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Déclencher les contractions pourrait accroître le risque d'autisme du bébé


Déclencher les contractions pourrait accroître le risque d'autisme du bébé
WASHINGTON, 13 août 2013 (AFP) - Déclencher ou amplifier de façon artificielle les contractions pour accélérer un accouchement pourrait être lié à un risque d'autisme accru chez l'enfant, surtout les garçons, selon une étude publiée aux Etats-Unis.

Cette recherche, parue lundi dans le Journal of the American Medical Association (JAMA) Pediatrics, ne démontre pas qu'un déclenchement artificiel du travail ou sa stimulation pour en accroître l'ampleur est une cause d'autisme. Mais elle souligne le besoin de faire davantage de recherche en la matière, en particulier parce que cette technique est utilisée de plus en plus fréquemment ces dernières années.

Les études réalisées jusqu'alors ont suggéré que le déclenchement artificiel du travail était un facteur contribuant au développement de l'autisme, mais ces recherches ont donné des résultats contradictoires et elles ont porté sur un nombre relativement réduit de sujets, rappelle le Dr Simon Gregory de l'Université Duke (Caroline du Nord), principal auteur des travaux.

"Notre étude est de loin l'une des plus étendues à se pencher sur le lien entre risque d'autisme et déclenchement ou stimulation du travail lors de l'accouchement", souligne-t-il.

Lui et d'autres chercheurs ont examiné les données médicales portant sur toutes les naissances en Caroline du Nord pendant huit ans.

En analysant les dossiers scolaires de 625.042 enfants, ils ont pu déterminer ceux qui étaient atteints d'autisme -- un trouble complexe du développement caractérisé par des difficultés à communiquer et socialiser. Cette maladie touche un enfant sur 88 aux Etats-Unis.

Dans ce groupe, environ 1,3% des garçons souffrait de cette maladie et 0,4% des filles.

Dans les deux cas, la proportion des mères dont le travail avait été provoqué ou amplifié artificiellement et ayant eu des enfants autistes était plus élevée que chez les autres.

Selon les auteurs de l'étude, déclencher ou amplifier les contractions serait lié à un accroissement de 35% du risque d'autisme chez les garçons, par rapport à ceux nés de mères dont le travail s'est produit naturellement.

Cette estimation prend en compte d'autres facteurs établis contribuant à l'autisme, comme l'âge de la mère ou des complications durant la grossesse.

Les raisons des différences entre garçons et filles nécessitent plus de recherche, relèvent les chercheurs, qui précisent que l'absence de déclenchement ou d'amplification artificiels du travail pourrait éliminer deux cas d'autisme sur mille chez les garçons.

js/sam/gde

Rédigé par () le Mardi 13 Août 2013 à 06:23 | Lu 321 fois