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Échouage massif de globicéphales à l’extrême Nord de la Nouvelle-Zélande

WELLINGTON, vendredi 20 août 2010 (Flash d'Océanie) – Près de soixante globicéphales appartenant à une groupe de plus de soixante dix individus sont morts vendredi après que ce groupe se soit échoué sur une plage isolée, dans la péninsule de Kari Kari (extrême Nord de la Nouvelle-Zélande), rapporte vendredi la presse locale.


Échouage massif de globicéphales à l’extrême Nord de la Nouvelle-Zélande
Les services de la protection de l’environnement tentent désormais de maintenir en vie, avec l’aide du public, la quinzaine de mammifères encore vivants, mais en grand danger de déshydratation s’ils ne sont pas rapidement remis à la mer.
Carolyn Smith, en charge des relations avec les communautés à l’antenne locale du département de la conservation, a confié vendredi au quotidien New Zealand Herald que ces globicéphales s’étant probablement échoués en pleine nuit, leur présence n’a été signalé que plusieurs heures plus tard, dans la matinée de vendredi (GMT+13) ; ce qui explique le taux important de mortalité dans ce groupe.
Les riverains et les équipes du département gouvernemental s’attelaient toujours vendredi en fin de journée à tenter de remettre à flot le maximum de ces cétacés, dont le poids peut atteindre les quinze cent kilogrammes.
Les conditions météorologiques sont qualifiées de « favorables et défavorables » à la fois : il pleut abondamment, ce qui permet aux mammifère de rester hydratés, mais constitue aussi un facteur augmentant la difficulté des opérations.
Lors d’un précédent échouage de masse, juste après Noël 2009, plus de 120 cétacés de type globicéphales sont morts sur une côte à l’Est de l’île du Nord de la Nouvelle-Zélande, malgré les efforts de volontaires et d’agents du service de l’environnement pour les remettre à flot.
Les globicéphales, pour la plupart des mères et leurs petits, s’étaient échoués en deux vagues successives.
Deux jours durant, près de cinq cent volontaires et touristes avaient réussi à maintenir en vie environ quatre vingt cétacés, d’une taille moyenne pouvant aller jusqu’à quatre mètres, dans la localité balnéaire de Colville Bay.
Les mammifères rescapés avaient pu être remis à flot à la faveur de la marée haute.
« Jusqu’ici, aucun individu n’est revenu sur la plage », avait alors précisé
L’une des femelles avait même donné naissance à un petit juste après avoir repris la mer.
Lyn Williams, porte-parole du service de l’environnement, avait alors expliqué cet échouage par une désorientation du système naturel de sonar des mammifères, dans des eaux particulièrement peu profondes et dont les fonds sablonneux atténuent considérablement le retour d’écho.

Hommage des Maori

Les tribus Maori avoisinantes avaient ensuite accordé aux cétacés décédés des funérailles traditionnelles et même une sépulture sur la plage.
« Les Maori ont un lien fort avec les baleines. Nous les traitons de la même façon dont nous traiterions nos morts, ici. Et on ne laisse pas les morts tous seuls comme ça », expliquait David Hamon, membre du clan local.
Une cérémonie similaire est d’ores et déjà prévue pour les mammifères morts vendredi.
Un peu plus au Nord de l’île du Sud, toujours quelques jours après Noël 2009, ce sont pas moins de 105 globicéphales qui s’étaient échoués, non loin de la localité de Farewell Spit.
Aucun d’entre eux n’a survécu.
« Le temps que nous arrivions sur place, les deux tiers avaient déjà péri. Nous avons dû euthanasier les autres », avait déploré Hans Stoffregen, directeur du programme biodiversité des services de la conservation.

Rédigé par PaD le Jeudi 19 Août 2010 à 23:07 | Lu 1165 fois