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Départ à la retraite de M. Lombardini, directeur de l'école normale

Le ministre de l'éducation, de l'enseignement supérieur et de la recherche, Moana Greig, a assisté aujourd'hui au cocktail de départ à la retraite du directeur de l'école normale mixte de PF (ENMPF), M.Christian Lombardini.


Départ à la retraite de M. Lombardini, directeur de l'école normale
Discours de M. le Ministre à l'occasion de cet évènement :

Monsieur le Directeur de l’Enseignement primaire ;
Madame la Directrice des Enseignements secondaires
Mesdames et Messieurs les Inspecteurs de l’Education nationale ;
Mesdames et Messieurs les Conseillers pédagogiques ;
Mesdames et Messieurs ;
Cher Christian,

C’est un directeur, un collègue et un ami que nous honorons aujourd’hui, avec une émotion certaine.
Nous sommes réunis pour te rendre hommage, toi, qui dans quelques semaines va cesser tes activités professionnelles pour prendre un repos bien mérité.
Je pense qu’on peut dire « mériter » quand on fait un travail aussi difficile que celui des professionnels de l’enseignement et ce ne sont pas les personnes présentes ici qui me démentiront !
L’occasion est propice pour tenter une rétrospective de toutes ces années dévouées au service de l’éducation des enfants, même si pour la seconde partie de ta carrière, ce sont davantage de jeunes adultes qui ont été concernés par ton action, mais toujours au bénéfice des enfants.
C’est armé d’une licence en lettres modernes, d’une maîtrise de linguistique française (obtenue avec la mention très bien) et du CAPES de lettres modernes que commence, en 1973, ton parcours de professeur certifié dans différents collèges et lycées des académies de Nantes, puis d’Aix-Marseille.
En 1987 tu quittes le collège Capelette de Marseille pour rejoindre à l’autre bout de la terre, « l’école normale de Papeete », comme il est écrit dans l’arrêté de mise à disposition du ministère de l’éducation nationale.
Tu exerces en qualité de professeur de français à l’école normale, fonctions dans lesquelles tu t’es largement impliqué, notamment en acceptant la responsabilité d’une « cellule Français » dont la tâche, consistait à réécrire les programmes et à fournir des documents d’appui.
Depuis, et tout au long de ta carrière en Polynésie française, tu as œuvré pour le développement de l’enseignement de la langue française, tant par ton enseignement aux normaliens, que plus tard en participant à de nombreux groupes de travail, qui ont conduit notamment à la rédaction des programmes du 1er degré en Français.
Mais, revenons à tes débuts à l’Ecole normale
Dans son rapport d’inspection daté du mois d’avril 1989, l’inspecteur général ROLLAND notait en conclusion « M. Lombardini me paraît être une des chevilles ouvrières du travail dans cette Ecole normale où je souhaite qu’il demeure longtemps, s’il le désire lui-même ».
Voilà une phrase prémonitoire qui sans doute en son temps a pu laisser indifférent le premier intéressé.
La suite de l’histoire montre cependant que cet inspecteur avait vu juste, « Monsieur LOMBARDINI » était, et est resté, une des chevilles ouvrières de cette Ecole normale, et de toute évidence, il a choisi de rester longtemps, puisque nous sommes en 2010 et il y est toujours…
Jusqu’à la fin de l’année scolaire de 1993 tu exerces, avec compétence et dynamisme, tes fonctions de professeur de français à l’Ecole normale.
J’ouvre une nouvelle parenthèse, pour l’anecdote : je sais de quoi je parle quand je dis que « Monsieur Christian LOMBARDINI a exercé ses fonctions avec compétence », puisqu’il a été mon professeur pendant ma formation à l’Ecole normale, et que c’est sans doute en partie grâce à lui que je suis, tout comme mon collègue, directeur de l’enseignement primaire, Christian MORHAIN, devenu instituteur avant d’être à mon tour Inspecteur de l’Education Nationale.
A ce titre, je t’en suis très reconnaissant.
A la rentrée scolaire d’août 1993 tu intègres le Centre National de Formation des personnels d’Inspection et de direction pour une année, suite à ta réussite au concours des Inspecteurs de l’Education Nationale.
A compter du 1er septembre 1994, pour effectuer l’année de stage réglementaire, tu prends en charge la circonscription de Mende en Lozère, avant d’être titularisée en qualité d’Inspecteur de l’Education Nationale.
Puis, c’est le retour à Tahiti ou, tout naturellement, tu retrouves l’Ecole normale, mais cette fois en qualité d’Inspecteur-Professeur en charge de la circonscription pédagogique de Arue.
Par décret du 1er décembre 1997, tu es nommé Chevalier dans l’Ordre des Palmes Académiques en récompense des services particulièrement louables rendus à l’Education Nationale.
A compter de la rentrée de 2001, tu changes de circonscription et ce sont les écoles privées de Papeete et de Faa’a qui te sont alors confiées.


C’est le 21 août 2004, suite au départ de Mme Gisèle CHRISTOFINI que tu es nommé directeur de l’Ecole normale par arrêté de conseil des ministres. Ta désignation à ce poste stratégique pour la formation des futurs enseignants polynésiens n’est pas neutre. Elle aura été motivée par tes qualités professionnelles, tes compétences techniques avérées et ton aptitude indéniable à diriger. Il n’aura en effet échappé à personne que Christian est une personne de conviction qui sait se battre pour ses idées.
Car Christian a de l’ambition pour notre jeunesse, n’hésitant pas à qualifier par exemple le socle commun des connaissances de « SMIG Educatif », position qui naturellement n’engage que lui, mais qu’il assume et défend avec force et conviction.
Au-delà des qualités intellectuelles que je viens de souligner, tu es aussi Christian un homme pragmatique. Dès ton arrivée à la direction de cet établissement, tu n’as eu de cesse d’obtenir le maximum de confort pour ses usagers, professeurs comme élèves et force est de constater que tu y es parvenu.
Tu laisses derrière toi un établissement moderne, bien entretenu et parfaitement équipé, qui sera un formidable outil de travail destiné désormais à la formation continue de tous nos maîtres.
Et, on peut le souligner ici, tu auras été le dernier directeur de la dernière Ecole normale de la République !
Au nom de la communauté éducative de Polynésie française, au nom du Gouvernement de la Polynésie française que je représente, merci pour l’excellent travail accompli.

Toutes nos félicitations, et tous nos vœux de longue et heureuse retraite.
Nous te souhaitons le meilleur pour cette nouvelle tranche de vie. Nous ne doutons pas que tu sauras en profiter pleinement, accompagné de ton épouse, de tes enfants et petits enfants !

Rédigé par Communiqué le Lundi 21 Juin 2010 à 19:02 | Lu 6812 fois