Tahiti, le 3 février 2025 - Franck Philippon, scénariste, showrunner, créateur de séries et producteur de séries et de films, est actuellement au Fenua. Ce touche-à-tout de l’audiovisuel anime en ce moment une masterclass “Créer et produire des séries” et un workshop “Raconter une histoire” pour le Festival international du film documentaire océanien (Fifo). Portrait.
Franck Philippon est un amoureux de la vie. Faire des rencontres, découvrir de nouveaux horizons, d’autres cultures et d’autres façons de penser le passionnent. Amoureux de littérature, il dévore volontiers les romans de Patrick Modiano, aime à citer René Char ou encore Jean Cocteau.
Scénariste et showrunner reconnu dans le monde de l’audiovisuel, c’est pourtant dans un autre domaine qu’aurait secrètement voulu exceller Franck Philippon. Après avoir joué dans un groupe de rock durant une dizaine d'années, ce couteau suisse de l’audiovisuel, qui joue de la guitare, du piano, du ‘ukelele et de la batterie, se verrait bien fouler à nouveau les planches.
À ses heures perdues, là où il se sent le mieux, sur les plages désertiques des Landes qu’il affectionne, Franck aime à pousser la chansonnette accompagné d’un instrument. Une question de vibration, de sentiment d’apaisement qu’il ne retrouve pas dans l’écriture. “J’aurais préféré mille fois être musicien que scénariste mais après voilà, on a les talents que l’on a”, souffle-t-il. Qu’importe, Franck Philippon persiste sans prétention dans la pratique du piano.
Et si le producteur de séries s’affaire à devenir un meilleur musicien, il y a un domaine qu’il maîtrise : le surf. “Ma sœur vit à Papara pas très loin de Taharu’u, donc j’aimais aller surfer. J’ai fait des sessions mémorables en Polynésie qui sont gravées sur ma peau avec des sessions sur le récif (rires)”, se souvient-il. Le surf, l’une des raisons qui l’ont incité à poser ses valises du côté des Landes.
Celui qui partage sa vie entre Paris, Los Angeles et le bassin d’Arcachon n’est pas un inconnu au Fenua. Sa mère est née, a grandi et a fini ses vieux jours à Tahiti. “La Polynésie est une région qui m’intéresse pour des raisons personnelles et professionnelles. J’y ai des attaches familiales. Ma mère est née et a grandi au Fenua. De plus, elle a vécu les vingt dernières années de sa vie ici. J’ai une partie de ma famille qui y vit. J’ai donc un lien particulier avec la Polynésie. C’est un territoire que je trouve intéressant à bien des égards”, raconte cet amateur de poisson cru à la tahitienne.
Des liens familiaux localement et passionné par son métier, Franck Philippon a naturellement accepté de participer au Fifo pour animer un atelier de formation à l’écriture. Ce qu’il affectionne, outre la transmission de ses savoirs, c’est l’aventure humaine. “Faire ce genre d’atelier, cela permet de rencontrer des jeunes auteurs, rencontrer des personnes, des talents… J’ai des projets en cours et j’ai envie de travailler avec des talents polynésiens. Donc ça m’intéresse à ce titre de faire de la formation pour pouvoir croiser des gens qui ont envie de se confronter à l’écriture. Encore une fois, c’est pour pouvoir rencontrer des gens et créer des liens”, lance-t-il. Et de poursuivre : “Il y a une première série que je suis en train de développer en ce moment pour France Ô avec deux jeunes auteurs locaux que j’avais justement rencontrés dans le cadre d’un atelier. J’ai un autre projet avec deux autrices que j’ai aussi rencontrées à travers un atelier, donc pour moi, c’est important. Important de pouvoir créer des liens.”
“Faire confiance à sa propre unicité, sa propre originalité”
Si ses projets professionnels à Tahiti comme à Los Angeles et Paris prennent vie, ce qui passionne le plus Franck Philippon, c’est la découverte. “Ce qui m’anime et les valeurs qui me guident en général, tant professionnellement que personnellement, je pense que c’est d’abord la curiosité. Je suis curieux de ce que je ne connais pas. Je suis très aventureux, j’aime aller vers ce que je ne connais pas. En faisant mon boulot, je m’enrichis personnellement. Dans mes choix professionnels, l’idée de m’aventurer dans des aventures inédites, c’est quelque chose qui me guide. Par ailleurs, je suis très sensible à la dimension du partage, c'est-à-dire de faire que mes aventures professionnelles soient d’abord des aventures humaines. Ce sont évidemment des aventures artistiques, mais pour moi, la vraie réussite d’une certaine manière, c’est d’abord au niveau personnel que je vais vivre avec les gens avec qui je vais travailler, une aventure humaine.”
Le Fifo est un concentré de tout ce qui fait vibrer l’artiste. Pour Franck Philippon, cette porte ouverte sur le monde de l’Océanie est l’occasion de voir à travers le regard de créateurs d’un autre monde que le sien. “C’est le propre de la fiction, c’est d’offrir des regards différents sur le monde et de s’enrichir de ces regards différents. C’est tout cela que je trouve intéressant, au-delà de gagner ma vie avec”, insiste le producteur.
Franck Philippon espère rencontrer de nouveaux talents. Pour lui, il suffit d’oser et d’entreprendre. Une de ses phrases fétiches, son leitmotiv : “Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque. À te regarder, ils s’habitueront”, de René Char. La clé de la réussite pour l’homme de partage : “Faire confiance à sa propre unicité, sa propre originalité. Ne pas chercher à être quelqu’un d’autre que soi-même”.
Franck Philippon est un amoureux de la vie. Faire des rencontres, découvrir de nouveaux horizons, d’autres cultures et d’autres façons de penser le passionnent. Amoureux de littérature, il dévore volontiers les romans de Patrick Modiano, aime à citer René Char ou encore Jean Cocteau.
Scénariste et showrunner reconnu dans le monde de l’audiovisuel, c’est pourtant dans un autre domaine qu’aurait secrètement voulu exceller Franck Philippon. Après avoir joué dans un groupe de rock durant une dizaine d'années, ce couteau suisse de l’audiovisuel, qui joue de la guitare, du piano, du ‘ukelele et de la batterie, se verrait bien fouler à nouveau les planches.
À ses heures perdues, là où il se sent le mieux, sur les plages désertiques des Landes qu’il affectionne, Franck aime à pousser la chansonnette accompagné d’un instrument. Une question de vibration, de sentiment d’apaisement qu’il ne retrouve pas dans l’écriture. “J’aurais préféré mille fois être musicien que scénariste mais après voilà, on a les talents que l’on a”, souffle-t-il. Qu’importe, Franck Philippon persiste sans prétention dans la pratique du piano.
Et si le producteur de séries s’affaire à devenir un meilleur musicien, il y a un domaine qu’il maîtrise : le surf. “Ma sœur vit à Papara pas très loin de Taharu’u, donc j’aimais aller surfer. J’ai fait des sessions mémorables en Polynésie qui sont gravées sur ma peau avec des sessions sur le récif (rires)”, se souvient-il. Le surf, l’une des raisons qui l’ont incité à poser ses valises du côté des Landes.
Celui qui partage sa vie entre Paris, Los Angeles et le bassin d’Arcachon n’est pas un inconnu au Fenua. Sa mère est née, a grandi et a fini ses vieux jours à Tahiti. “La Polynésie est une région qui m’intéresse pour des raisons personnelles et professionnelles. J’y ai des attaches familiales. Ma mère est née et a grandi au Fenua. De plus, elle a vécu les vingt dernières années de sa vie ici. J’ai une partie de ma famille qui y vit. J’ai donc un lien particulier avec la Polynésie. C’est un territoire que je trouve intéressant à bien des égards”, raconte cet amateur de poisson cru à la tahitienne.
Des liens familiaux localement et passionné par son métier, Franck Philippon a naturellement accepté de participer au Fifo pour animer un atelier de formation à l’écriture. Ce qu’il affectionne, outre la transmission de ses savoirs, c’est l’aventure humaine. “Faire ce genre d’atelier, cela permet de rencontrer des jeunes auteurs, rencontrer des personnes, des talents… J’ai des projets en cours et j’ai envie de travailler avec des talents polynésiens. Donc ça m’intéresse à ce titre de faire de la formation pour pouvoir croiser des gens qui ont envie de se confronter à l’écriture. Encore une fois, c’est pour pouvoir rencontrer des gens et créer des liens”, lance-t-il. Et de poursuivre : “Il y a une première série que je suis en train de développer en ce moment pour France Ô avec deux jeunes auteurs locaux que j’avais justement rencontrés dans le cadre d’un atelier. J’ai un autre projet avec deux autrices que j’ai aussi rencontrées à travers un atelier, donc pour moi, c’est important. Important de pouvoir créer des liens.”
“Faire confiance à sa propre unicité, sa propre originalité”
Si ses projets professionnels à Tahiti comme à Los Angeles et Paris prennent vie, ce qui passionne le plus Franck Philippon, c’est la découverte. “Ce qui m’anime et les valeurs qui me guident en général, tant professionnellement que personnellement, je pense que c’est d’abord la curiosité. Je suis curieux de ce que je ne connais pas. Je suis très aventureux, j’aime aller vers ce que je ne connais pas. En faisant mon boulot, je m’enrichis personnellement. Dans mes choix professionnels, l’idée de m’aventurer dans des aventures inédites, c’est quelque chose qui me guide. Par ailleurs, je suis très sensible à la dimension du partage, c'est-à-dire de faire que mes aventures professionnelles soient d’abord des aventures humaines. Ce sont évidemment des aventures artistiques, mais pour moi, la vraie réussite d’une certaine manière, c’est d’abord au niveau personnel que je vais vivre avec les gens avec qui je vais travailler, une aventure humaine.”
Le Fifo est un concentré de tout ce qui fait vibrer l’artiste. Pour Franck Philippon, cette porte ouverte sur le monde de l’Océanie est l’occasion de voir à travers le regard de créateurs d’un autre monde que le sien. “C’est le propre de la fiction, c’est d’offrir des regards différents sur le monde et de s’enrichir de ces regards différents. C’est tout cela que je trouve intéressant, au-delà de gagner ma vie avec”, insiste le producteur.
Franck Philippon espère rencontrer de nouveaux talents. Pour lui, il suffit d’oser et d’entreprendre. Une de ses phrases fétiches, son leitmotiv : “Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque. À te regarder, ils s’habitueront”, de René Char. La clé de la réussite pour l’homme de partage : “Faire confiance à sa propre unicité, sa propre originalité. Ne pas chercher à être quelqu’un d’autre que soi-même”.
Biographie
Après des études d’économie et de sociologie, et un passage au Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) comme chargé de mission, Franck Philippon devient scénariste en 1997. Depuis, il se partage entre le cinéma, pour lequel il a écrit trois films, et la télévision, où il a créé une douzaine de séries, dont La Crim’ pour France 2 (1998, 8 saisons), No Limit pour TF1 (2011, 3 saisons) ou Mirage (2020), coproduction internationale en anglais pour France Télévisions International Intl et la ZDF. Sa dernière série, Les espions de la terreur, autour de la traque des responsables des attentats au Bataclan le 13 novembre 2015 par les services secrets français, vient d’être diffusée sur M6 et est disponible sur la plateforme M6+. Sa prochaine série, Clean, en fin de post-production, sera diffusée en 2025 sur M6. Par ailleurs producteur à travers sa société Quintessence Fictions (label du groupe Wagram Stories) et sa filiale à Los Angeles Babylone Pictures (avec deux associés auteurs-producteurs américains), il développe et produit des films et des séries, en français et en anglais.