6.000 hectares, sur l’île fidjienne de Vanua Levu, officiellement pour pouvoir y planter le nécessaire afin de pourvoir à ses besoins alimentaires, en cas de submersion critique de ses surfaces arables, dans ses atolls directement menacés par la montée des eaux.

« Si le besoin s’en fait ressentir, si le pire scénario se réalise et toutes les autres options ont échoué, alors, vous ne serez pas des réfugiés (…) Fidji ne tournera pas le dos à ses voisins dans le besoin. Je veux vous apporter notre assurance que Fidji se tient à vos côtés face à cette crise et fait tout ce qu’il peut pour tenter de l’éviter », a souligné le chef de l’État fidjien à l’occasion d’un dîner d’État, aux côtés de son homologue local, le Président Anote Tong.

Il a aussi rappelé que depuis plusieurs décennies, déjà, une île fidjienne, Rabi, accueille une communauté directement issue des petites îles Banaba, déplacée à l’époque coloniales alors que ces îles étaient encore les îles britanniques Gilbert, avant l’indépendance.
Les îles Banaba, une fois vidées de leur population, ont ensuite été exploitées intensivement pour leurs ressources en phosphate.

Le Président fidjien a aussi estimé que l’attitude des grandes nations était « inacceptable » face au lent processus de submersion d’îles telles que Kiribati.
« Il est tout simplement inacceptable que le monde entier reste là à regarder la République de Kiribati, une nation souveraine membre des Nations-Unies, couler lentement sous les vagues », a lancé le Président fidjien qui a dénoncé « l’égoïsme des grands émetteurs de carbone qui placent leurs intérêts avant toute autre chose ».

Il a aussi rappelé que des situations similaires, supposément causées par le changement climatique et la montée des eaux, ont aussi commencé à apparaître aux îles Fidji, où un village, menacé, a dû être déplacé.
« Un second village devrait aussi être déplacé et au total, à travers notre pays, 676 communautés sont menacées d’une façon ou d’une autre », a-t-il ajouté.

pad

Rédigé par PAD le Mercredi 12 Février 2014 à 05:52 | Lu 334 fois