Tahiti, le 5 mars 2025 – L’aquaponie associe l’élevage de poissons à la culture de produits maraîchers, qui puisent les nutriments nécessaires à leur croissance dans l’eau partagée en circuit fermé. Entre enjeux techniques et atouts indéniables, cette méthode est mise en œuvre par Adolph Labaste et ses partenaires à Mataiea, et prochainement à Toahotu. Un développement nécessaire, car les 600 salades “sans pesticide” récoltées chaque semaine s’écoulent facilement auprès des restaurateurs et des particuliers.
C’est un mode de culture qui prend progressivement de l’ampleur au Fenua. À Mataiea, Adolph Labaste, 43 ans, a choisi de se spécialiser dans l’aquaponie, quitte à mettre son métier dans la communication de côté.
“Je suis allé vers l’aquaponie par curiosité avec l’envie de cultiver différemment. En 2005, j’avais suivi une formation de responsable d’exploitation agricole au CFPPA (Centre de formation professionnelle et de promotion agricoles, NDLR) et avec le temps, mon envie de me lancer dans l’agriculture s’est renforcée. Il y a une dizaine d’années, l’aquaponie se développait en France et était déjà bien ancrée aux États-Unis, et ça a commencé à m’intéresser. Il y a quelques années, j’ai suivi une formation sur l’aquaponie domestique à la commune de Faa’a, auprès d’Éric Adams. Avec mon associé, il nous a permis de nous installer en tant que professionnels et il continue de nous accompagner : c’est un vrai partenariat”, explique le fondateur de Polynesian Famer’s, en activité depuis quatre mois.
C’est un mode de culture qui prend progressivement de l’ampleur au Fenua. À Mataiea, Adolph Labaste, 43 ans, a choisi de se spécialiser dans l’aquaponie, quitte à mettre son métier dans la communication de côté.
“Je suis allé vers l’aquaponie par curiosité avec l’envie de cultiver différemment. En 2005, j’avais suivi une formation de responsable d’exploitation agricole au CFPPA (Centre de formation professionnelle et de promotion agricoles, NDLR) et avec le temps, mon envie de me lancer dans l’agriculture s’est renforcée. Il y a une dizaine d’années, l’aquaponie se développait en France et était déjà bien ancrée aux États-Unis, et ça a commencé à m’intéresser. Il y a quelques années, j’ai suivi une formation sur l’aquaponie domestique à la commune de Faa’a, auprès d’Éric Adams. Avec mon associé, il nous a permis de nous installer en tant que professionnels et il continue de nous accompagner : c’est un vrai partenariat”, explique le fondateur de Polynesian Famer’s, en activité depuis quatre mois.
“On garantit un produit sain”
Une variété de salade – la laitue iceberg, appréciée pour son croquant – est cultivée en circuit fermé, avec un bouillonnement caractéristique dû à l’oxygénation. Les racines des semis sont immergées dans l’eau issue des bassins des poissons contenant des tilapias, des gouramis et des carpes japonaises, dont les rejets nourrissent les salades. “Au niveau des avantages, la croissance est deux fois plus rapide qu’en terre. On peut récolter au bout de trois à quatre semaines. Et on garantit un produit sain aux clients, avec zéro produit chimique”, remarque le chef d’exploitation.
En moyenne, une “rivière” de 600 salades est récoltée chaque semaine. La cueillette, la pesée et la mise en sachet débute avant le lever du jour et mobilise deux à trois personnes. Adolph Labaste assure lui-même la livraison auprès des restaurateurs et des particuliers, au tarif de 500 francs le sachet de 300 grammes pour “faire en sorte que les gens puissent avoir un produit de qualité à un tarif accessible”.
La demande est au rendez-vous. À ce stade, la production n’est pas suffisante pour fournir les magasins. “Depuis qu’on a ouvert notre page Facebook, il y a eu un vrai engouement. Tout ce qui est récolté est vendu !”, se réjouit le producteur, qui ne compte pas s’arrêter en si bon chemin avec son équipe, l’objectif étant de contribuer à la production locale à une plus grande échelle.
Un projet de développement à Toahotu
Pour se développer, Adolph Labaste et son associé originaire de Toahotu misent sur une nouvelle structure en cours de construction avec tous les équipements nécessaires. “Ça va nous permettre de solutionner toutes nos contraintes actuelles. On sera sous serre, donc on n’aura plus de problèmes liés à la météo. On sera autonome en énergie grâce aux panneaux solaires et batteries. Et au niveau du dimensionnement, on devrait pouvoir produire quatre fois plus qu’à Mataiea”, précise le référent. Ce gain de place devrait aussi permettre de diversifier les productions avec plusieurs variétés de salades, mais aussi des tomates, des concombres et d’autres légumes maraîchers. Pour limiter au maximum les importations, l’équipe envisage de remplacer la laine de roche par de la bourre de coco en guise de substrat, mais aussi de produire ses propres aliments pour poissons. L’exploitation devrait être mise en service d’ici quatre à cinq mois.