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Coupe-coupe et agression sexuelle


Tahiti, le 21 février 2020 - Un homme de 46 ans a été présenté en comparution immédiate jeudi pour répondre d’une agression sexuelle commise sur sa belle-sœur à l’aide d’un coupe-coupe de 70 centimètres. L’homme, qui avait concédé des “envies meurtrières” lors de sa garde à vue, a été condamné à cinq ans de prison dont trois avec sursis. 
 
L’affaire, jugée en comparution immédiate jeudi, aurait, tel que l’a fait remarquer le président du tribunal correctionnel, pu se “finir aux assises”. Un chef de chantier de 46 ans, père de six enfants, comparaissait pour une agression sexuelle commise sur la sœur de sa femme sous la menace d’une arme blanche. 
 
Le 19 décembre dernier, la victime s’était présentée à la gendarmerie pour porter plainte. La veille, et alors qu’elle dormait aux côtés de son fils de sept ans au sein du domicile familial occupée par toute sa fratrie, elle avait été réveillée par la désagréable sensation d’être touchée par quelqu’un. En ouvrant les yeux, elle avait reconnu son beau-frère qui tenait un coupe-coupe de 70 centimètres dans la main. Malgré les cris de sa belle-sœur, l’homme l’avait empêchée de sortir de la chambre en la fixant durant de longues minutes et lui faisant signe de se taire. Le prévenu avait finalement libéré la mère de famille qui s’était empressée d’appeler une amie à l’aide.
 

Violences sexuelles et meurtrières

Placé en garde à vue dès le lendemain, le prévenu avait reconnu les faits en tenant des propos particulièrement inquiétants. Il avait ainsi expliqué aux enquêteurs que le soir des faits, il s’était réveillé vers 22 heures avec des “envies sexuelles et meurtrières” et avec la volonté de “tuer quelqu’un”. Il s’en était pris à sa belle-sœur car cette dernière ne “s’entendait pas” avec sa femme et avait affirmé que si la victime n’avait pas été en présence de son petit garçon, il aurait certainement “utilisé” son coupe-coupe.
 
Présenté en comparution immédiate hier pour répondre de cette agression particulièrement violente, le prévenu a de nouveau reconnu les faits en expliquant qu’il ne comprenait pas pourquoi il avait agi de la sorte. Selon l’expert psychiatre qui l’a examiné, cet individu, “colérique”, alcoolique et violent, ne présente pas de troubles d’ordre hallucinatoire. 
 
Avant de requérir cinq ans de prison dont deux avec sursis, le procureur de la République a souligné le traumatisme subi par la victime qui a eu “la peur de sa vie”.
 
Pour la défense du prévenu, Me Fromaigeat a rappelé que la femme de son client avait décrit ce dernier comme un “bon père de famille”, “travailleur” mais qui pouvait changer de personnalité sous l’effet de l’alcool.
 
Après en avoir délibéré, le tribunal, prenant compte de la “gravité des faits”, a condamné le mis en cause à cinq ans de prison dont trois avec sursis, obligations de soin, de travail et d’entrer en contact avec la victime. Les magistrats ont également ordonné le maintien en détention. 
 
 
 

Rédigé par Garance Colbert le Vendredi 21 Février 2020 à 07:25 | Lu 2176 fois