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Don d'organes: "il ne s'agit pas d'imposer le prélèvement à qui que ce soit"


Paris, France | AFP | mercredi 15/04/2015 -La ministre de la Santé, Marisol Touraine, s'est défendue mercredi de vouloir imposer le prélèvement d'organes contre la volonté des familles, après le vote par l'Assemblée d'un amendement renforçant le consentement présumé des personnes décédées.

"Il n'y a pas de passage en force, il ne s'agit pas d'imposer le prélèvement à qui que ce soit" a déclaré Mme Touraine sur RTL.

Selon un amendement au projet de loi santé adopté par l'Assemblée, la famille du défunt ne devrait plus à l'avenir consultée mais simplement informée d'un prélèvement. Le registre national des refus sera le moyen "principal" mais non exclusif pour toute personne, d'exprimer son opposition à l'avance.

Les modalités par lesquelles ce refus pourrait être exprimé et révoqué sont renvoyées à un décret du Conseil d'Etat qui devrait être publié d'ici le 1er janvier 2017.

"Nous sommes aujourd'hui dans un pays dans lequel nous avons besoin de greffes (...) mais ce sont des situations extraordinairement difficiles. Et on s'aperçoit que le dialogue avec les familles est évidemment essentiel", a dit Mme Touraine, avant d'annoncer "une concertation nationale pour définir la manière dont vous, moi, nous pourrons dire si nous sommes d'accord ou pas pour être prélevés".

Le refus pourrait, selon elle, figurer sur la carte vitale, ou sur "un papier", "mais il faut qu'il y ait une concertation avec les familles, les associations, les médecins".

La mise à l'écart des familles a suscité une vive opposition des médecins préleveurs et des anesthésistes réanimateurs mais également de certaines associations de greffés qui insistent sur la nécessité de convaincre les familles plutôt que leur forcer la main.

Rédigé par () le Mercredi 15 Avril 2015 à 06:36 | Lu 326 fois