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Elevage: Une charte de promotion pour la commercialisation de la viande


Elevage: Une charte de promotion pour la commercialisation de la viande
La fête de l'élevage, organisée par les éleveurs polynésiens ce jeudi, a été l'occasion de signer la future charte de promotion pour la commercialisation autour des viandes locales.
A cette occasion, le ministère de l'agriculture a pu échanger sur sa politique et les actions entreprises en concertation avec les professionnels de la distribution et de l'élevage. Les éleveurs ont pu également exprimer les difficultés qu'ils rencontrent, notamment sur le coût de l'alimentation de leurs cheptels en forte hausse ces dernières années.
La major de promo du BTSA Développement de l'agriculture des régions chaudes, nommée Maheata Hutia, a également été félicitée lors de cet événement.
Le repas était composé des différentes viandes locales (lapin, veau, porc, chèvre, ...) que l'on peut retrouver dans les magasins du Fenua.
De nombreuses personnalités ont participé à cet évènement dont le vice prédisent du gouvernement, le président de l'assemblée de Polynésie française, le représentant de l'Etat, le représentant du CESC, les responsables SIPOF, le président de la FGC, les représentants de la distribution et des groupements agricoles et bien sur les éleveurs des filières animales mises en valeurs, organisateurs de cette rencontre interprofessionnelle.

La situation des élevages polynésiens

Elevage: Une charte de promotion pour la commercialisation de la viande
1/ Elevages de poulets de chair :

Généralités : En Polynésie, il y a 13 éleveurs de poulets de chair pour un cheptel moyen de 16200 poulets.
Quantité commercialisée et valeur : Son revenu brut est estimé à plus de 42 millions FCFP en 2011 pour une quantité de 70 tonnes contrôlées.
Importation : 85500 poussins destinés à l’élevage ont été importés en 2011. 13762.8 tonnes de viande de poulet de chair ont été importées pour la consommation et sont soumis à quotas réévalués annuellement lors d’une commission.
Le taux de couverture : 0,8% en moyenne sur les 10 dernières années, il a atteint 0.5% en 2011. Malgré tout il est il est de l’ordre de 50% pour ce qui est du poulet frais.
Localisation de la production : La production est concentrée sur les I.D.V. uniquement où seuls deux élevages de Tahiti dépassent 10000 poulets en présence instantanée et on recense une dizaine de petits fermiers qui se lancent épisodiquement.
Difficultés : Dépendance vis-à-vis des marchés mondiaux pour l’aliment, adaptation de la production et de la commercialisation.
Perspective : Amélioration des possibilités commerciales des viandes à la découpe.

2/ Elevages de bovins :

Généralité sur la filière : L’élevage de bovins à viande est pratiqué par environ 200 éleveurs qui détiennent un cheptel de l’ordre de 5.500 à 6.000 têtes (dont 50 à 60% de reproducteurs).
Aujourd’hui l’élevage de bovins laitiers est pratiqué par 2 éleveurs de Tahiti qui détiennent un cheptel de 880 têtes (dont 430 vaches) et dont un seul produit 97% du lait.
Quantité commercialisée et valeur : Pour la viande, le revenu brut est estimé à plus de 59 millions de FCFP en 2011 pour une quantité de 132 tonnes contrôlées.
Pour le lait, le revenu brut est estimé à plus de 160 millions FCFP en 2011 pour une quantité produite de 11.920 hectolitres.
Importation : Les 6685 tonnes de viande bovine importée incluent environ 1800 tonnes destinées à la conserverie. Pour le lait, 63734 hectolitre de lait UHT et 52100 hectolitres de lait reconstitué sont importés.
Taux de couverture : Le taux de couverture de la viande bovine représente 2% de la consommation. Pour le lait, le taux de couverture se situe à hauteur de 9.3%.
Localisation de la production : 32% de la production de viande bovines est aux ISLV, 29% aux IDV, 25% aux Australes, 13% aux Marquises et 1% aux Tuamotu Gambier.
Difficultés : Pression foncière et technicité d’élevage.
Perspectives : Favoriser la commercialisation des viandes locales, Renforcement de la filière de viandes bovines de qualité supérieure (nouveaux ateliers de découpe, élevage en agriculture biologique, amélioration génétique).

3/ Elevages de porcs :

Généralité sur la filière : Il y a 230 éleveurs en Polynésie française, pour 16500 porcs.
Quantité commercialisée et valeur Le revenu brut est estimé à plus de 600 millions FCFP en 2011.
Situation de la production locale vis-à-vis de l’importation : En 2011, production de 1013 tonnes locales soit 576 millions FCFP contre 1977 tonnes importées soit 607 millions FCFP.
Taux de couverture : Le taux de couverture se situe à 34%.
Localisation de la production : Essentiellement sur Tahiti avec 44 élevages et 12600 porcs.
Difficultés : Gestion zootechnique et sanitaire ; forte dépendance des marchés mondiaux pour l’alimentation.
Perspectives : Amélioration des techniques d’élevage, construction d’une nouvelle porcherie à Opunohu pour l’accès à des reproducteurs sains, plan sanitaire (brucellose, Gastroentérite transmissible), proposition de suppression de la TDL sur l’aliment, proposition de soutien aux prix producteurs, amélioration de la commercialisation.

Elevages de chèvres:

Généralité sur la filière : Cet élevage est pratiqué sur un mode extensif avec peu de contrôle. L’élevage de chèvres laitières pour la production de fromage de chèvre n’est pratiqué que par un seul éleveur en Polynésie française (et ne sera pas concerné directement par ce programme).
Quantité commercialisée et valeur : Son revenu brut est évalué en 2011 à 57 millions FCFP pour 72 tonnes comptabilisées. La production ne comprend que la viande de chèvre commercialisée par des circuits formels dont on estime la part à 50% du total compte tenu du cheptel existant. Le reste est largement autoconsommé.
Importation : 902 tonnes de viandes de chèvre et de mouton ont été importée en 2011 (99% de la viande de mouton).
Taux de couverture : Le taux de couverture est de 7.4% en incluant la viande de mouton.
Localisation de la production : La production concerne principalement les Iles Marquises et les Iles Australes mais on trouve aussi des chèvres aux îles du vent.
Difficultés : Mise en place d’une filière de commercialisation et d’un élevage rationnel.
Perspective : Potentiel de développement dans les îles.

4/ Elevages de lapins:
Généralités sur la filière : Aujourd’hui moins de 10 éleveurs sont connus pour un cheptel évalué à quelques centaines de reproducteurs.
Localisation de la production : les élevages sont concentrés à Tahiti où se trouve le marché principal. Il existe des lapins sauvages sur des îlots des Gambier (Manui) et de Rapa.
Quantité commercialisée et valeur : On l’a estimée à environ 5000 kg en 2011 contre 1300 kg en 2009. La production locale est donc en hausse tout comme sa valeur estimée à 5 millions de FCFP.
Importation : L’importation est anodine en 2011 mais est en moyenne de 2 tonnes par an sur les 10 dernières années.
Difficultés : Appréciation du produit, filière marginale.
Perspective : Promotion de la filière.

Rédigé par communqiué du ministère de l'agriculture le Jeudi 20 Décembre 2012 à 18:00 | Lu 3285 fois