Tahiti le 12 novembre 2025. Le 3 juillet dernier, l’Assemblée de la Polynésie française a adopté la création d’une commission d’enquête parlementaire chargée d’évaluer les enjeux géostratégiques, économiques, environnementaux et financiers liés à la Polynésie française et à sa zone économique exclusive. Un recours a été déposé devant le Tribunal administratif par plusieurs élus ainsi que le haut-commissariat contre cette délibération.
Malgré les vives protestations de l’opposition, lors du vote, la majorité indépendantiste de l’Assemblée de Polynésie a fait adopter, le 3 juillet dernier, la création d’une commission d’enquête parlementaire chargée de recueillir "tous les éléments d’information relatifs aux enjeux géostratégiques, environnementaux, économiques et financiers" du Fenua et de sa zone économique exclusive (ZEE). Une commission d’enquête au budget prévu de 25 millions de francs. L’opposition y dénonçait alors "une future utilisation idéologique".
En séance, le président de l’assemblée de Polynésie française avait pourtant martelé son point de vue. "Ce n’est pas la France qui donne un poids océanique à la Polynésie, mais bien la Polynésie qui fait de la France une puissance maritime", avait-il lancé.
L’objectif de la commission, tel que présenté dans le rapport de l’élu Tavini Tevaipaea Huiore, est de produire un état des lieux "documenté et actualisé", fondé sur une expertise indépendante. Un cabinet d’audit international sera mandaté à cet effet. Coût de l’opération : 25 millions de francs pacifiques. Une somme jugée à la hauteur de l’enjeu par la majorité, mais qualifiée d’"indécente" par l'élue Ahip Nicole Sanquer.
L’opposition n’avait pas tardé à dénoncer un projet à visée idéologique, derrière les oripeaux de l’analyse stratégique. Les groupes Tapura et A Here Ia Porinetia ont voté contre ou préféré s’abstenir, craignant une utilisation partisane des conclusions.
"Ce qui me dérange, ce n’est pas tant le rapport mais son utilisation", avait déclaré Tepuaraurii Teriitahi, élue Tapura. "Nous ne sommes pas contre la transparence (...) Mais ce document servira à porter l’idéologie du Tavini et sera intégré à d'autres scènes. Ça nous dérange". Même inquiétude du côté de Nicole Sanquer (Ahip), pour qui le projet n’est "qu’un prétexte à un rapport de commande politique visant à conforter un discours indépendantiste déjà bien connu".
Surtout, le montant alloué à la mission, 25 millions de francs, avait enflammé les débats dans l’hémicycle. "Qui bénéficiera de ce budget ? Qui choisira le cabinet ? Et avec quelle garantie d’impartialité ?", interrogeait alors Nicole Sanquer.
"Le rapport permettra une évaluation rigoureuse de la valeur de la Polynésie et de sa relation avec l'Etat", avait alors contré Tony Géros.
Le dossier sera étudié au tribunal administratif le 2 décembre prochain.
Malgré les vives protestations de l’opposition, lors du vote, la majorité indépendantiste de l’Assemblée de Polynésie a fait adopter, le 3 juillet dernier, la création d’une commission d’enquête parlementaire chargée de recueillir "tous les éléments d’information relatifs aux enjeux géostratégiques, environnementaux, économiques et financiers" du Fenua et de sa zone économique exclusive (ZEE). Une commission d’enquête au budget prévu de 25 millions de francs. L’opposition y dénonçait alors "une future utilisation idéologique".
En séance, le président de l’assemblée de Polynésie française avait pourtant martelé son point de vue. "Ce n’est pas la France qui donne un poids océanique à la Polynésie, mais bien la Polynésie qui fait de la France une puissance maritime", avait-il lancé.
L’objectif de la commission, tel que présenté dans le rapport de l’élu Tavini Tevaipaea Huiore, est de produire un état des lieux "documenté et actualisé", fondé sur une expertise indépendante. Un cabinet d’audit international sera mandaté à cet effet. Coût de l’opération : 25 millions de francs pacifiques. Une somme jugée à la hauteur de l’enjeu par la majorité, mais qualifiée d’"indécente" par l'élue Ahip Nicole Sanquer.
L’opposition n’avait pas tardé à dénoncer un projet à visée idéologique, derrière les oripeaux de l’analyse stratégique. Les groupes Tapura et A Here Ia Porinetia ont voté contre ou préféré s’abstenir, craignant une utilisation partisane des conclusions.
"Ce qui me dérange, ce n’est pas tant le rapport mais son utilisation", avait déclaré Tepuaraurii Teriitahi, élue Tapura. "Nous ne sommes pas contre la transparence (...) Mais ce document servira à porter l’idéologie du Tavini et sera intégré à d'autres scènes. Ça nous dérange". Même inquiétude du côté de Nicole Sanquer (Ahip), pour qui le projet n’est "qu’un prétexte à un rapport de commande politique visant à conforter un discours indépendantiste déjà bien connu".
Surtout, le montant alloué à la mission, 25 millions de francs, avait enflammé les débats dans l’hémicycle. "Qui bénéficiera de ce budget ? Qui choisira le cabinet ? Et avec quelle garantie d’impartialité ?", interrogeait alors Nicole Sanquer.
"Le rapport permettra une évaluation rigoureuse de la valeur de la Polynésie et de sa relation avec l'Etat", avait alors contré Tony Géros.
Le dossier sera étudié au tribunal administratif le 2 décembre prochain.
































