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Epidémie de chikungunya en Polynésie : un cinquième décès, 26 748 cas estimés


Après sept semaines d'épidémie de chikungunya en Polynésie française le bilan est de 26 748 cas estimés et de cinq morts.
Après sept semaines d'épidémie de chikungunya en Polynésie française le bilan est de 26 748 cas estimés et de cinq morts.
PAPEETE, le 5 décembre 2014. A la fin du mois de novembre 2014, selon le bulletin hebdomadaire du Bureau de veille sanitaire de Polynésie française publié ce vendredi soir, on estime à 26 748 le nombre total de cas ayant consulté pour des cas de chikungunya depuis la déclaration de l'épidémie, il y a 7 semaines. L’estimation est réalisée à partir des données des médecins du réseau sentinelle réparti sur le territoire.

La grande majorité des cas (92%) sont toujours déclarés à Tahiti (23 754 cas au total), représentant un taux d'attaque de 13% de personnes ayant consulté pour des signes de chikungunya depuis le début de l'épidémie mi octobre. La part des cas de chikungunya diminue à Tahiti puisque la répartition des cas était depuis six semaines consécutives à 95% sur Tahiti. Ce qui démontre que l’épidémie en cours gagne les archipels. Tous les archipels et la très grande majorité des îles sont maintenant touchés (exceptés Rapa, Tahuata et plusieurs atolls des Tuamotu).

Aux précédents quatre décès enregistrés depuis le début de l'épidémie, un nouveau décès a été signalé au cours de la dernière semaine de novembre. Il s’agit d’un homme de 78 ans, décédé à Uturoa dont l'état de santé était déjà extrêmement précaire. Depuis le début de l'épidémie, 756 personnes ayant eu un diagnostic confirmé de chikungunya ont été hospitalisés (au CHPF dans 88% des cas, mais à Cardella, Taravao, Uturoa, Paofai, Moorea). Le CHPF enregistré un total de 485 hospitalisations. Parmi les 271 hospitalisations documentées précisément on relève : six cas sévères, un cas materno-néonatal sévère, 74 cas inhabituels (dont décompensations concernant des personnes atteintes d’une pathologie grave accentuée par le virus).

Au total, au cours de la semaine dernière, 8000 personnes ont consulté pour des cas suspects de chikungunya en Polynésie française (dont 7000 à Tahiti). Le Bureau de veille sanitaire indique ainsi que l’épidémie est toujours très active sur l'ensemble des archipels, mais marque un début de ralentissement à Tahiti. «Les hospitalisations sont toujours très nombreuses mais les formes sévères restent rares».

Pour ce qui est de la dengue qui sévit toujours sur le territoire, la tendance à la baisse des cas se poursuit, avec seulement 29 cas confirmés sur l’avant dernière semaine du mois de novembre (sur 643 prélèvements réalisés). Tous les cas typés sont des dengue 1. Les cas confirmés sont rapportés aux Iles du Vent, aux Iles sous le Vent et un cas de DEN type 1 à Nuku Hiva. Le nombre d'hospitalisation pour des cas de dengue a diminué en novembre (13 cas au total) ; le taux d'hospitalisation reste stable à 10,3%. Cinq cas ont été classés comme sévères.


Rédigé par Mireille Loubet le Vendredi 5 Décembre 2014 à 19:26 | Lu 7282 fois