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Edouard Fritch, adoubé "fils spirituel" par Gaston Flosse


Edouard Fritch, adoubé "fils spirituel" par Gaston Flosse
PAPEETE, mercredi 11 septembre 2013 – Gaston Flosse a qualifié le président délégué du Tahoera’a Huira’atira Edouard Fritch, actuel président de l’Assemblée de Polynésie française, de "successeur" et de "fils spirituel", au cours de la conférence de presse donnée en guise de bilan d’étape des 100 jours du gouvernement.

"Edouard, c’est mon successeur et - c’est la première fois que je le dis - c’est mon fils spirituel", a déclaré Gaston Flosse avant de poser un baiser paternel sur le front de l’intéressé, dans un geste spectaculaire et visiblement ému. Assis immédiatement à sa droite, le président de l’APF a paru surpris par ce subit élan d'affection.

"Je n’ai jamais cessé de dire que c’est l’homme en qui j’ai confiance", s'est justifié Gaston Flosse, interrogé à propos de cette déclaration. "Aujourd’hui, c’est le seul qui est capable de prendre ma succession. Je l’ai déjà déclaré à plusieurs reprises. Et puis également, la façon avec laquelle il dirige l’Assemblée et réalise les projets du gouvernement. (…) Jusqu’à présent, il n’y a jamais eu un accroc. Il y a eu des modifications, des bonifications des projets du gouvernement. C’est tout à fait normal. Tout se passe bien (…) dans la bonne entente : c’est un homme qui travaille vraiment dans l’intérêt du Pays".

Question à Edouard Fritch : Vous semblez ne pas apprécier que Gaston Flosse vous présente comme son successeur désigné, son fils spirituel. C’est quelque chose qui vous gêne ou bien c’est l’émotion ?

Edouard Fritch : (... silence ...) Non c’est l’émotion. Rien d’autre. Et puis parce que les choses se feront naturellement. Il y a entre nous une confiance inébranlable fondée sur 30 ans de travail en commun, que ni lui ni moi ne remettons jamais en doute. Quelque part c’est beaucoup d’émotion.

Menacé par une peine de trois ans d'inéligibilité en appel dans l'affaire dite des emplois fictif, Gaston Flosse annonce depuis plusieurs mois qu'il souhaite qu'Edouard Fritch le remplace à la Présidence du Pays, en cas de rejet de son pourvoi en cassation et de déchéance de ses mandats électifs, courant 2014.

Rédigé par Jean-Pierre Viatge le Mercredi 11 Septembre 2013 à 15:36 | Lu 1979 fois