Tahiti Infos

Énergies renouvelables : Nouméa et Rarotonga en parlent


Henry Puna et Harold Martin
Henry Puna et Harold Martin
NOUMÉA, jeudi 7 avril 2011 (Flash d'Océanie) – La question de ma mise en œuvre de moyens de production d’énergies renouvelables a été à l’ordre du jour d’entretiens entre les chefs des gouvernements de la collectivité française de Nouvelle-Calédonie et des îles Cook, MM. Harold Martin et Henry Puna, lors d’entretiens lundi à Nouméa et en marge d’un colloque régional organisé par la Communauté du Pacifique (CPS) sur les mêmes problématiques, a annoncé mercredi le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie.
« Lors de cet entretien qui a eu lieu au gouvernement, les deux hommes ont évoqué les initiatives engagées par leurs deux pays dans le domaine du développement des énergies renouvelables. Ils ont aussi partagé leur attachement à l'impératif d'indépendance énergétique tout en s'accordant sur la nécessité absolue de diversifier leurs sources d'énergie », souligne un communiqué.
Cette conférence rassemble cette semaine au siège de la CPS, à Nouméa, les ministres de l’énergie, des transports et même des nouvelles technologies de l’information, qui ont entamé une réflexion visant à reconnaître un lien entre ces trois secteurs et une éventuelle action commune en vue de réduire la dépense et la dépendance énergétiques des pays et territoires insulaires du Pacifique.
Cette réunion, placée sous le signe de la synergie et une approche collaborative, tente à la fois de réduire les coûts associés à l’acquisition de carburants fossiles (sur fonds de hausse à long terme des prix des produits pétroliers), à accroître la sécurité énergétique des pays et territoires concernés et, pour ce faire, de promouvoir l’utilisation de sources d’énergies alternatives et renouvelables, comme le photovoltaïque et l’éolien.
Au cours des quatre dernières années, cette problématique a été évoquée de manière intermittente lors de réunions régionales (comme celles des dirigeants des 16 membres du Forum des Îles du Pacifique).
Un projet d’achat groupé de carburants d’origine fossile avait été annoncé fin 2008, à l'issue de la conférence des ministres de l'économie des pays du Forum des Îles du Pacifique, qui se tenait fin octobre 2008 dans la capitale vanuatuane Port-Vila, sous le label « PPP » (Pacific Petroleum Project).
Un projet d’accord de principe avait depuis été soumis à signatures.
Mais jusqu'ici, aucune date n'a encore été avancée concernant le lancement de ce programme mutualisé, la phase d'identification des meilleurs points de livraison et de redistribution subrégionale (en fonction des infrastructures existantes) n'ayant pas encore démarré.
L'objectif avoué est de mettre en commun les quantités commandées afin de pouvoir bénéficier d'effets de ristourne, dans un contexte général de hausse des prix des carburants fossiles.
Plusieurs États de la région ont déjà connu, ces dernières années, de très graves perturbations en raison de l'interruption de la production d'électricité par leurs centrales thermiques, souvent pour cause de non-paiement d’arriérés auprès des compagnies pétrolières fournisseuses.
À l’issue de leur 39ème sommet annuel des dirigeants du Forum des Îles du Pacifique, en août 2008, à Niue, les dirigeants océaniens, dans leur communiqué final, estimaient déjà qu'en matière de sécurité énergétique, il était désormais d'une importance « critique » de prendre toutes les mesures nécessaires à une réduction de la dépendance aux sources d'énergies fossiles et se tourner vers des sources d'énergies renouvelables.
Le fameux concept de centrale d'achat des hydrocarbures avait une nouvelle fois été évoqué, ainsi que la nécessité d'accélérer le processus de réalisation de cette initiative, éventuellement avec l'aide d'institutions telles que la Banque Mondiale.

pad

Rédigé par PaD le Jeudi 7 Avril 2011 à 04:32 | Lu 685 fois