Pekanbaru, Indonésie | AFP | vendredi 13/09/2019 - Les flammes qui ravagent les jungles de l'Amazonie à l'Indonésie nourrissent les inquiétudes pour les forêts tropicales, qui jouent un rôle vital dans la régulation du climat.
Après l'Amazonie, de vastes zones de forêts défrichées brûlent sur l'île de Sumatra en Indonésie et celle de Bornéo, enveloppant des régions entières d'Asie du Sud-Est d'un nuage de fumée toxique.
Si les énergies fossiles sont pointées du doigt pour leur rôle essentiel dans le réchauffement climatique, les scientifiques estiment que la déforestation est aussi un facteur important.
Les forêts de la planète absorbent une partie du CO2 de l'atmosphère, mais elles tendent à diminuer à cause de l'exploitation forestière et des besoins de nouvelles terres pour l'élevage, surtout en Amérique latine, ou de l'agriculture.
Les incendies qui ravagent des pans entiers de forêts dégagent aussi de grandes quantités de CO2.
En 2015, au cours des pires feux de forêts en Indonésie depuis deux décennies, le pays a émis plus de gaz à effet de serre par jour qu'un grand pays industrialisé comme les Etats-Unis sur la même période, selon l'institut de recherche World Resources Institute (WRI).
La réduction de la couverture végétale perturbe aussi la régulation des températures. Une végétation dense et humide favorise le maintien de températures plus basses, alors que les sols nus et secs enregistrent des températures plus élevées.
Greenpeace estime qu'au cours des 50 dernières années, plus de 74 millions d'hectares de forêts tropicales - soit deux fois la superficie de l'Allemagne - ont été coupés, dégradés ou brûlés en Indonésie.
Les forêts ont souvent été d'abord coupées pour le bois, puis converties en plantations d'huile de palme, surtout sur les îles de Sumatra et Bornéo, ou laissées inexploitées.
Des feux de forêts surviennent tous les ans en Indonésie mais ils ont pris de l'ampleur cette année à cause d'une saison sèche particulièrement longue et intense.
De janvier à août, l'agence indonésienne de gestion des catastrophes estime que 328.000 hectares ont brûlé. Il s'agirait donc des pires incendies depuis ceux de 2015, qui avaient brûlé 2,6 millions d'hectares.
L'Indonésie a réussi cependant à faire baisser le rythme de la déforestation ces dernières année.
Les causes sont difficiles à prouver. Les grandes plantations sont accusées de déclencher des feux pour nettoyer des zones de forêt rapidement et à bas coût.
Mais les grands groupes démentent utiliser cette méthode et rejettent la responsabilité vers les petits agriculteurs, qui ont recours aux feux pour préparer les terres à la culture et ne maîtrisent pas toujours leur propagation.
Les incendies sont particulièrement problématiques dans les zones de tourbières asséchées, très inflammables, où il est difficile d'éteindre les feux qui brûlent en profondeur.
L'Indonésie a déployé quelque 9.000 pompiers et militaires pour éteindre les feux, mais il faudra sans doute attendre la saison des pluies, qui commence souvent en octobre, pour éteindre tous les foyers.
L'ampleur des incendies en Indonésie est bien plus modeste qu'en Amazonie, la plus grande forêt tropicale au monde.
Les incendies en Bolivie ont détruit 2 millions d'hectares de forêt depuis le mois d'août, tandis qu'au Brésil 88.816 feux ont été enregistrés de janvier à août, dont la moitié dans la forêt tropicale.
Les feux de forêts de plus en plus fréquents dans le monde génèrent plus de gaz à effet de serre et peuvent accentuer le réchauffement des températures, soulignent les experts.
L'accord de Paris sur le climat implique que les pays s'efforcent de trouver des solutions pour maintenir la hausse des températures "bien en dessous" de deux degrés par rapport aux niveaux pré-industriels.
Il préconise aussi de limiter la hausse des températures à 1,5 degré, mais selon le Giec, un groupe d'experts de l'Onu, ce niveau pourrait être dépassé dès 2030.
Si les feux de forêts "continuent, le rêve de maintenir la hausse mondiale des températures sous 1,5 degré ne sera qu'un rêve. On n'y arrivera pas", avertit Arief Wijaya, du World Resources Institute.
Après l'Amazonie, de vastes zones de forêts défrichées brûlent sur l'île de Sumatra en Indonésie et celle de Bornéo, enveloppant des régions entières d'Asie du Sud-Est d'un nuage de fumée toxique.
Pourquoi les forêts tropicales sont-elles importantes pour la régulation du climat?
Si les énergies fossiles sont pointées du doigt pour leur rôle essentiel dans le réchauffement climatique, les scientifiques estiment que la déforestation est aussi un facteur important.
Les forêts de la planète absorbent une partie du CO2 de l'atmosphère, mais elles tendent à diminuer à cause de l'exploitation forestière et des besoins de nouvelles terres pour l'élevage, surtout en Amérique latine, ou de l'agriculture.
Les incendies qui ravagent des pans entiers de forêts dégagent aussi de grandes quantités de CO2.
En 2015, au cours des pires feux de forêts en Indonésie depuis deux décennies, le pays a émis plus de gaz à effet de serre par jour qu'un grand pays industrialisé comme les Etats-Unis sur la même période, selon l'institut de recherche World Resources Institute (WRI).
La réduction de la couverture végétale perturbe aussi la régulation des températures. Une végétation dense et humide favorise le maintien de températures plus basses, alors que les sols nus et secs enregistrent des températures plus élevées.
Quelle surface de forêt tropicale a été détruite en Indonésie?
Greenpeace estime qu'au cours des 50 dernières années, plus de 74 millions d'hectares de forêts tropicales - soit deux fois la superficie de l'Allemagne - ont été coupés, dégradés ou brûlés en Indonésie.
Les forêts ont souvent été d'abord coupées pour le bois, puis converties en plantations d'huile de palme, surtout sur les îles de Sumatra et Bornéo, ou laissées inexploitées.
Des feux de forêts surviennent tous les ans en Indonésie mais ils ont pris de l'ampleur cette année à cause d'une saison sèche particulièrement longue et intense.
De janvier à août, l'agence indonésienne de gestion des catastrophes estime que 328.000 hectares ont brûlé. Il s'agirait donc des pires incendies depuis ceux de 2015, qui avaient brûlé 2,6 millions d'hectares.
L'Indonésie a réussi cependant à faire baisser le rythme de la déforestation ces dernières année.
Quelles sont les causes des incendies?
Les causes sont difficiles à prouver. Les grandes plantations sont accusées de déclencher des feux pour nettoyer des zones de forêt rapidement et à bas coût.
Mais les grands groupes démentent utiliser cette méthode et rejettent la responsabilité vers les petits agriculteurs, qui ont recours aux feux pour préparer les terres à la culture et ne maîtrisent pas toujours leur propagation.
Les incendies sont particulièrement problématiques dans les zones de tourbières asséchées, très inflammables, où il est difficile d'éteindre les feux qui brûlent en profondeur.
L'Indonésie a déployé quelque 9.000 pompiers et militaires pour éteindre les feux, mais il faudra sans doute attendre la saison des pluies, qui commence souvent en octobre, pour éteindre tous les foyers.
Peut-on comparer les feux en Amazonie et en Indonésie?
L'ampleur des incendies en Indonésie est bien plus modeste qu'en Amazonie, la plus grande forêt tropicale au monde.
Les incendies en Bolivie ont détruit 2 millions d'hectares de forêt depuis le mois d'août, tandis qu'au Brésil 88.816 feux ont été enregistrés de janvier à août, dont la moitié dans la forêt tropicale.
Quel risque d'être l'impact sur le réchauffement climatique?
Les feux de forêts de plus en plus fréquents dans le monde génèrent plus de gaz à effet de serre et peuvent accentuer le réchauffement des températures, soulignent les experts.
L'accord de Paris sur le climat implique que les pays s'efforcent de trouver des solutions pour maintenir la hausse des températures "bien en dessous" de deux degrés par rapport aux niveaux pré-industriels.
Il préconise aussi de limiter la hausse des températures à 1,5 degré, mais selon le Giec, un groupe d'experts de l'Onu, ce niveau pourrait être dépassé dès 2030.
Si les feux de forêts "continuent, le rêve de maintenir la hausse mondiale des températures sous 1,5 degré ne sera qu'un rêve. On n'y arrivera pas", avertit Arief Wijaya, du World Resources Institute.