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Du rififi au sein des polices océaniennes


Défilé de police à Tonga
Défilé de police à Tonga
SUVA, vendredi 23 août 2013 (Flash d’Océanie) – Les polices de plusieurs États insulaires océaniens se sont retrouvées, ces derniers jours, sur le devant de la scène médiatique dans des affaires de mise à pied de leur direction, souvent pour cause de suspicion de corruption.

À Samoa, le chef des forces de l’ordre, Lilomaiava Fou Taioalo, a eu la surprise d’apprendre par la presse, en milieu de semaine, qu’il faisait l’objet d’une mesure de mise à pied, tout comme son adjoint, Seaga Uili Lafaele, chef de la prison principale de cet archipel polynésien.
La nouvelle lui a ensuite été confirmée par une voie plus officielle, avec pour précision que cette suspension serait maintenue tant qu’une commission d’enquête, désormais ouverte dans une affaire de corruption, n’aurait pas livré ses conclusions.
Cette commission devrait se pencher sur les conditions de détentions au sein de la maison d’arrêt située dans les environs d’Apia.
La décision a été prise mercredi en conseil des ministres.
Elle se base notamment sur une plainte officielle de la part d’une ancienne détenue, qui expliquait par le détail ce qu’elle considère comme des actes caractérisés de corruption et d’abus de pouvoir de la part du personnel pénitentiaire.
La durée initiale de cette mise à pied a été fixée à quatre mois, mais pourrait être allongée pour les besoins de l’enquête, qui a été confiée aux services du Médiateur (Ombudsman), chargé des plaintes citoyennes à l’encontre de l’administration.


Grant O’Fee
Grant O’Fee
À Tonga, le chef des forces de police, le Néo-zélandais Grant O’Fee, a lui aussi annoncé jeudi la mise à pied d’un de ses officiers les plus gradés.
Motif invoqué pour cette suspension initiale de deux semaines : des soupçons de collusion et de corruption entre cet officier de haut rang et des individus jugés criminels.
L’affaire, dans un premier temps, est traitée en interne.

Mi-février 2013, Grant O'Fee, révélait l’existence de malversations au sein de la police tongienne qui, au cours des dix années précédentes, auraient permis à des candidats tongiens à l’immigration ou à un visa de longue durée en Nouvelle-Zélande de se faire délivrer un casier judiciaire vierge, lavé de précédentes condamnations pourtant existantes, le tout pour satisfaire aux conditions de leur candidature.
Ces « effacements » de casiers judiciaires concernaient au bas mot 170 personnes qui, depuis, ont ainsi pu voyager et s’installer soit en Nouvelle-Zélande, soit en Australie, soit aux États-Unis (où se trouve aussi une importante communauté tongienne, en Californie).
Le chef des forces de l’ordre tongienne a aussi expliqué que ces pratiques avaient été mises en place sur l’initiative d’un ancien ministre de la police, depuis décédé.
« C’était un pouvoir discrétionnaire du ministre, une règle non écrite (…) Mais il semble qu’il ait aussi délégué ce pouvoir à certains officiers supérieurs de police qui, à leur tour, l’ont aussi exercé », a-t-il expliqué.
La Nouvelle-Zélande, pendant ce temps-là, a préféré suspendre jusqu’à nouvel ordre le traitement des demandes de visa, en tout cas celles, de longue durée ou demandes de résidence permanente, qui nécessitent la fourniture d’un extrait de casier judiciaire.


Junita Matanga
Junita Matanga
Aux Salomon, la nomination traîne une fois de plus

Aux îles Salomon, la nomination, ces derniers mois, d’une femme, Junita Matanga, en tant que chef par intérim des forces de police semble aussi susciter des remous, à la fois au sein de la classe politique et des anciennes milices armées qui ont mis cet État mélanésien à genoux jusqu’en 2003.

Charles Dausabea, chef des anciennes forces de Malaïta, depuis rebaptisées Malaita Ma’asina Forum (MMF), n’a pas hésité à déclarer cette semaine à la presse locale qu’il attendait désormais des autorités qu’elles annoncent au plus vite la nomination d’un nouveau chef des forces de police.
Selon lui, tous les entretiens et les recommandations concernant un titulaire permanent à la tête de la police salomonaise ont déjà été faites depuis longtemps.
« Alors qu’attend le gouvernement ? », s’interroge-t-il publiquement dans les colonnes du quotidien national Solomon Star tout e précisant que le nom de la personnes sélectionnée est un secret de polichinelle.
« Les choses recommencent à traîner, et nous craignons que ça finisse comme la fois précédente, avec une nomination fortement teintée d’interventionnisme », a-t-il lancé.
Selon le quotidien, les entretiens de personnes « short-listées » ont eu lieu début août 2013.
Ils auraient débouché sur une recommandation faite au Président de la Commission de la Police Nationale, mentionnant le nom d’une personne jugée la plus apte à occuper ces fonctions.
Les cinq personnes sur la liste finale étaient un ancien chef de la police, Frank Short, Junita Matanga, qui assure actuellement l’intérim, Edmund Sikua, directeur de cabinet au ministère de la police et de la sécurité nationale, ainsi que deux adjoints actuels au chef de la police, Walter Kola et Peter Aoranisaka.

Juanita Matanga a pris la tête, à titre intérimaire, des forces de police salomonaises, début mai 2013.
Elle assure depuis l’intérim après le non-renouvellement du contrat du Britannique John Langsley.
Ce dernier, qui avait été choisi à ce poste début 2012, s’est vu notifier par les autorités locales début avril 2013 que son contrat d’un an (qui est arrivé à terme le 30 avril 2013) ne serait pas renouvelé.
Il lui avait aussi été fortement conseillé de quitter les îles Salomon dans les meilleurs délais.
Officier chevronnée bénéficiant d’une expérience de 23 ans au sein des forces de police salomonaises, Mme Matanga a été officiellement installée dans ses fonctions par le Gouverneur Général de l’archipel, poste qui équivaut au chef de l’État dans ce pays du Commonwealth.
Mme Matanga avait déjà assuré l’intérim de M. Langsley, en son absence, à plusieurs reprises, au cours des douze mois précédents.
Le processus de nomination d’un chef de la police salomonaise, souvent polémique lors des précédents choix, a une nouvelle fois suscité des remous au sein des forces de l’ordre : à la suite du départ de M. Langsley, un groupe d’officiers supérieurs, ouvertement opposés au départ du Britannique, menace de lancer un mouvement de grève si le gouvernement ne nomme pas, au cours des trois mois à venir, un Commissaire de police titulaire.
Les officiers contestataires, qui mettent en doute le mérite d’un chef de la police par intérim (intérim qui s’est souvent prolongé dans le temps, par le passé), affirment par ailleurs qu’ils auraient préféré qu’il eût été permis à M. Langsley de poursuivre dans ses fonctions au moins trois mois, pour assurer une transition en douceur.

« Nous ne voulons pas que se répètent des situations précédentes au cours desquelles des chefs de la police soi-disant par intérim sont restés en poste un ou même deux ans avant qu’un titulaire permanent soit nommé (…) Nous savons très bien aussi que certains officiers supérieurs de police ont manœuvré de conserve avec le bureau du Premier ministre pour faire partir M. Langsley, tout simplement parce que certains convoitent ce poste », explique l’un de ces officiers au quotidien national Solomon Star, tout en menaçant de faire grève.

Ils rappellent aussi que la récente décision du Britannique, le 22 mars 2013, de mettre à pied pour une période de trois mois l’un des adjoints, Walter Kola, réputé proche du Premier ministre Gordon Darcy Lilo, aurait suscité le courroux de ce dernier.
Début mai 2013, Chris Laore, ministre de la police, affirmait que le poste de titulaire à la tête des forces de police salomonais serait publié au plan national et ne serait plus, comme précédemment, ouvert à des candidatures étrangères.

Officiellement, la décision du gouvernement de ne pas renouveler le contrat de M. Langsley serait basée sur une évaluation des performances du Britannique, par la commission des services de police (organe qui supervise le fonctionnement des forces de l’ordre) qui aurait conclu sans ambage qu’il était « incapable de mener les forces de l’ordre ».
Au gouvernement, le directeur de cabinet au ministère de la police, Edmond Sikua, réfute le terme de révocation, mais parle plutôt d’un « non-renouvellement » de contrat, renouvellement que l’intéressé avait pourtant demandé.
John Langsley avait été sélectionné parmi cinq candidats au poste de chef de la police des îles Salomon fin février 2013, après une vacance de près d’un an.
Parmi les cinq candidats figurait notamment, entre autres, Walter Kola (qui avait assuré l’intérim depuis le départ du précédent titulaire, le Néo-zélandais Peter Marshall) et Edmund Sikua.
Peter Marshall avait quitté ses fonctions début 2011 pour prendre la tête de la police nationale de son pays.

M. Langsley a auparavant exercé les fonctions de numéro deux de la police salomonaise, aux côtés du chef de l’époque, un autre Britannique, Bill Morell (2003-2005).
Durant cette période, il a été amené à plusieurs reprises à assurer l’intérim du chef de la police.
Son prédécesseur direct, Peter Marshall, a dirigé la police des îles Salomon de mai 2008 à décembre 2010, d’abord par intérim, puis en tant que titulaire.
Il avait été mis à la disposition des îles Salomon par son pays, afin de remplacer M. Jahir Khan, ressortissant fidjien d'origine indienne et à qui les autorités locales, après un nouveau changement de gouvernement en décembre 2009, avaient fortement recommandé de ne pas chercher à renouveler son contrat.
À l’époque, M. Marshall se trouvait déjà sur place, à Honiara, depuis février 2007, dans le cadre de la participation de la police néo-zélandaise à la "mission régionale d'assistance" (RAMSI) présente dans cet archipel depuis fin juillet 2003.
Cette RAMSI est placée sous commandement de l'Australie, qui contribue aussi dans une large mesure en soldats et policiers, ainsi qu'au coût financier de cette énorme opération de stabilisation et de reconstruction.
La police salomonaise avait été désarmée après l'intervention, en juillet 2003, de la mission régionale d'assistance aux îles Salomon (RAMSI), groupe placé sous le commandement de l'Australie et essentiellement composé de soldats et policiers de ce pays, mais aussi de Nouvelle-Zélande et d'un certain nombre de pays insulaires océaniens.
La RAMSI avait rapidement neutralisé la police de l'époque, dont une faction, proche de la province de Malaïta, avait contribué dès juin 2000 à un putsch ayant à l'époque renversé le Premier ministre Bartholomew Ulu’ufalu, sur fond de conflit ethnique et foncier entre les provinces de l’île principale de Guadalcanal et celle, toute proche de Malaïta.
Les deux principaux contributeurs de cette RAMSI, l’Australie et la Nouvelle-Zélande, lancent depuis plusieurs mois déjà des signes forts, indiquant l’entame d’une période de « transition » (en clair un retrait progressif de leurs effectifs) avant la date hautement symbolique du 23 juillet 2013, qui marque les dix ans de présence de cette force militaro-policière dans l’archipel.
Ce retrait de la composante militaire de la RAMSI est depuis effectif.


Du rififi au sein des polices océaniennes
Les polices mélanésiennes veulent accroître leur coopération subrégionale

Confrontés à des problématiques communes, les dirigeants du Groupe Mélanésien Fer de Lance (GMFL, qui regroupe Vanuatu, Fidji, Papouasie-Nouvelle-Guinée, îles Salomon et le mouvement indépendantiste FLNKS [Front de Libération Nationale Kanak socialiste] de Nouvelle-Calédonie) ont clairement annoncé ces deux dernières années leur intention d’intensifier leur coopération policière, notamment par voie d’échange, de formation, mais aussi d’un concept de force de réponse rapide qui pourrait se tenir prête à intervenir en cas de troubles civils dans un des pays membres.
L’occasion, à chaque fois, a été la tenue à Suva (Fidji) des sommets des dirigeants du GMFL, fin mars 2011 et 2012.
Dans cette nouvelle forme de coopération intra-mélanésienne, l’idée serait de réunir les forces de l’ordre « dans des situations d’ordre public, lorsque les défis auxquels nous sommes confrontés sont similaires », avait alors déclaré Ratu Inoke Kubuabola, ministre fidjien des affaires étrangères.
Il a aussi évoqué un projet de création d’une école/académie de police subrégionale, qui serait basée à Fidji (là où se trouve déjà l’école nationale de police, dans la grande banlieue de Suva) et dont une des vocations serait de « former nos agents de police pour des missions de maintien de la paix de l’ONU, créant ainsi, comme c’est déjà évident dans le cas de Fidji, des opportunités d’emploi, d’expérience à l’étranger et d’acquisition de qualification pour nos populations ».
Dans le même temps, les échanges, par voie de missions exploratoires et de stages, se sont multipliées, notamment entre polices des quatre États membres du GMFL.
Le chef de la police de Vanuatu, Joshua Bong, se trouvait début 2011 en mission en Papouasie-Nouvelle-Guinée pour y rencontrer ses homologues et jeter les bases d’un renforcement de la coopération entre ces deux États mélanésiens.


Wayne Mapp  et Stephen Smith
Wayne Mapp et Stephen Smith
Canberra et Wellington signent pour une « force de réponse rapide » dans le Pacifique Sud

Les 28 et 29 juillet 2011, les ministres et une soixantaine de hauts-fonctionnaires des polices australienne et néo-zélandaise se réunissent à Wellington pour faire avancer le dossier de leurs intervention en interopérabilité, sur leurs sols respectifs et éventuellement dans la proche région.
La priorité la plus immédiate concerne toutefois les catastrophes naturelles qui ont frappé les deux pays, comme les énormes inondations et les cyclones qui ont frappé l’État australien du Queensland il y a quelques mois, ainsi que les deux puissants séismes qui ont frappé la ville néo-zélandaise de Christchurch (île du Sud) le 4 septembre 2010 (magnitude 7) et le 22 février 2011 (magnitude 6,3, plus de 180 morts).
Ces derniers mois aussi, en guise de pendant, l’Australie et la Nouvelle-Zélande ont formalisé la création de ce que les deux pays appellent désormais une « Force de Réponse Rapide » (Ready Response Force, RRF), essentiellement dédiée au Pacifique, et qui aurait pour vocation première d’intervenir au pied levé sur des théâtres océaniens.
Fin juin 2011, les deux commandants en chef des armées australienne et néo-zélandaise, le général de division aérienne Angus Houston et le Général de corps d’armée Rhys Jones, ont signé vendredi 24 juin 2011 un accord en ce sens.
Cette signature ouvre notamment la voie aux préparatifs de tels déploiements et en premier lieu à des manœuvres (avant fin 2011), sous formes d’exercices conjoints « pour des réponses d’urgence dans la région ».
Cette RRF avait été évoquée à plusieurs reprises, sous forme de projet, ces derniers mois, depuis la première annonce en septembre 2009.
Les dernières annonces, plus précises, remontaient au 10 février 2011, lors d’une rencontre à Wellington des ministres de la défense des deux pays, MM. Wayne Mapp (Nouvelle-Zélande) et Stephen Smith (Australie).
« Des catastrophes naturelles telles que le tsunami du Pacifique en 2009 et la récente série de séismes à travers la région soulignent le besoin existant pour une aide humanitaire et des opérations de secours bien planifiées et exécutées », avait alors déclaré le Général Houston après avoir signé avec son homologue néo-zélandais.
Cette nouvelle force régionale étiquetée « ANZAC » devrait s’appuyer en premier lieu sur un quartier général (mis en place dès mars 2011) censé coordonner les forces conjointes, depuis Brisbane.


RRF-ANZAC
RRF-ANZAC
Une force basée à Brisbane

« Les quartiers généraux opérationnels des deux pays coordonneront les aspects opérationnels de la RRF-ANZAC. Le commandant et la structure des forces seront déterminés mutuellement pour chaque mission », précisait le Général Houston.
Le projet devrait aussi se matérialiser par un détachement, en mode pré-positionnement, d’un petit contingent de soldats néo-zélandais sur une base militaire australienne, à Brisbane, au plus près de l’Océanie insulaire, base qui a été choisie pour quartier général de cette nouvelle force.
Les domaines d’intervention de cette nouvelle unité comprendraient avant tout des secours humanitaires en cas de catastrophes naturelles dans des pays de la zone, mais n’excluraient pas non plus des interventions en réponse à des troubles civils nécessitant l’exfiltration de ressortissants expatriés dans ces pays.
L’Australie, pour sa part, a annoncé la mise à disposition de plus de moyens, dont des engins amphibies, lors d’opérations de secours post-catastrophe dans la région.
Dans le domaine de la surveillance des énormes zones maritimes de cette région, outre les missions déjà assurées par des navires des marines de ces deux pays, la Nouvelle-Zélande a annoncé le détachement d’un conseiller aux îles Salomon.
Dans un cadre régional et trilatéral, par ailleurs, les deux armées australienne et néo-zélandaise sont signataires depuis fin 1992 d’un accord dit « FRANZ » qui concerne aussi l’armée française, toujours à des fins de coordination et de mutualisation des moyens en situation d’aide à des populations insulaires frappées par des catastrophes naturelles de type cyclone, séisme, tsunami ou inondations.
Lors de leur rencontre bilatérale en février 2011, orientée sur le mode « ANZAC » (acronyme historique existant depuis la création du corps expéditionnaire australo-néo-zélandais, notamment pendant la première guerre mondiale), les deux ministres Mapp et Smith n’ont pas fait mention de cet accord tripartite.
En revanche, les deux ministres ont souligné « l’importance de nos relations étroites et durables » en matière de défense, « basées sur une histoire commune, une perspective stratégique partagée et la volonté de se serrer les coudes en périodes difficiles » et, en définitive, leur communauté d’esprit sur les questions de « priorités en matière de sécurité régionale ».
Ils ont notamment abordé la question de leurs opérations conjointes, sur des théâtres d’opérations tels que les îles Salomon, où les armées australienne et néo-zélandaise figurent parmi les composantes essentielles de la « Mission Régionale d’Assistance aux îles Salomon (RAMSI) », force déployée dans cet archipel depuis juillet 2003 avec pour but initial de rétablir l’ordre après cinq années de guerre civile.
Les armées de ces deux pays sont aussi les plus représentées dans le cadre des opérations de stabilisation et de maintien de l’ordre au Timor oriental, sous mandat de l’ONU.
Objectif commun pour toutes ces opérations : « promouvoir la sécurité et la stabilité dans la région Asie-Pacifique », ont conjointement estimé les deux ministres, qui rappellent aussi une large convergence dans les objectifs généraux de leurs Livres Blancs de la Défense, tous deux récemment mis à jour dans de nouvelles versions et qui portent aussi un accent tout particulier sur la mutualisation des moyens, l’interopérabilité, avec en toile de fonds une rationalisation des coûts.
Pour aller plus en avant dans ce processus, les deux ministres ont annoncé qu’ils avaient donné pour instruction à leurs structures militaires respectives de rendre un rapport avant fin juillet 2001, détaillant toutes les propositions de nature à « améliorer les structures d’engagement bilatéral et renforcer les échanges stratégiques bilatéraux ».
Lors d’une récente visite, début 2011, en Nouvelle-Zélande, de la Première ministre australienne Julia Gillard, l’armée néo-zélandaise (New Zealand Defence Force), dans un communiqué, soulignait par ailleurs que l’Australie est « notre partenaire stratégique le plus proche » et que des soldats des deux armées servent actuellement sur des théâtres aussi variés que les îles Salomon, le Timor oriental ou encore l’Afghanistan.
« Chaque année, nous menons aussi des exercices conjoints et nous partageons notre savoir-faire et nos compétences », ajoutait alors l’armée néo-zélandaise.

pad

Rédigé par PAD le Vendredi 23 Août 2013 à 05:41 | Lu 853 fois