Tahiti, le 25 novembre 2025 - Élue Tavini au conseil municipal de Pirae depuis 2013, Thilda Garbutt-Harehoe ne portera finalement pas les couleurs bleu ciel pour les municipales de 2026. Mise de côté par Oscar Temaru au profit de l’ancien ministre de l’Économie, Tevaiti Pomare, l’élue accepte cette décision “avec philosophie” et mènera donc une liste sans étiquette, tout en affirmant rester fidèle à ses convictions indépendantistes.
Il n’y a pas qu’à Papeete qu’Oscar Temaru sème le trouble en vue des municipales de mars prochain. À Pirae aussi, le Tavini traverse une zone de turbulences au gré de ses interventions. Le cas de Papeete, où le président du parti a d’abord adoubé Tematai Le Gayic lors du congrès en avril dernier, avant de finalement lui préférer Tauhiti Nena, a de quoi laisser perplexe. Même si officiellement, on parle de liste d’union, il n’en est rien et Tematai Le Gayic a d’ailleurs pris les devants en s’affichant clairement sur les réseaux sociaux. À Pirae, la situation est similaire. Thilda Garbutt-Harehoe, élue depuis 2013 et figure naturelle du mouvement dans la commune, ne portera finalement pas les couleurs bleu ciel.
Et c’est donc encore une fois Oscar Temaru qui est à la manœuvre. En septembre dernier, il a en effet décidé d’imposer Tevaiti Pomare comme tête de liste sur la commune détenue par Édouard Fritch. Une annonce qui avait été accueillie fraîchement sur le terrain. La réunion convoquée dans la foulée par l’ancien ministre des Finances à la permanence Tavini n’avait rassemblé qu’une vingtaine de personnes, dont seulement deux électeurs inscrits à Pirae. Plusieurs militants avaient exprimé leur désaccord, percevant dans cette candidature surprise un parachutage de Tevaiti Pomare afin qu’il soit en position éligible pour siéger au conseil municipal. Sans parler de son passage au ministère de l’Économie, marqué notamment par une loi fiscale qui a divisé la majorité et qui a fini par être retoquée à deux reprises par le Conseil d’État. Mais cela n’a visiblement pas échaudé Oscar Temaru qui a tranché en sa faveur.
“Je ne veux pas contrarier mon président”
Dans ce contexte tendu, Thilda Garbutt-Harehoe refuse d’alimenter la division. “Je suis un peu désobéissante quand il faut, mais je respecte mon président”, souffle-t-elle. Elle choisit de prendre du recul plutôt que d’entrer dans un rapport de force : “On devient plus sages. Je ne veux pas contrarier mon président en créant deux têtes ou en réclamant une primaire.”
Déterminée toutefois à poursuivre son action, elle mènera une liste indépendante, sans le soutien de son parti mais fidèle à ses convictions. Une liste “ouverte”, composée de proches, de fidèles, mais aussi de personnes issues de la société civile, sans considération pour leurs appartenances politiques : “Je n’ai pas demandé à qui ils appartenaient”, nous a-t-elle confié, précisant vouloir y associer des compétences ciblées, notamment dans les domaines de l’éducation et de la famille, qu’elle veut placer au cœur de son programme. Une candidature libre, ancrée dans l’expérience du terrain, au moment où le Tavini multiplie les choix de têtes de liste qui ne cessent de faire grincer ses propres rangs.
Il n’y a pas qu’à Papeete qu’Oscar Temaru sème le trouble en vue des municipales de mars prochain. À Pirae aussi, le Tavini traverse une zone de turbulences au gré de ses interventions. Le cas de Papeete, où le président du parti a d’abord adoubé Tematai Le Gayic lors du congrès en avril dernier, avant de finalement lui préférer Tauhiti Nena, a de quoi laisser perplexe. Même si officiellement, on parle de liste d’union, il n’en est rien et Tematai Le Gayic a d’ailleurs pris les devants en s’affichant clairement sur les réseaux sociaux. À Pirae, la situation est similaire. Thilda Garbutt-Harehoe, élue depuis 2013 et figure naturelle du mouvement dans la commune, ne portera finalement pas les couleurs bleu ciel.
Et c’est donc encore une fois Oscar Temaru qui est à la manœuvre. En septembre dernier, il a en effet décidé d’imposer Tevaiti Pomare comme tête de liste sur la commune détenue par Édouard Fritch. Une annonce qui avait été accueillie fraîchement sur le terrain. La réunion convoquée dans la foulée par l’ancien ministre des Finances à la permanence Tavini n’avait rassemblé qu’une vingtaine de personnes, dont seulement deux électeurs inscrits à Pirae. Plusieurs militants avaient exprimé leur désaccord, percevant dans cette candidature surprise un parachutage de Tevaiti Pomare afin qu’il soit en position éligible pour siéger au conseil municipal. Sans parler de son passage au ministère de l’Économie, marqué notamment par une loi fiscale qui a divisé la majorité et qui a fini par être retoquée à deux reprises par le Conseil d’État. Mais cela n’a visiblement pas échaudé Oscar Temaru qui a tranché en sa faveur.
“Je ne veux pas contrarier mon président”
Dans ce contexte tendu, Thilda Garbutt-Harehoe refuse d’alimenter la division. “Je suis un peu désobéissante quand il faut, mais je respecte mon président”, souffle-t-elle. Elle choisit de prendre du recul plutôt que d’entrer dans un rapport de force : “On devient plus sages. Je ne veux pas contrarier mon président en créant deux têtes ou en réclamant une primaire.”
Déterminée toutefois à poursuivre son action, elle mènera une liste indépendante, sans le soutien de son parti mais fidèle à ses convictions. Une liste “ouverte”, composée de proches, de fidèles, mais aussi de personnes issues de la société civile, sans considération pour leurs appartenances politiques : “Je n’ai pas demandé à qui ils appartenaient”, nous a-t-elle confié, précisant vouloir y associer des compétences ciblées, notamment dans les domaines de l’éducation et de la famille, qu’elle veut placer au cœur de son programme. Une candidature libre, ancrée dans l’expérience du terrain, au moment où le Tavini multiplie les choix de têtes de liste qui ne cessent de faire grincer ses propres rangs.

































