Paris, France | AFP | lundi 14/12/2020 - Des campagnes de dépistage massif du Covid-19 ont débuté lundi au Havre et à Charleville-Mézières, sans susciter l'affluence pour cette nouvelle tentative de juguler l'épidémie avant les fêtes de fin d'année.
Dans un centre de tests installé dans un gymnase près de la gare du Havre, seules deux personnes se sont présentées durant la première heure d'ouverture, a constaté l’AFP.
Sylvie, 64 ans, retraitée, est venue se faire tester "avant de partir dans le sud", à la faveur du déconfinement et de la fin des restrictions de déplacement qui entrent en vigueur mardi. "Je n'ai pas de symptômes mais je veux m'assurer de ne pas avoir le virus avant de partir".
Une équipe d’une vingtaine de personnes est mobilisée sur place. "Nous prévoyons de faire entre 500 et 600 tests par jour", explique le responsable de ce centre, Jonathan Mathieu, de la protection civile, en soulignant que les cas positifs "se verront proposer des méthodes d’isolement dans des hôtels de l'agglomération".
"Ce type d’opération est décisive à terme," a estimé le ministre de la Santé Olivier Véran, venu au Havre pour le lancement de cette opération. Elle doit permettre "d'identifier les personnes susceptibles de transmettre le virus, si des personnes se savent positives elles vont devoir protéger les autres" en s'isolant, a-t-il souligné.
Car pour l'heure, la circulation épidémique reste loin de l'objectif de l'exécutif de 5.000 nouvelles contaminations par jour.
11.533 cas ont été enregistrés entre samedi et dimanche, selon Santé publique France, qui fait état de 150 morts dans les dernières 24 heures, pour un bilan global d'au moins 57.911 morts depuis le début de l'épidémie.
Dans le port normand, jusqu'à samedi, les 270.000 habitants de la communauté urbaine sont invités à se faire tester. "Nous invitons un maximum d'habitants à se faire tester", a insisté le maire Edouard Philippe lors du lancement de l'opération.
"Il ne s’agit pas seulement de tester mais d’accompagner. Adapter la réponse à la situation individuelle de chaque personne testée", a poursuivi l'ancien Premier ministre.
Pas de contrainte
Dans les Ardennes, la cible est la communauté d'agglomération qui regroupe les deux principales villes du département, Charleville-Mézières et Sedan, soit 123.000 habitants. L'opération y est également prévue jusqu'à vendredi, ainsi que du 21 au 23 et du 28 au 30 décembre.
Deux autres territoires doivent tenter la même opération en janvier: Roubaix (Nord) et Saint-Etienne (Loire).
Ces tests massifs sont "une bonne idée, ça va donner une idée de la façon dont le virus circule", a jugé lundi sur BFMTV Eric Caumes, chef du service des maladies infectieuses à l'hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière.
Il a par contre estimé qu'il "serait très difficile" de les généraliser et souligné lui aussi, comme le font tous les épidémiologistes, que "tester sans isoler (les personnes testées positives) derrière ça ne sert strictement à rien".
Mais il n'y aura pas de contrainte en ce sens en France, contrairement à ce qu'ont pu imposer certains pays sous peine de fortes amendes.
An lendemain du lancement de cette campagne, mardi marquera officiellement la fin du deuxième confinement, qui laissera la place à un couvre-feu de 20 heures à 6 heures, sauf pour le réveillon de Noël.
La crainte est celle d'un laisser-aller dans le respect des mesures barrières, notamment à l’occasion des retrouvailles pour les fêtes de fin d'année. Une inquiétude illustrée par les images d'une "fête privée illégale" géante qui, dans la nuit de samedi à dimanche à Marseille, a réuni quelque 500 personnes.
Contraint de rester "confiné" au moins jusqu'à début janvier, le monde de la culture entend lui donner de la voix, avec des manifestations prévues mardi pour demander une réouverture des salles de spectacle, musées et cinémas.
Dénonçant une inégalité avec le secteur commercial qui a déjà pu rouvrir ses portes, plusieurs syndicats et organismes professionnels doivent demander en procédure d'urgence cette réouverture au Conseil d'Etat.
La Banque de France a de son côté estimé lundi que l'économie dans son ensemble mettrait plus de temps à retrouver son niveau d'avant-crise qu'anticipé, avec un "niveau d'activité de fin 2019 (qui) ne serait retrouvé qu'à mi-2022".
Dans un centre de tests installé dans un gymnase près de la gare du Havre, seules deux personnes se sont présentées durant la première heure d'ouverture, a constaté l’AFP.
Sylvie, 64 ans, retraitée, est venue se faire tester "avant de partir dans le sud", à la faveur du déconfinement et de la fin des restrictions de déplacement qui entrent en vigueur mardi. "Je n'ai pas de symptômes mais je veux m'assurer de ne pas avoir le virus avant de partir".
Une équipe d’une vingtaine de personnes est mobilisée sur place. "Nous prévoyons de faire entre 500 et 600 tests par jour", explique le responsable de ce centre, Jonathan Mathieu, de la protection civile, en soulignant que les cas positifs "se verront proposer des méthodes d’isolement dans des hôtels de l'agglomération".
"Ce type d’opération est décisive à terme," a estimé le ministre de la Santé Olivier Véran, venu au Havre pour le lancement de cette opération. Elle doit permettre "d'identifier les personnes susceptibles de transmettre le virus, si des personnes se savent positives elles vont devoir protéger les autres" en s'isolant, a-t-il souligné.
Car pour l'heure, la circulation épidémique reste loin de l'objectif de l'exécutif de 5.000 nouvelles contaminations par jour.
11.533 cas ont été enregistrés entre samedi et dimanche, selon Santé publique France, qui fait état de 150 morts dans les dernières 24 heures, pour un bilan global d'au moins 57.911 morts depuis le début de l'épidémie.
Dans le port normand, jusqu'à samedi, les 270.000 habitants de la communauté urbaine sont invités à se faire tester. "Nous invitons un maximum d'habitants à se faire tester", a insisté le maire Edouard Philippe lors du lancement de l'opération.
"Il ne s’agit pas seulement de tester mais d’accompagner. Adapter la réponse à la situation individuelle de chaque personne testée", a poursuivi l'ancien Premier ministre.
Pas de contrainte
Dans les Ardennes, la cible est la communauté d'agglomération qui regroupe les deux principales villes du département, Charleville-Mézières et Sedan, soit 123.000 habitants. L'opération y est également prévue jusqu'à vendredi, ainsi que du 21 au 23 et du 28 au 30 décembre.
Deux autres territoires doivent tenter la même opération en janvier: Roubaix (Nord) et Saint-Etienne (Loire).
Ces tests massifs sont "une bonne idée, ça va donner une idée de la façon dont le virus circule", a jugé lundi sur BFMTV Eric Caumes, chef du service des maladies infectieuses à l'hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière.
Il a par contre estimé qu'il "serait très difficile" de les généraliser et souligné lui aussi, comme le font tous les épidémiologistes, que "tester sans isoler (les personnes testées positives) derrière ça ne sert strictement à rien".
Mais il n'y aura pas de contrainte en ce sens en France, contrairement à ce qu'ont pu imposer certains pays sous peine de fortes amendes.
An lendemain du lancement de cette campagne, mardi marquera officiellement la fin du deuxième confinement, qui laissera la place à un couvre-feu de 20 heures à 6 heures, sauf pour le réveillon de Noël.
La crainte est celle d'un laisser-aller dans le respect des mesures barrières, notamment à l’occasion des retrouvailles pour les fêtes de fin d'année. Une inquiétude illustrée par les images d'une "fête privée illégale" géante qui, dans la nuit de samedi à dimanche à Marseille, a réuni quelque 500 personnes.
Contraint de rester "confiné" au moins jusqu'à début janvier, le monde de la culture entend lui donner de la voix, avec des manifestations prévues mardi pour demander une réouverture des salles de spectacle, musées et cinémas.
Dénonçant une inégalité avec le secteur commercial qui a déjà pu rouvrir ses portes, plusieurs syndicats et organismes professionnels doivent demander en procédure d'urgence cette réouverture au Conseil d'Etat.
La Banque de France a de son côté estimé lundi que l'économie dans son ensemble mettrait plus de temps à retrouver son niveau d'avant-crise qu'anticipé, avec un "niveau d'activité de fin 2019 (qui) ne serait retrouvé qu'à mi-2022".