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Du sursis pour avoir menacé et lancé des noix de coco sur des gendarmes


Ce mardi, un homme a été condamné à 4 mois de prison avec sursis pour avoir menacé et lancé des noix de coco et des gamelles pour chien sur des gendarmes. Crédit photo : Archive TI.
Ce mardi, un homme a été condamné à 4 mois de prison avec sursis pour avoir menacé et lancé des noix de coco et des gamelles pour chien sur des gendarmes. Crédit photo : Archive TI.
Tahiti, le 6 février 2024 - Un homme d'une cinquantaine d'années a écopé ce mardi, au tribunal correctionnel de Papeete, d'une peine de 4 mois de prison avec sursis pour avoir menacé et lancé des noix de coco sur des gendarmes qui tentaient d'interpeller son fils.
 
Quatre mois de prison avec sursis... pour avoir menacé et lancé des noix de coco et des gamelles pour chien sur des gendarmes, ainsi que d'avoir détérioré leur véhicule de service avec ces mêmes projectiles.
 
Les faits se déroulent à Punaauia en avril 2023. Devant chez lui, le prévenu se retrouve mêlé à une altercation entre trois gendarmes et son fils. Les gendarmes reprochant à son fils de 16 ans à l'époque de leur avoir mis la main au visage et de les avoir qualifiés de “charlots”, quelques minutes plus tôt.
 
Entre les cinq hommes, le ton et la tension grimpent rapidement. Les forces de l'ordre tentent d'interpeller le jeune homme, ce que le prévenu interprète comme une agression sur son fils. “Ils ont plaqué mon fils au sol”, dira-t-il à la barre, ce mardi matin. La situation s'envenime alors encore plus, et le père menace les gendarmes d'aller “chercher un coupe-coupe”. “J'ai dit ça pour les faire fuir”, expliquera-t-il au président du tribunal. Des menaces qui ont également été accompagnées de jets de noix de coco et de gamelles pour chien, que le prévenu avait à portée de main, en direction des gendarmes. Certains projectiles endommagent par ailleurs le véhicule des forces de l'ordre. Confrontés à cette situation, les gendarmes n'optent pas pour la négociation et emploient les grands moyens en n'hésitant pas à taser le prévenu et à faire usage d'une bombe lacrymogène pour désamorcer le conflit. Le prévenu, à la barre, reconnaîtra les faits et exprimera “des regrets” quant à la tournure des événements. La procureure en charge du dossier a requis une peine de “4 à 5 mois d'emprisonnement avec sursis” contre le quinquagénaire.
 
“Dossier à charge”
 
“Il faut replacer les faits”, a expliqué en premier lieu l'avocat du prévenu à la barre. “C'est un père, très proche de son fils, son instinct paternel est rentré en jeu quand il a vu que les choses dégénéraient”. Il n’a pas non plus hésité à qualifier l'interpellation des gendarmes de “violente” et dénoncer un “dossier à charge” contre son client. Après délibération, le tribunal a suivi les réquisitions de la procureure en condamnant le prévenu à 4 mois de prison avec sursis. L'homme devra également payer 50 000 francs à deux des trois gendarmes présents ce jour-là en guise de dommages et intérêts.

 

Rédigé par Thibault Segalard le Mardi 6 Février 2024 à 16:43 | Lu 2478 fois