Tahiti Infos

Festival : Pirae fait la guerre aux déchets


Les jeunes de l'association Hitikau du site Micheli à Pirae à la recherche de bocaux en verre.
Les jeunes de l'association Hitikau du site Micheli à Pirae à la recherche de bocaux en verre.
Tahiti, le 23 novembre 2019 - La ville de Pirae a organisé ce samedi son premier festival Zéro déchet sur le site de Matatevai. Véritables enjeux économiques et environnementaux, la commune souhaite sensibiliser ses administrés et les motiver à réduire les déchets.

« Je sais pas trop comment ça marche pour faire du compost, mais il paraît que c'est bien pour la planète », annonce timidement Hanalei, venue se renseigner sur le nouveau compost, installé à côté de chez elle, à l'occasion du premier festival Zéro déchet.
Initié par la municipalité de Pirae, ce premier festival fait la guerre aux déchets. « La collecte et le traitement des déchets de la commune de Pirae coûtent environ 380 millions de Fcfp à la commune et au final, ce sont les contribuables qui payent. Quand on sait que l'on peut réduire de plus de moitié nos bacs gris, à un moment donné, il faut vraiment essayer de réduire ses déchets et ce petit bâtiment bien sympathique qui coûte deux millions peut nous y aider », annonce Édouard Fritch, le Président de la Polynésie et maire de la commune de Pirae, en montrant le premier fare compost collectif de l'île qui vient d'être inauguré. Opérationnel début décembre, ce compost géant qui ressemble à une grande cabane, devrait pouvoir recueillir les déchets organiques de 1000 personnes environ.
Si le compost est l'un des moyens les plus faciles et les plus spectaculaires pour réduire de façon conséquente ses déchets, il est loin d'être le seul. Et les nombreux ateliers ou exposants présents tout au long de ce premier festival en étaient tous des exemples vivants.

FABRIQUER SON PROPRE GEL DOUCHE

Le fare compost.
Le fare compost.
A l'instar de l'atelier de la Fape, qui montrait aux visiteurs comment fabriquer son gel douche ou son déodorant. « En fait, c'est tout simple à faire, il suffit de mettre un peu d'huile de coco, du bicarbonate de soude, de la fécule de maïs et un peu d'huile essentielle, et ça y est, on a fabriqué son déo. C'est meilleur pour la santé, pour l'environnement et en plus c'est moins cher. Maintenant, je vais le fabriquer moi-même », lance toute contente, Line.
Autre moyen très sympa de limiter ses déchets, la récup ! En quelques minutes, les visiteurs ont pu transformer un vieux t-shirt en une éponge écolo, venue tout droit des Japonais : le tawashi.
Et bien sûr, la solution simplissime pour réduire ses déchets reste le don pour donner une seconde vie aux choses. « On a reçu 4000 livres de la librairie Archipels quand elle a fermé, c'est vraiment un geste très généreux de leur part, », lance dans un grand sourire Sophie Baptendier, la présidente de l’association Polynélivre, avant de poursuivre. « Alors maintenant, on les redonne à notre tour !». Et tout cela, sans faire un seul déchet !

SOS bocaux confitures
Présents au festival, les jeunes de l'association Hitikau du site Micheli à Pirae lancent un SOS. Ils sont à la recherche de bocaux en verre pour mettre les confitures qu'ils confectionnent pour participer au financement de leur faapu bio.
Tél : 87 799 336 ou [email protected]

le Samedi 23 Novembre 2019 à 16:58 | Lu 1636 fois