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Épidémie de chikungunya en Papouasie-Nouvelle-Guinée


Épidémie de chikungunya en Papouasie-Nouvelle-Guinée
PORT-MORESBY, mardi 17 septembre 2013 (Flash d’Océanie) – Les autorités papoues de la province du Nord de l’île principale ont confirmé en fin de semaine dernière un début d’épidémie de chikungunya, maladie transmise par les moustiques.
Le foyer de cette épidémie a été localisé dans et aux alentours de la ville de Vanimo (tout près de la frontière avec le territoire indonésien de Papouasie occidentale) en juin 2013.
Mais depuis, de nouveaux cas sont apparus dans les provinces voisines de Morobé, des Hauts-plateaux, de la capitale Port-Moresby, ainsi que dans les provinces insulaires de Nouvelle-Bretagne et de Nouvelle-Irlande, a affirmé en fin de semaine dernière l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) dans son dernier point sur la situation.
L’OMS, via son représentant sur place, le Dr William Adu-Krow, a depuis fait savoir qu’elle avait constitué des équipes en soutien aux autorités sanitaires papoues, dans le but de contrôler cette épidémie.
« C’est déjà suffisamment grave que ce pays ait à combattre des cas isolés de dengue (autre maladie transmise par les moustiques, dont la forme hémorragique peut se révéler mortelle à un stade avancé) », a-t-il déclaré en évoquant une situation « grave ».
Un des volets de cette campagne de lutte comprend aussi la sensibilisation des populations (via notamment la radio et la télévision) aux gestes élémentaires d’hygiène et de prévention afin de se protéger, éviter les piqures des moustiques vecteurs (utilisation de moustiquaires) et éliminer les gîtes larvaires potentiels (vieux pneus, soucoupes, fourrés).
L’OMS mène aussi, dans la région de Vanimo, une étude pilote visant à déterminer laquelle des deux espèces de moustiques suspects (l’Aedes aegypti ou l’Aedes albopictus) est responsable de l’épidémie actuelle.
Pour ce faire, l’organisation onusienne utilise des kits de tests sanguins.
Outre le chikungunya et la dengue, le moustique est aussi vecteur d’une maladie encore présente en Papouasie-Nouvelle-Guinée : le paludisme.

Une étude est actuellement menée in situ en Asie (Cambodge, Laos) afin de mettre à l’épreuve, en conditions réelles, l’efficacité d’un nouveau moyen de réduire l’incidence de ces maladies ayant toutes pour dénominateur commun le moustique.
Pour cette étude financée par la Banque Asiatique de Développement et l’OMS, il s’agit de placer des petits poissons d’eau douce (de la variété « guppies » -Poecilia reticulata-) dans les réservoirs d’eau potable.
Objectif : laisser le poisson se nourrir d’une de ses proies préférées, à savoir les larves de moustiques pouvant se trouver dans ce genre de site, le tout sans affecter la potabilité de l’eau.
Selon les premiers résultats annoncés, sur un échantillon d’une trentaine de villages pilotes pour une population d’une trentaine de milliers de personnes, cette technique naturelle et écologique a jusqu’ici donné des résultats encourageants.
Le guppy, poisson également utilisé par les aquariophiles, est originaire d'Amérique du Sud.
Il a été introduit dans de nombreux pays pour lutter contre les moustiques.

pad

Rédigé par PAD le Mardi 17 Septembre 2013 à 06:42 | Lu 842 fois