Paris, France | AFP | lundi 14/04/2025 - Malgré les vives critiques d'Israël et d'une partie de la classe politique française, Emmanuel Macron a réitéré lundi vouloir "déclencher une série de reconnaissances" d'un Etat palestinien, notamment par la France, tout comme de l'Etat d'Israël par plusieurs pays arabes afin d'engager une dynamique de paix dans la région.
"Ce que nous voulons déclencher c'est une série d'autres reconnaissances" d'un Etat palestinien, "mais aussi la reconnaissance d'Israël par des Etats qui aujourd'hui ne le font pas", a déclaré le président français à l'Institut du monde arabe à Paris.
La France ambitionne d'obtenir cette série de gestes à l'occasion d'une conférence des Nations unies pour relancer la solution à deux Etats qu'elle coprésidera en juin avec l'Arabie saoudite à New York.
En 2020, les accords d'Abraham initiés par Donald Trump lors de son premier mandat ont mené à la reconnaissance d'Israël par les Emirats arabes unis, Bahreïn, le Soudan et le Maroc.
Mais nombre de pays du Golfe ne l'ont toujours pas fait, à commencer par l'Arabie saoudite, de même que la Syrie, le Liban, ainsi que l'Algérie et la Tunisie.
- "Grande erreur" -
Le président français espère aussi entraîner d'autres Etats qui n'ont pas encore reconnu l'Etat palestinien. A ce stade, 147 pays ont franchi le pas mais de grands pays notamment européens - France, Allemagne, Italie - manquent encore à l'appel.
"Le seul moyen d'avoir la paix et la stabilité dans la région c'est cette reconnaissance mutuelle et une architecture de sécurité (..) C'est le seul moyen de stopper le cycle de violence", a-t-il ajouté lors de la visite de l'exposition "Trésors sauvés de Gaza, 5.000 ans d'histoire".
Emmanuel Macron a précisé qu'il s'entretiendrait mardi avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui a qualifié de "grave erreur" son intention de reconnaitre un Etat palestinien, auquel il est opposé.
"Nous n'accepterons pas de leçons de morale sur la création d'un Etat palestinien qui mettrait en danger l'existence d'Israël, de la part de ceux qui s'opposent à l'indépendance de la Corse, de la Nouvelle-Calédonie, de la Guyane française et d'autres territoires, dont l'indépendance ne menacerait en rien la France", a protesté dimanche le dirigeant israélien dont les relations avec Emmanuel Macron sont notoirement tendues.
Répondant par avance à ces critiques, le chef de l'Etat français a martelé lors d'un échange lundi avec le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas qu'il fallait "désarmer et écarter" le Hamas de la gouvernance de Gaza.
Le mouvement islamiste palestinien a lancé les attaques meurtrières contre Israël le 7 octobre 2023, qui ont déclenché la guerre à Gaza. Une série de ses cadres dirigeants ont été depuis éliminés par l'armée israélienne, sans anéantir pour autant le mouvement.
- Un "geste officiel" -
MM. Abbas et Macron ont aussi insisté sur "la nécessité urgente d'un cessez-le-feu, l'accélération de la livraison de l'aide humanitaire, le rejet du déplacement du peuple palestinien de son territoire et la prise en charge de Gaza par l'Autorité palestinienne, y compris les responsabilités sécuritaires", a indiqué l'agence palestinienne Wafa.
Au-delà de ces priorités, Emmanuel Macron a aussi souligné le besoin d'une "réforme de l'Autorité palestinienne" afin que celle-ci puisse reprendre la gouvernance de Gaza.
Lors de la visite de l'exposition à l'Institut du monde arabe, médecins, artistes, chercheurs palestiniens ont témoigné de la situation à Gaza et appelé la France à agir.
"Avec la dernière guerre, on pense que tous les enfants de Gaza ont besoin de soins psychologiques", a expliqué Fadel Afana, psychiatre, au président français.
Les conflits qui ont précédé celui en cours depuis 2023 sont "incomparables avec ce qui se passe aujourd'hui à Gaza", ou l'armée israélienne a repris son offensive, le 18 mars, après deux mois de trêve et bloque toute aide humanitaire, a ajouté Iyad Alasttal, journaliste et réalisateur, en appelant à un "geste officiel" de la France avec la reconnaissance.
"Vous pouvez compter sur le rôle de la France", "nous ferons tout notre possible pour mener ce projet à bien", leur a répondu Emmanuel Macron, promettant d'exercer une "pression constante".
"Ce que nous voulons déclencher c'est une série d'autres reconnaissances" d'un Etat palestinien, "mais aussi la reconnaissance d'Israël par des Etats qui aujourd'hui ne le font pas", a déclaré le président français à l'Institut du monde arabe à Paris.
La France ambitionne d'obtenir cette série de gestes à l'occasion d'une conférence des Nations unies pour relancer la solution à deux Etats qu'elle coprésidera en juin avec l'Arabie saoudite à New York.
En 2020, les accords d'Abraham initiés par Donald Trump lors de son premier mandat ont mené à la reconnaissance d'Israël par les Emirats arabes unis, Bahreïn, le Soudan et le Maroc.
Mais nombre de pays du Golfe ne l'ont toujours pas fait, à commencer par l'Arabie saoudite, de même que la Syrie, le Liban, ainsi que l'Algérie et la Tunisie.
- "Grande erreur" -
Le président français espère aussi entraîner d'autres Etats qui n'ont pas encore reconnu l'Etat palestinien. A ce stade, 147 pays ont franchi le pas mais de grands pays notamment européens - France, Allemagne, Italie - manquent encore à l'appel.
"Le seul moyen d'avoir la paix et la stabilité dans la région c'est cette reconnaissance mutuelle et une architecture de sécurité (..) C'est le seul moyen de stopper le cycle de violence", a-t-il ajouté lors de la visite de l'exposition "Trésors sauvés de Gaza, 5.000 ans d'histoire".
Emmanuel Macron a précisé qu'il s'entretiendrait mardi avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui a qualifié de "grave erreur" son intention de reconnaitre un Etat palestinien, auquel il est opposé.
"Nous n'accepterons pas de leçons de morale sur la création d'un Etat palestinien qui mettrait en danger l'existence d'Israël, de la part de ceux qui s'opposent à l'indépendance de la Corse, de la Nouvelle-Calédonie, de la Guyane française et d'autres territoires, dont l'indépendance ne menacerait en rien la France", a protesté dimanche le dirigeant israélien dont les relations avec Emmanuel Macron sont notoirement tendues.
Répondant par avance à ces critiques, le chef de l'Etat français a martelé lors d'un échange lundi avec le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas qu'il fallait "désarmer et écarter" le Hamas de la gouvernance de Gaza.
Le mouvement islamiste palestinien a lancé les attaques meurtrières contre Israël le 7 octobre 2023, qui ont déclenché la guerre à Gaza. Une série de ses cadres dirigeants ont été depuis éliminés par l'armée israélienne, sans anéantir pour autant le mouvement.
- Un "geste officiel" -
MM. Abbas et Macron ont aussi insisté sur "la nécessité urgente d'un cessez-le-feu, l'accélération de la livraison de l'aide humanitaire, le rejet du déplacement du peuple palestinien de son territoire et la prise en charge de Gaza par l'Autorité palestinienne, y compris les responsabilités sécuritaires", a indiqué l'agence palestinienne Wafa.
Au-delà de ces priorités, Emmanuel Macron a aussi souligné le besoin d'une "réforme de l'Autorité palestinienne" afin que celle-ci puisse reprendre la gouvernance de Gaza.
Lors de la visite de l'exposition à l'Institut du monde arabe, médecins, artistes, chercheurs palestiniens ont témoigné de la situation à Gaza et appelé la France à agir.
"Avec la dernière guerre, on pense que tous les enfants de Gaza ont besoin de soins psychologiques", a expliqué Fadel Afana, psychiatre, au président français.
Les conflits qui ont précédé celui en cours depuis 2023 sont "incomparables avec ce qui se passe aujourd'hui à Gaza", ou l'armée israélienne a repris son offensive, le 18 mars, après deux mois de trêve et bloque toute aide humanitaire, a ajouté Iyad Alasttal, journaliste et réalisateur, en appelant à un "geste officiel" de la France avec la reconnaissance.
"Vous pouvez compter sur le rôle de la France", "nous ferons tout notre possible pour mener ce projet à bien", leur a répondu Emmanuel Macron, promettant d'exercer une "pression constante".