Paris, France | AFP | mercredi 24/11/2021 - Extension des rappels de vaccins anti-Covid, durcissement du pass sanitaire... Face à la reprise de l'épidémie de Covid-19, le gouvernement a confirmé mercredi ses grandes orientations mais attend encore un peu pour fixer les détails.
"Evidemment que le pass sanitaire reste un outil central: (...) nous voulons même le renforcer", a déclaré mercredi le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, à l'issue d'un conseil de défense sanitaire, puis d'un conseil des ministres.
Le gouvernement a examiné la conduite à tenir en pleine reprise de l'épidémie en France, avec plus de 30.000 cas diagnostiqués mardi, même si l'aggravation est pour le moment nettement moins marquée en matière d'hospitalisations. Plus largement, l'Europe est à nouveau devenue depuis quelques semaines l'épicentre mondial de la pandémie.
Symbole de cette reprise, le Premier ministre Jean Castex, testé positif au Covid, a participé à distance à ces deux réunions.
Cependant, "nous pouvons éviter la submersion" à condition de prendre certaines mesures, a assuré M. Attal. "C'est en faisant respecter nos règles et en étant extrêmement scrupuleux que nous parviendrons à sauver les fêtes de fin d'année", a-t-il ajouté.
Mais il n'a pas donné de détails, tout en excluant dans le contexte actuel un retour au couvre-feu ou au confinement comme c'est le cas depuis quelques jours en Autriche.
Le porte-parole a renvoyé à une conférence que tiendra jeudi "à la mi-journée" le ministre de la Santé, Olivier Véran, le temps que le gouvernement se concerte avec les représentants parlementaires et les élus locaux.
En attendant, il a tracé de grandes lignes, déjà largement balisées par le gouvernement les jours précédents: accélération des rappels de vaccination, durcissement du pass sanitaire et renforcement des gestes barrières comme le port du masque.
Sur le premier plan, M. Véran devrait préciser à qui la dose de rappel, dite troisième dose, de vaccin anti-Covid sera ouverte dans les prochaines semaines. Actuellement, les plus de 65 ans peuvent la recevoir, ainsi que les personnes à risque et les soignants.
"Brutalité" de la reprise
Il est certain que le gouvernement va aller plus loin, mais jusqu'où ? Les plus de 50 ans, comme c'est déjà prévu à partir du 1er décembre ? Les plus de 40 ans, comme le recommande la Haute autorité de santé ?
Ou tous les adultes ? C'est ce qu'envisagent le Conseil scientifique et le Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale, deux instances consultatives qui se sont exprimées ces derniers jours.
Au lieu d'une généralisation immédiate, qui ne fait pas consensus chez les scientifiques, le gouvernement pourrait plutôt fixer un calendrier progressif afin de donner de la visibilité aux Français ces prochains mois.
Localement, des élus veulent une nette accélération, comme le maire de Nice, Christian Estrosi, issu de la droite mais proche de la majorité. Il "souhaite une dose de rappel pour tous" et "a même commencé à l'administrer" dans sa ville, a-t-il expliqué sur France 2.
Le sujet de la dose de rappel est directement lié à celui du pass sanitaire. Les plus de 65 ans savent déjà qu'à partir du 15 décembre, ils seront obligés de recevoir leur rappel - si leur vaccination remonte à plus de six mois - pour continuer à bénéficier de ce document.
Là encore, le gouvernement ne fait guère mystère de sa volonté: durcir les choses. Avant de dire si d'autres tranches d'âge se verront contraintes au rappel vaccinal, l'Etat promet déjà plus de contrôles de police dans les établissements soumis au pass sanitaire.
Il faut faire "peser la contrainte" sur les Français qui ont fait "le choix de ne pas se faire vacciner", a déclaré M. Attal.
Enfin, sur le troisième axe, celui des gestes barrières, le gouvernement pourrait par exemple décider de rendre à nouveau le masque obligatoire dans certains lieux, dont les salles de spectacle.
Si la fulgurance de cette nouvelle vague épidémique contraint le gouvernement à réagir, elle a aussi pris de court certains observateurs.
Dans Le Parisien, le professeur Arnaud Fontanet, membre du conseil scientifique, se dit "très étonné par la brutalité de cette vague" et se refuse à "écarter" à terme des mesures plus strictes comme un reconfinement ou un couvre-feu.
La situation est aussi délicate sur le plan social pour l'Etat car il continue à faire face à une configuration explosive aux Antilles, où une mobilisation contre la vaccination obligatoire pour les soignants a viré à une violente crise.
"Evidemment que le pass sanitaire reste un outil central: (...) nous voulons même le renforcer", a déclaré mercredi le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, à l'issue d'un conseil de défense sanitaire, puis d'un conseil des ministres.
Le gouvernement a examiné la conduite à tenir en pleine reprise de l'épidémie en France, avec plus de 30.000 cas diagnostiqués mardi, même si l'aggravation est pour le moment nettement moins marquée en matière d'hospitalisations. Plus largement, l'Europe est à nouveau devenue depuis quelques semaines l'épicentre mondial de la pandémie.
Symbole de cette reprise, le Premier ministre Jean Castex, testé positif au Covid, a participé à distance à ces deux réunions.
Cependant, "nous pouvons éviter la submersion" à condition de prendre certaines mesures, a assuré M. Attal. "C'est en faisant respecter nos règles et en étant extrêmement scrupuleux que nous parviendrons à sauver les fêtes de fin d'année", a-t-il ajouté.
Mais il n'a pas donné de détails, tout en excluant dans le contexte actuel un retour au couvre-feu ou au confinement comme c'est le cas depuis quelques jours en Autriche.
Le porte-parole a renvoyé à une conférence que tiendra jeudi "à la mi-journée" le ministre de la Santé, Olivier Véran, le temps que le gouvernement se concerte avec les représentants parlementaires et les élus locaux.
En attendant, il a tracé de grandes lignes, déjà largement balisées par le gouvernement les jours précédents: accélération des rappels de vaccination, durcissement du pass sanitaire et renforcement des gestes barrières comme le port du masque.
Sur le premier plan, M. Véran devrait préciser à qui la dose de rappel, dite troisième dose, de vaccin anti-Covid sera ouverte dans les prochaines semaines. Actuellement, les plus de 65 ans peuvent la recevoir, ainsi que les personnes à risque et les soignants.
"Brutalité" de la reprise
Il est certain que le gouvernement va aller plus loin, mais jusqu'où ? Les plus de 50 ans, comme c'est déjà prévu à partir du 1er décembre ? Les plus de 40 ans, comme le recommande la Haute autorité de santé ?
Ou tous les adultes ? C'est ce qu'envisagent le Conseil scientifique et le Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale, deux instances consultatives qui se sont exprimées ces derniers jours.
Au lieu d'une généralisation immédiate, qui ne fait pas consensus chez les scientifiques, le gouvernement pourrait plutôt fixer un calendrier progressif afin de donner de la visibilité aux Français ces prochains mois.
Localement, des élus veulent une nette accélération, comme le maire de Nice, Christian Estrosi, issu de la droite mais proche de la majorité. Il "souhaite une dose de rappel pour tous" et "a même commencé à l'administrer" dans sa ville, a-t-il expliqué sur France 2.
Le sujet de la dose de rappel est directement lié à celui du pass sanitaire. Les plus de 65 ans savent déjà qu'à partir du 15 décembre, ils seront obligés de recevoir leur rappel - si leur vaccination remonte à plus de six mois - pour continuer à bénéficier de ce document.
Là encore, le gouvernement ne fait guère mystère de sa volonté: durcir les choses. Avant de dire si d'autres tranches d'âge se verront contraintes au rappel vaccinal, l'Etat promet déjà plus de contrôles de police dans les établissements soumis au pass sanitaire.
Il faut faire "peser la contrainte" sur les Français qui ont fait "le choix de ne pas se faire vacciner", a déclaré M. Attal.
Enfin, sur le troisième axe, celui des gestes barrières, le gouvernement pourrait par exemple décider de rendre à nouveau le masque obligatoire dans certains lieux, dont les salles de spectacle.
Si la fulgurance de cette nouvelle vague épidémique contraint le gouvernement à réagir, elle a aussi pris de court certains observateurs.
Dans Le Parisien, le professeur Arnaud Fontanet, membre du conseil scientifique, se dit "très étonné par la brutalité de cette vague" et se refuse à "écarter" à terme des mesures plus strictes comme un reconfinement ou un couvre-feu.
La situation est aussi délicate sur le plan social pour l'Etat car il continue à faire face à une configuration explosive aux Antilles, où une mobilisation contre la vaccination obligatoire pour les soignants a viré à une violente crise.