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E-Amui, des week-ends de "live" avant le festival


E-Amui, des week-ends de "live" avant le festival
TAHITI, le 3 novembre 2020 - Temaeva Tetuamanuhiri a organisé une première édition du E-Amui festival en mai dernier. Épaulée aujourd’hui par Marotea Ah Tchoy, elle lance les week-ends E-Amui ce samedi. En décembre, une deuxième édition du festival est prévue.

Ils sont en Polynésie bien sûr, mais également en Espagne, au Japon, en France, en Pologne, à Los Angeles… "Les Polynésiens sont partout", se réjouit Temaeva Tetuamanuhiri.

"Et, où que nous soyons, nous pouvons prendre un ukulele, danser et apporter du soleil." Un geste précieux dans le contexte actuel.

Temaeva Tetuamanuhiri est née en France où elle vit toujours, installée dans une petite commune du sud, non loin d’Aix-en-Provence. "Mon papa est tahitien, ma mère de métropole. Je suis demie."

Elle a monté une société d’événementiel il y a huit ans. Baptisée Tere Atea, elle proposait des spectacles et animations polynésiennes. Elle a ouvert une école de danse. Début 2021, elle a souhaité élargir son activité en lançant Manuhiri.

Cette société invitait "le monde chez soi tout en gardant une connotation polynésienne". Mais la crise sanitaire a mis un coup d’arrêt au projet. "C’était difficile, je ne avais pas de quoi demain serait fait. Autour de moi, les artistes et les artisans polynésiens de métropole n’étaient pas mieux lotis."

Pour les mettre en lumière et sortir de l’impasse Temaeva Tetuamanuihiri a monté le E-Amui festival. "L’idée était de se rassembler, de voir ce que chacun pouvait offrir, du chant, de la danse, des cours de cuisine, sa notoriété comme Teheiura qui a proposé une recette ou Vaimalama Chavez qui a chanté."

Les 24 et 25 mai, en ligne, il a eu des cours de danse, des concerts, des présentations de livre, des cours de reo tahiti… "Cela a bien fonctionné, surtout, l’énergie qui s’est dégagée a été telle qu’on a voulu poursuivre l’aventure."

Pour le 2e confinement des "live"

Temaeva Tetuamanuhiri invite aujourd’hui tous les artistes et artisans polynésiens, où qu’ils soient, à la rejoindre pour s’exprimer. Elle organise pour cela des week-ends E-Amui. Les festivités démarreront ce samedi 7 novembre à 10 heures, heure de métropole. À partir de cette date et de cet horaire-là, les internautes pourront profiter de 32 heures de live.

Ensuite, pendant tout le confinement, la communauté se réunira chaque samedi sur le même principe. Pour y participer il suffit de contacter l’organisation pour intégrer le planning. La finale de cette deuxième édition aura lieu les 19 et 20 décembre.

Elle est coorganisée par Temaeva Tetuamanuhiri et Marotea Ah Tchoy. La thématique retenue est le ‘ori tahiti. Vingt-quatre ateliers sont prévus, des cours de confection de costume à l’histoire, en passant par la langue et la danse bien sûr.

Un concours de 'ori tahiti est lancé pour lequel aucune règle n’est imposée. Le jury qui départagera les vainqueurs est d’ores et déjà constitué. Il regroupe Fabien Dinard, directeur du Conservatoire artistique de la Polynésie française, Tiare Trompette, chef de troupe et Terii Voirin, danseur au Mexique. Le public aura également son mot à dire.

Tout le monde peut se présenter dans l’une des sept catégories : Vahine solo amateur, vahine solo pro, tane solo amateur, tane solo pro, duo, musicien et orero. Il suffit pour cela de s'inscrire sur le site. Lors de ce deuxième rendez-vous une visite virtuelle des écoles de ‘ori Tahiti au Mexique va aussi avoir lieu. La culture polynésienne séduit toujours plus, partout.

Contacts

Site internet du festival.
Pour en savoir plus sur le festival ou s'inscrire au live, rendez-vous sur la page Facebook
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Rédigé par Delphine Barrais le Mardi 3 Novembre 2020 à 14:42 | Lu 958 fois